Interview

WEISSENGEL

SCENEARIO.COM: Bonjour Weissengel, pourrais-tu te présenter pour ceux qui ne te connaissent pas encore ?
WEISSENGEL:
Bonjour, je m’apelle Weissengel, je ne suis pas alcoolique, juste dépendant d’un art qui se nomme Bande-dessinée.
Ah oui, j’oubliais, je dessine "le Maître détective" aux éditions Delcourt, sur un scénario de Pierre Veys.
Auparavant, j’ai participé aux "chansons d’Higelin en BD" un album collectif aux éditions Petit à Petit, voilà, c’est tout pour l’instant.

SCENEARIO.COM: Fais-tu quelque chose d’autre que de la BD ?
WEISSENGEL:
Le repassage, la cuisine de temps en temps et l’amour le plus souvent possible.

SCENEARIO.COM: Y’a-t-il une BD ou un auteur de BD, qui t’as poussé à devenir auteur à ton tour ? Tu as le droit de citer plusieurs personnes ou plusieurs livres.
WEISSENGEL:
Il m’est impossible d’en citer un seul. Pour commencer, il y a certains albums que j’ai découvert adolescent et qui ont certainement éveillé quelque chose en moi: "la galère noire", "le pays Qâ" (des Thorgal de la bonne époque), "la cité des eaux mouvantes" ou "les héros de l’équinoxe" pour les Valérian. Le panorama ne serait pas complet sans évoquer les X-men (et surtout un dessinateur de comics trop rare: Rick Leonardi) et surtout Rork d’Andréas "Le cimetierre des cathédrales", "Lumière d’étoile" ou "Capricorne", ces albums me hantent encore. Je n’oublierais pas non plus "Ironwolf" de Mignola. En fait, je suis sûr qu’il en manque (Moore, Miller, Convard, Charlier).

SCENEARIO.COM: Qu’est-ce qui te plaît dans la BD par rapport à d’autres média ?
WEISSENGEL:
Le fait qu’il offre une liberté immense, qu’il est facilement accessible, et surtout d’une grande richesse. Le vocabulaire BD reste, à mon sens, le découpage, tout ce qui fait l’album à venir y est mis en place. Le dessin devient un outil narratif, une écriture au service de l’histoire, il n’est pas là pour illustrer le texte. C’est cet aspect "d’image narrative" qui me passionne, c’est pour cela que j’aime m’impliquer dans l’histoire que je dessine.

SCENEARIO.COM: Es-tu un grand consommateur de BD ?
WEISSENGEL:
Oui, j’adore lire en général et les BD en particulier. J’essai aussi de lire de tout (comics, mangas, franco-belge, indépendants), je rêve du jour où je découvrirai une merveille de BD Ouzbek ou Sri-lankaise. C’est non seulement un plaisir, mais aussi un enrichissement pour son propre travail que de découvrir celui des autres. Lire des BD me semble aussi important que d’en faire, c’est un nourriture qu’il faut digérer pour trouver sa propre voie.

SCENEARIO.COM: Quelle est ta BD de chevet ? Pourquoi ?
WEISSENGEL:
Encore une fois, n’en citer qu’une m’est impossible. Je citerai les albums qui m’ont plu dernièrement: Lomm (de TBC, chez Vents d’ouest, d’ailleurs tout TBC est à lire), 20th century boys, Aberzen, Nausicaä (les 7 tomes), Capricorne, Arq, La ligue de Gentelmen extraordinaires, The Amazing Screw-on-head (encore Mignola), DK2, Algernon Woodcock, Toussaint 66…

SCENEARIO.COM: Maintenant, que tout le monde te connaît, parlons de ta BD. Comment as-tu rencontré Pierre Veys, le scénariste du Maître Détective ?
WEISSENGEL:
Par téléphone. A l’époque (c’était il y a longtemps déjà), Pierre rencontre lors d’une séance de dédicace à Arras (où il habitait) Xavier Fourquemin (dessinateur d’Alban et d’Outlaw), que je connais bien. Pierre bossait alors sur le tome 1 de Baker Street et il cherchait des dessinateurs pour construire de nouveaux projets, et il en parle à Xavier. Xavier me transmet l’information, et, comme en ces temps reculés, je démarchais tout seul (et sans succès ) les éditeurs, je contact Pierre… par téléphone…voilà.

SCENEARIO.COM: Comment procèdes-tu pour travailler, quel genre d’ambiance te faut-il?
WEISSENGEL:
Pas d’ambiance particulière, juste la radio ou de la musique branchée en permanence.

SCENEARIO.COM: As-tu d’autres projets ou vas-tu te consacrer au Maître détective pendant un moment?
WEISSENGEL:
Pour l’instant, niveau dessin, je me concentre sur le Maître détective. On verra bien ce que l’avenir nous reserve, mais le tome 2 est en route. Après, il y a bien des choses qui mijotent, je travailles pour qu’elles se concrétisent un jour.

SCENEARIO.COM: Que penses-tu des séances de dédicaces ? En tant que lecteur et auteur ?
WEISSENGEL:
En tant que lecteur, je n’en ai pas fait beaucoup et ça ne m’a pas laissé de souvenirs impérissables. En tant qu’auteur, jusqu’à présent, ça se passe bien, j’essai de parler avec les gens, ça marche pas à tout les coups, mais ça en vaut la peine. Il y a bien toujours un ou deux grincheux, mais c’est une minorité. Après, c’est vrai que je n’ai pas 50 personnes qui attendent, ça me permet de prendre mon temps, ce qui est un luxe.

SCENEARIO.COM: Quelle est la question que tu détestes qu’on te pose ?
WEISSENGEL:
Est-ce que vous avez un vrai métier? Car tout le monde sait qu’ on ne peut pas vivre de la BD.

SCENEARIO.COM: Celle que tu adores qu’on te pose ?
WEISSENGEL:
J’ai adoré votre album. Ah oui, mais c’est pas une question… mais j’aime bien quand même.

SCENEARIO.COM: Celle qu’on te pose tout le temps ?
WEISSENGEL:
C’est prévu en combien de tomes?

SCENEARIO.COM: Enfin celle qu’on ne te pose jamais ?
WEISSENGEL:
Est-ce que vous allez travailler avec Alan Moore? (l’espoir fait vivre ;o)

SCENEARIO.COM: Weissengel est un pseudo, ton scénariste se nomme Veys, te considères-tu comme son ange ?
WEISSENGEL:
Son ange noir, plutôt.

SCENEARIO.COM: Connaissais-tu sceneario.com ? Et si oui quand penses-tu ?
WEISSENGEL:
Oui, je connaissais et j’en pense du bien. Outre la forme (aspect graphique, les rubriques etc…), j’aime surtout la diversité des goûts qui y règne.

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