LONE SLOANE
Délirius 2

Lone Sloane reçoit un appel d’un de ses anciens compagnons d’armes, Yearl. Ce dernier lui demande l’aide : sa fille, Mali, a disparu depuis un mois. En fait, elle a été kidnappée. Il semblerait qu’elle ait été livrée comme "chaire fraîche" aux bordels de Délirius. 
Sloane se rend donc sur place avec Yearl. Un commando les y attend…

Par berthold, le 16 février 2012

Notre avis sur LONE SLOANE # – Délirius 2

Que serait la bande dessinée de science fiction aujourd’hui s’il n’y avait eu auparavant du Moebius, du Mézières & Christin mais aussi du Philippe Druillet.
Cet auteur, grâce à son style si particulier, avait su renouveler le genre et lui donner de nouvelles couleurs à l’époque de Pilote, puis par la suite dans Métal Hurlant.
Et d’ailleurs on connait surtout son personnage phare: Lone Sloane. Ce héros a déjà été sur Délirius en 1970 avec Jacques Lob au scénario. Les deux hommes prévoyaient de faire une suite à cette saga. Mais en mai 1990, Lob décède et Druillet est très affecté par cette perte.
En 2004, avec la complicité de Benjamin Legrand, il relance l’écriture de Délirius 2. Mais là encore, la vie complique tout.
En 2010, Druillet reprend tout en main et en 2012, le lecteur peut avoir en main cette suite tant rêvée.

Cette aventure de Lone Sloane est à la hauteur de nos attentes. Nous ne sommes pas déçus par le récit qui nous entraine dans du grand "space-opera" avec intrigue et batailles inter-galactiques. Nous y retrouvons l’Imperator, l’ennemi de Sloane mais aussi nous y croisons des fanatiques religieux prêts à tout, que les auteurs dénoncent ici. Je dois bien vous avouer que lorsque je suis arrivé à la dernière page, j’ai eu comme un pincement au cœur de devoir "abandonner" cet univers là (même s’il n’est pas très paradisiaque).

Le graphisme de Druillet vaut vraiment le voyage. Il existe une certaine "magie" dans son dessin, dans ses mises en pages (il faut voir comment il déforme les cases) ou l’on peut admirer ses très belles doubles planches. Le tout mis en couleurs avec un certain talent, par son complice et ami qui avait commencé les couleurs de Délirius 2 en 1987 : Jean-Paul Fernandez.

La postface très sympathique à lire est signée par une autre légende dont le nom est lié aussi à Métal Hurlant: Jean-Pierre Dionnet.

Cette nouvelle aventure de Lone Sloane est un vrai "régal", dirais je. Je ne regrette pas de m’être lancé dans cette aventure apocalyptico-spatiale. Et je vous invite à ne pas rater ce rendez vous avec l’une des légendes, l’un des mythes du neuvième art : que ce soit Lone Sloane ou Philippe Druillet !

Par BERTHOLD, le 16 février 2012

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