Interview

Le parfum des olives, par Hugues et Edmond Baudoin

Bonjour à vous deux ! Shalom !

Sceneario.com : Le voyage que vous nous racontez, Hugues, date de 2001, mais le livre est réalisé huit ans après, en 2009, et paraît en 2010. L’idée de tirer un ouvrage de votre séjour date-t-il de l’année de votre voyage ou bien est-elle venue après coup ?

Hugues Baudoin : J’ai fait ce voyage il y a huit ans. J’ai "bataillé" longtemps pour la recherche d’une production et faire qu’il y ait une suite à ce voyage, d’autres visites et un documentaire filmé. Je n’ai pas réussi. Avec mon père on s’est dit qu’un livre, ce pourrait être une sorte de documentaire aussi.

Sceneario.com : Comment avez-vous travaillé ensemble, avec votre père, sur ce livre ? Edmond a-t-il eu en mains vos écrits et décidé seul quoi illustrer ou bien avez-vous défini ce que vous vouliez voir apparaître en images ?

Hugues Baudoin : Trois ans après mon voyage, les crédits ne venant pas, l’idée d’un livre à pris beaucoup de place, mais mon père n’était pas disponible. Il a commencé à travailler sur Le Parfum des Olives en 2008. Il me proposait des dessins, je donnais mon accord ou non. Je lui ai donné des photos. J’avais écrit le texte depuis longtemps, durant mon voyage, et corrigé ensuite.

Sceneario.com : Combien ont pesé l’expérience de votre père et ses conseils sur ce livre que vous avez rédigé ?

Hugues Baudoin : L’expérience d’Edmond est si grande que cela aurait été stupide de ne pas en profiter !

Sceneario.com : Un autre dessinateur aurait-il pu dessiner pour vous ? (Aviez-vous cherché ?) Avez-vous éventuellement pensé un temps à des photos plutôt qu’à des dessins ?

Hugues Baudoin : Je ne me suis même pas posé la question.

Sceneario.com : Petite question technique, maintenant… A quoi doit-on le visage "imaginé" de Monsieur Ophrat ? Au fait que les dessins le représentant ont été faits il y a longtemps, à une période où Edmond n’avait pas eu de support photo, ou à un effet calculé combinant narration et dessin pour mettre volontairement un peu plus de relief à la manière de présenter le personnage (au demeurant pas forcément plus important qu’un autre) ? Car on se fait forcément la remarque, en lisant, qu’avant l’impression, les dessins "imaginés" auraient pu être remplacés par d’autres, fidèles à la réalité, faits enfin d’après photos…

Edmond Baudoin : Mon fils m’avait beaucoup parlé de Monsieur Ophrat. Je me suis amusé à imaginer la tête d’un intellectuel travaillant dans le théâtre. Hugues m’avait dit beaucoup de bien de cet homme, alors j’en ai fait des portraits sympathiques, à mes yeux.

Sceneario.com : On peut dire que Le parfum des olives "ressemble à du Baudoin" en sous-entendant, vous l’aurez compris, qu’il ressemble à du Edmond Baudoin. Cette impression qu’auront peut-être aussi les lecteurs de reconnaître le style des livres de votre père est-elle une bonne chose pour vous, Hugues, ou peut-elle être au contraire mauvaise dans la mesure ou vous perdez ainsi un peu en personnalité dans l’œuvre ?

Hugues Baudoin : Il aurait fallu que je dessine personnellement cette histoire. Mais je suis plutôt nul en dessin, donc la question ne se posait pas. Bien sûr il y a le danger qu’on soit "trahi" un peu comme si on écrit le scénario d’un film qui va être réalisé par quelqu’un d’autre. Sinon, au niveau de la personnalité, ça va.

Sceneario.com : Etes-vous retourné en Israël depuis 2001 ? Pour un même type de voyage, pour y retrouver les mêmes gens ?

Hugues Baudoin : Non, je n’en ai pas eu la possibilité. C’est dommage.

Sceneario.com : Et vous, Edmond, êtes-vous déjà allé en Israël ? En Palestine ? Et dans quel but ?

Edmond Baudoin : Je ne voyage presque jamais sans être invité : trop de travail. Et ni Israël, ni La Palestine ne m’ont jamais invité, pour le moment…

Sceneario.com : Où en êtes-vous aujourd’hui dans le théâtre, Hugues ? Et quel poids, quelle importance, aura Le parfum des olives sur votre projet artistique théâtral ?

Hugues Baudoin : Le Parfum des Olives vient de paraître. Est-ce qu’il permettra des passages vers le théâtre, vraiment, je n’en ai aucune idée. Où est-ce que j’en suis aujourd’hui dans le théâtre ? C’est un bon sujet, pour un autre livre.

Sceneario.com : Ce livre vous aura-t-il donné envie d’en faire d’autres ? Dans le même style ?

Hugues Baudoin : D’en faire d’autres oui, dans le même style, non.

Sceneario.com : Pour finir, un petit mot s’il vous plaît (passage obligé !) sur la situation en Israël et dans les territoires occupés ?

Hugues et Edmond Baudoin : Un gâchis permanent qui profite aux extrémistes et aux marchands de mort.

Sceneario.com : Toda raba, haverim ! Ve leitra’ot !

 

Publicité