Interview

STERNIS

Sceneario.com: Philippe Sternis, Bonjour,
Philippe Sternis:
Bonjour

Sceneario.com: Tu es dessinateur, scénariste, coloriste, musicien, comment te présenter ?
Philippe Sternis: Et bien c’est complètement ce que tu dis. Je pense que je suis artiste dans l’âme. Il y a des artistes dans ma famille et c’est ça qui m’a sûrement orienté puisque que j’ai très vite fait de la musique et ensuite du dessin. Je fais les deux maintenant : de la bd bien sûr et pas mal de musique. Voilà, et puis j’ai 50 ans, 25 ans de carrière bd et je ne sais pas encore quoi penser du bilan bien que je ne sois pas très optimiste.

Sceneario.com:Tu es surtout connu pour « Pyrénée » mais ta carrière a commencé bien avant cet album et tu as travaillé avec Cothias notamment, qu’est ce qui a orienté tes choix ?
Philippe Sternis : Ce qui a toujours orienté mes choix ça a été de faire des albums d’auteur. C’est à dire de ne pas faire un album de plus comme travail alimentaire, mais vraiment, un album d’auteur. Cothias, il y a 20 ans était un scénariste pas très connu qui avait des tas d’histoires intéressantes. C’est comme ça que j’ai travaillé avec lui, en le rencontrant et donc, ce qui m’a orienté c’était d’abord de faire un travail d’auteur et c’est l’envie de faire des albums où on raconte vraiment quelque chose. C’était évidement difficile à lier avec le fait qu’il faut manger aussi car quand j’ai commencé la bd, j’avais déjà une famille, des enfants, c’était difficile. Voilà le problème ! Mais ce n’est pas l’argent ou la recette de se dire : on va faire un album qui va marcher qui m’a orienté, ça a toujours été les auteurs. Quand je travaille avec un scénariste, c’est parce que c’est un type qui a des histoires à raconter qui me paraissent intéressantes.

Sceneario.com:Pyrénée, un petit chef-d’oeuvre, comment s’est passée la collaboration avec Loisel ?
Philippe Sternis :
Merci ! C’était une collaboration remuante, fatigante et intéressante parce que, Régis, je le connaissais depuis longtemps, depuis plus de 20 ans, on a démarré ensemble, et le projet Pyrénée est arrivé un peu comme çà ! La collaboration était difficile car il a énormément remis en cause mon travail, fait refaire mes dessins, des planches entières etc., mais c’était pour la bonne cause parce que ça m’a permis de modifier mon style. Il m’a filé un bon coup de pied au derrière et, on va dire qu’il m’a donné la « permission » de travailler autrement que ce que je faisais avant, donc d’essayer de me lâcher. Alors ça, c’était super intéressant, c’était difficile aussi. Bon, ce qui était dur, c’est que Régis est très pris et que parfois j’attendais après le scénario, après les pages et c’était pas toujours facile. Mais c’est une collaboration amicale super intéressante, et super fatigante donc à la fin du bouquin, je n’étais pas prêt immédiatement, à retravailler avec lui ! Mais maintenant, ça fait 5ans, donc c’est différent !

Sceneario.com:Y aura t-il une suite ?
Philippe Sternis
:Normalement une suite est prévue et là, on rejoint le problème de tout à l’heure, c’est que Loisel est très pris et je ne fais une suite avec lui que si le scénario existe vraiment. Alors l’idée, il l’a ! Je la connais, c’est intéressant, donc ça serait effectivement bien qu’il y en ait une. Maintenant, le projet traîne pour des raisons d’emploi du temps…..

Sceneario.com:Une création 3d avec les personnages de Pyrénée verra t-elle le jour ?
Philippe Sternis :
Oui ! C’est une superbe statuette qui a été faite par Démons et Merveilles qui sort maintenant, en janvier ou début février je crois ! C’était agréable de travailler sur ce projet et je tiens à dire que c’est moi, en tant qu’auteur, qui me suis débrouillé pour trouver le marché parce que les sculpteurs de Démons et Merveilles n’habitent pas loin de chez moi. Elle est belle, il y en a 1000 exemplaires, j’espère que çà marchera ! En tous cas c’est différent des statuettes qu’on a l’habitude de voir, des cartoons ou des trucs réalistes. C’est un travail de qualité et j’espère qu’il se verra. C’est ma première statuette d’un de mes personnages et c’est vrai que ça fait un petit couple avec l’Ours et Pyrénée qui est super sympa.

Statuette Pyrénée
Série numérotée limitée à 1003 exemplaires
Accompagnée du tirage du dessin préparatoire au format 18 x 18 cm numéroté et signé par l’auteur.
Hauteur: 18 cm
Prix indicatif public:75€

Trouvable dans les boutiques spécialisée ou sur le site de Démons et Merveilles.

 

Sceneario.com: Quelles sont tes influences ?
Philippe Sternis:
Mes influences au début, il y a plus de 25 ans c’était les influences de tous les dessinateurs de l’époque avec qui j’ai démarré, c’est à dire Giraud, Jijé, Franquin etc, le dessin réaliste que surtout Giraud était en train de transformer avec Blueberry. Et ensuite les gens qui m’ont vraiment marqués, c’est Tardi qui a montré qu’on pouvait vraiment raconter et faire quelque chose de particulier avec la bande dessinée, en tous cas, pas esthétisant, avec des vraies histoires, complètement fabriquées pour la bande dessinée et non pas pour un autre support.
Donc c’est d’abord Giraud, puis Tardi avec bien sûr un peu de Hergé etc. A l’heure actuelle, je n’ai quasiment plus d’influence, je pense avoir mon propre style même si dans Pyrénée, Loisel m’a un petit peu imposé une charte graphique. J’en suis sorti avec Robinson et dans ce que je fais en ce moment, encore plus !

Sceneario.com:Nous en arrivons à ta carrière solo, un grand pas en avant dans ce milieu de la bande dessinée, racontes nous cette aventure…
Philippe Sternis:
Dans ma carrière solo, j’ai déjà fait 2 albums de Mouche. Un personnage que j’avais fait dans les années 90 où je suis auteur, dessinateur et coloriste, donc j’ai déjà été auteur complet. Avec Robinson, un grand pas en avant…. disons que là, justement j’étais un peu fatigué par le travail avec Loisel et comme on ne faisait pas le deuxième immédiatement, que j’avais l’idée de Robinson, alors hop, je suis parti là dessus. C’est super intéressant . Ca permet de raconter vraiment les histoires qu’on a envie. Ca demande beaucoup d’ exigence, c’est un travail énorme parce qu’on fait tout soi même et on a personne pour se faire renvoyer la balle, discuter, ça c’est la partie solitaire qui est difficile de ce travail d’auteur complet. La satisfaction, c’est qu’on fait tout soi même, on est entièrement responsable de son truc, ça c’est bien et c’est vrai que c’est vraiment une aventure mais enfin je l’avais fait un petit peu avec Mouche donc je n’étais pas trop perdu au début pour Robinson.

Sceneario.com: Est-ce qu’une petite structure ne t’aurait pas convenu davantage, je pense par exemple à Paquet – Fréon – Nucléa – et d’autres ?
Philippe Sternis :
C’est vrai que les petites structures sont sûrement intéressantes, parce que même si les tirages sont plus petits, on a plus de liberté que chez un gros éditeur. Le problème c’est que c’est très mal payé ou pas payé du tout ! Donc, dans ce métier, pour gagner sa vie en faisant de la bande dessinée et en faisant un travail d’auteur sans produire comme une brute, c’est difficile !
Les petits éditeurs ne permettent pas de vivre, par contre permettent de faire des boulots très personnels sans aucune censure en étant vraiment libre. Donc, ça serait intéressant, ça me conviendrait peut être mais il faudrait que je puisse en vivre. Et il ne faudrait pas que certains petits éditeurs se conduisent aussi mal que les grands, le problème est là en ce moment !

Sceneario.com:Quels sont tes autres projets ?
Philippe Sternis :
J’ai d’autres projets bd, dont un avec un scénariste mais je ne préfère pas en parler. J’ai des projets de livre pour enfant, un porte folio érotique… des projets, on en a toujours, c’est le temps qui manque , et puis à 50 ans, il faut se dépêcher un petit peu. Cà viendra comme ça pourra et puis il faut d’abord que je termine Robinson tome 2 qui va me prendre toute l’année 2003. Donc les projets sont dans la tête et quand j’ai un petit peu de temps, je dessine à côté

Sceneario.com:Et la musique, tu te produis avec un groupe ?
Philippe Sternis:
Alors en fait, j’ai 2 voir 3 groupes à l’heure actuelle. Un groupe de musique celtique qui s’appelle « Courant d’Eire » avec qui on joue dans des pubs de temps en temps, mais vraiment pour s’amuser parce qu’on est que 2.. Un groupe de Rock-Blues qui s’appelle « Les acolytes anonymes » avec qui je joue aussi de temps en temps mais pas régulièrement, et puis un projet de groupe plus sérieux avec des compositions de moi et d’une autre personne où ça serait je pense un mélange de rock français-chansons françaises… voilà ! Alors il faut aussi que je trouve le temps de faire ça, car évidemment, la bande dessinée occupe la majeure partie de mon temps, donc le temps qui reste c’est de la musique qui est ma 2ème passion voir peut-être la première ! Mon rêve serait d’arriver à mélanger les deux et de faire, peut-être pas de la bande dessinée mais peut-être un spectacle que je pourrai monter avec du dessin et de la musique, çà ça serait vraiment génial !…. mais bon il faut trouver les sous (rires), toujours le même système 🙂


Sceneario.com:Quels sont tes coups de coeur en livre, bd, musique ou cinéma récemment ?
Philippe Sternis :
Les coups de coeur en bd, quelques uns, pas beaucoup. Je lis pas mal de bande dessinée, je la regarde, je ne l’achète pas car il faut avoir les moyens, vous le savez (rires) . Ce que j’ai vraiment aimé, c’est « Quelques mois à l’Amélie » de Jean-Claude Denis. Voilà un vrai travail d’auteur sérieux, avec beaucoup de finesse, de sentiments et d’émotions. Ca nous montre qu’avec la bande dessinée comme support, on peut faire vraiment des choses sympas et pas tout le temps des bagarres, du sanglant comme dans l’héroic fantasy, les polars etc.. Et heureusement qu’il y a des Jean-Claude Denis dans la bande dessinée, je trouve.
Dans un autre genre j’ai beaucoup aimé « le retour à la Terre » de Ferry et Larcenet chez Dargaud parce que là c’est pareil, ça amène autre chose. On renoue avec la bande dessinée poplulaire, le strip qui raconte une histoire très courte avec un lien entre les images, ça m’a fait super rire , autant rire qu’a pu me faire rire Gaston Lagaffe. C’est vraiment excellent. Et puis dans un autre genre, il y a « L’âge de raison » de Mathieu Bonhomme chez Carabas. A mon avis Matthieu va être un sacré « bonhomme » dans la bande dessinée. « Le Marquis d’Anaon » déjà avec Velhman était super mais avec l’âge de raison, il a montré aussi qu’en bande dessinée on pouvait faire autrement, en montrant une histoire préhistorique sans texte etc..il arrive à faire passer plein d’émotions, le rire aussi. Il y a des moments comiques très forts et puis la mise en couleur qui est complètement originale. Elle ne ressemble à rien d’autre, aucun album ne ressemble à cet album.
Dans un autre genre, j’ai découvert il n’y a pas longtemps Tanigushi avec « Le Journal de mon père » chez Casterman, 3 albums superbes. Le dessin me rebutait pourtant au début mais vraiment, on est embarqué par la narration, toujours dans l’émotion, les sentiments. C’est des bouquins qui peuvent faire pleurer !
Et puis, chez les petits éditeurs, « L’Atelier » d’Etienne Davodeau chez PMJ qui est une improvisation sans filet, comme il dit, sans crayonnés, dessiné directement. C’est superbe et ça montre encore qu’on peut faire autre chose avec la bande dessinée…
Et puis, un bonhomme qui m’a vraiment impressionné, c’est « Titeuf ». Bon, c’est facile de dire ça, mais je trouve que c’est du niveau de ce qu’ont pu être les Franquin et cie il y a trente ans, c’est très fort ! Et je ne suis pas surpris du succès parce que ça le mérite complètement.
Sinon, il y a une profusion de western en bande dessinée et celui qui m’a vraiment plu, c’est « Outlaw » de Fourquemin et Dieter chez Glénat que je trouve vraiment intéressant, mais qui n’est pas facile. Il y a aussi « Chinaman » dans le genre classique et « Western » de Van Hamme et Rosinski que je trouve chouette. Je n’aime pas du tout par contre les « Bouncer  » de Boucq et Jodorowski et tous les autres western.
Sinon les deux incontournables de la bande dessinée de tous les temps, pour moi, sont « Maus » de Spiegelman, les deux tomes, c’est vraiment le summum et « La Guerre des Tranchées » de Tardi.
En livre, il n’y a rien qui m’ait vraiment marqué, au cinéma non plus. J’aurai bien aimé que « Le Pacte des Loups » soit plus chouette. Je crois que « La vie est belle » est vraiment très bien. « Le Seigneur des Anneaux » et autres films comme ça ne me font pas rêver. Je ne crois pas à ces histoires ni à ces quêtes et je n’aime pas beaucoup les monstres et ce genre de personnages. Je préfère « Hymalaya » et ce qui y ressemble. Si, il y a une chose importante avec le cinéma mais qui est directement relié avec la bande dessinée, c’est le travail de Miyazaki en dessin animé. « Mon voisin Totoro », « Porco Rossso » »Princesse Mononoke » etc… c’est du grand art, Disney peut aller se rhabiller depuis longtemps.

Sceneario.com: Quels sont tes coups de gueule ?
Philippe Sternis:
Mes coups de gueule, c’est très simple : 1600 bandes dessinées sorties en 2002, ça veut dire 5 bd par jour, jours fériés compris, c’est n’importe quoi ! Les éditeurs, je dirai avec la complicité involontaire de certains auteurs, creusent la tombe de la bande dessinée. Je ne sais pas si il y aura encore de la bd dans 5 ans… parce que imaginons qu’il y ait 1% de bd intéressantes, ça fait 16 bd… je ne suis même pas sûr qu’il y ait eu 16 bds intéressantes et même 16 bandes dessinées, ça fait plus d’1 par mois à acheter … le public ne peut pas absorber 1600 bd. Donc ça veut dire qu’il va y avoir un gaspillage et un déchet énorme et que les gars qui font des travaux d’auteur, dont je pense faire partie en toute humilité, ont beaucoup de mal à trouver leur place. Justement, j’ai parlé d’Outlaw tout à l’heure de Dieter et Fourquemin qui a beaucoup de mal à se vendre et pourtant c’est bien plus intéressant qu’un tas d’autres trucs.
Donc, ça c’est vraiment mon coup de gueule dans le métier. Il n’y a aucune corporation, les auteurs ne sont pas solidaires et on a des conditions de boulot, des prix de page… c’est vraiment n’importe quoi ! Et comme je le disais tout à l’heure, pour manger avec ça, il n’y a qu’une solution, il faut produire beaucoup ! Produire beaucoup en faisant du travail de qualité, personnellement, je n’en suis pas capable. Je ne produis pas beaucoup, c’est vrai, c’est peut-être un défaut. J’essaie de faire un travail de qualité, ça me prend du temps, avec des hésitations, des errances, des erreurs, il faut revenir en arrière. Il faut savoir que Pyrénée est un succès mais qui a pris 3 ans de ma vie.
Donc, ce n’est pas pour dresser un tableau noir, mais je trouve que ce qui se passe en ce moment est très mauvais, surtout quand on sait ce que coûte un bouquin entre la fabrication, payer l’auteur, tout ce qui gravite autour d’un seul livre, c’est dingue ! donc je ne comprends pas certains éditeurs qui publient tout et n’importe quoi et comme on n’a plus les revues comme support, je pense qu’il faudrait vraiment arrêter cette hémorragie d’albums. Les libraires ne peuvent plus les mettre. Ils n’ont plus la place et si on continue comme ça, ça sera comme pour le cinéma… on aura des albums sponsorisés par Carrefour ou Auchan comme on sait très bien que les films existent en France parce que c’est la télé qui les produit. C’est à dire TF1, Canal +. Si ils ne finançaient pas , on aurait plus de cinéma !

Sinon, pour les coups de gueule classiques, c’est évidemment toutes les guerres, la marée noire, toutes ces choses dans le monde occidental, c’est le suicide collectif. Dommage que les responsables ne prennent pas les choses en main mais comme tout est basé sur le marché économique… ! J’en reviens d’ailleurs à la bd qui , il ne faut pas l’oublier, même malgré l’ordinateur est toujours de l’artisanat. C’est long de faire une bande dessinée et maintenant, on nous transforme ça en industrie, et c’est vrai qu’on voit des équipes d’auteurs en atelier, pourquoi pas , mais qui descendent un album en 3 à 4 mois, très vite. Ceci dit ça peut être bien, j’ai cité tout à l’heure « Le retour à la terre » de Larcenet qui est sûrement un album qui s’est fait vite et qui est de grande qualité. Alors, voyez, il y a toujours la contradiction de toute façon!

Sceneario.com: Qu’est ce que représentent les festivals pour toi, est-ce que la rencontre avec le public est importante pour toi ?
Philippe Sternis:
Bon, les festivals, il faut avouer que c’est usant. C’était sympathique au début, maintenant, ça prend trop d’ampleur. Le public est de plus en plus exigeant ! Alors c’est vrai qu’on a besoin du public, mais enfin je ne connais pas beaucoup de corps de métier où on travaille toute la semaine, on se déplace gratuitement pour aller travailler pendant le week end et après pour retravailler toute la semaine ! Les festivals ? il y a quelque chose d’épuisant là dedans. Les organisateurs, quelquefois, sont gonflants . Je ne suis pas sûr que c’est la bonne solution d’avoir des festivals partout comme il y en a en ce moment, où on retrouve d’ailleurs partout, quasiment le même public. Là c’est pareil, çà oblige l’auteur à produire beaucoup parce que sinon il n’a pas de bouquin à défendre tous les ans ! Alors, je suis très perplexe par rapport aux festivals, ça me plaisait au début, maintenant, je suis content de rencontrer les personnes, c’est vrai. Faire les dédicaces ? je les fais toujours honnêtement mais il y a une surenchère aussi dans la dédicace où on voit des gars qui les font à l’aquarelle, ils font carrément une oeuvre d’art sur la page de garde qu’ils donnent, finalement ! donc c’est pas très sérieux… les écrivains écrivent une phrase sur le livre et puis point final ! A la limite je préfère rencontrer quelqu’un qui viendrai dans mon atelier, avec qui je discute 2 heures, ça serait plus profitable ! Donc la rencontre avec le public est intéressante mais en petite quantité, et puis il faut qu’on ait le temps de travailler ! Quand vous êtes sur les festivals, vous n’avez plus le temps de bosser. C’est ma manière de voir. En même temps, ça fait du bien de sortir de temps en temps.
En fait tout ce que je dis, c’est qu’il y a des excès partout et qu’en réalité, il faudrait que tout ça soit à petite dose… : petite production bd, pas trop de festivals, des albums populaires pas trop chers … ça serait peut être plus intéressant !

Sceneario.com: Internet, tu en penses quoi, tu t’en sers et que penses tu de sceneario.com
Philippe Sternis :
Alors, je n’ai pas internet pour le moment. Il paraît que c’est vachement bien ! Je suis allé voir des sites chez des copains, il y a des trucs bien faits. Il faut sûrement s’y mettre, mais malgré tout j’hésite encore parce que il faut savoir s’en servir, je suis un peu hostile à toutes ces machines et il faut que ça marche ! Ca ne marche pas toujours. J’ai vu le site de sceneario .com, c’est bien fait… voilà quoi ! Pour moi, il n’y a pas grand chose à en dire 🙂 Je pense que c’est vraiment bien pour la communication, c’est Un outil de communication. Enfin, rien ne vaut de faire la bise à quelqu’un plutôt que de lui faire à distance ! Alors bon, j’y viendrai peut être, pour le moment je ne suis pas convaincu complètement. A la limite je pense que c’est intéressant d’avoir son site pour vendre des dessins, histoire d’arrondir un peu les fins de mois difficiles en tant qu’auteur. Mais sinon, montrer le gars en train de travailler dans son atelier avec une webcam, qu’est ce que ça peut faire ! D’ailleurs, c’est bien que l’auteur de bd garde un peu de mystère comme les peintres dans le temps. Alors je ne sais pas, je ne suis pas convaincu par internet, mais il paraît que c’est incontournable, alors…, j’essaierai peut être de m’y mettre un de ces jours !

Sceneario.com: Philippe, un grand merci de la part de toute l’équipe de scenario.com et sûrement à très bientôt.
Philippe Sternis :
Grosses bises.

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