Interview

Laurent BIDOT, entre James Bond et Dieu

Cubik pour sceneario.com: Bonjour. Je vois que avez suivi les cours de l’Ecole Supérieure d’Arts Graphiques, puis vous êtes dirigé assez rapidement vers l’illustration et la bd. C’est un objectif que vous avez depuis très longtemps?
Laurent Bidot:
Après l’ESAG, quelques stages en agence de publicité et un an de service militaire au SIRPA (Service d’Information et de Relations Publiques) de la Gendarmerie, j’ai travaillé pendant 10 ans dans la graphisme publicitaire et l’illustration. Sept ans dans une société de communication, puis trois ans graphiste free-lance. Mes premières bande dessinées en amateur qui ont été publiées remontent à une dizaine d’années. Pendant ces 3 années en indépendant j’ai pris le temps de développer des idées de scénarios. A 32 ans, je sentais que le moment était venu et que l’inspiration n’était pas très loin. Pourtant mon désir de raconter des histoires en bandes dessinées remonte à l’âge de 10 ans. On peut dire que je ne me suis pas précipité ! Ma priorité était d’acquérir une certaine maturité graphique et intellectuelle. Je me suis marié jeune, il fallait aussi que je fasse bouillir la marmite. A de rares exceptions près, la bande dessinée, ça ne marche pas du jour au lendemain.

Cubik:Vous semblez avoir beaucoup attendu avant de vous lancer dans la bd. Quel a été l’élément déclencheur qui a fait que vous vous êtes senti prêt? Quelqu’un vous a-t-il conseillé de vous lancer ou bien vous estimiez avoir assez attendu?
Laurent Bidot: Le déclencheur a été de ressentir la nécessité intérieure plus que vitale de m’exprimer. J’ai vraiment ressenti une volonté d’utiliser le temps qui passe, et Dieu sait qu’il passe, à servir d’autres projets que des missiles ou des assurances. La relation client/fournisseur est extrêmement limitée. Je ne parle pas des impératifs commerciaux que j’accepte volontiers. Ils sanctionnent un travail et permettent de l’orienter. Mais c’est aussi une question d’âge. A la trentaine, on a d’autres projets dans la vie qu’à vingt ans. La vocation de mon frère m’a ouvert les yeux. Sans être une potion magique, la bande dessinée me permet d’évoluer par l’esprit dans d’autres époques et de me mettre dans la peau de différents personnages…

Cubik: Est-ce que vous recommanderiez ce passage par une école à un jeune voulant se lancer dans la bande dessinée?
Laurent Bidot:
Bien sûr. C’est primordial. Il faut apprendre des techniques. C’est important d’acquérir un savoir, que ce soit dans des écoles ou par apprentissage ou par un autre moyen. Là ou je suis très dubitatif, c’est au sujet des « écoles de bd ». J’ai peur que ce soit un bagage un peu limité. Une école, c’est un peu comme les fondations d’une maison. Plus celles-ci sont larges et solides, plus l’édifice tient le coup. Je conseillerai à un jeune d’apprendre la photo, la typographie, le croquis de nu, la conception graphique, l’infographie, l’histoire de l’art,… sans oublier la comptabilité. Si la bande dessinée ne le nourrit pas, il pourra toujours retomber sur ses pattes sans trop s’éloigner de sa passion pour la chose graphique. Je me suis aperçu que mon expérience dans des domaines aussi variés que l’imprimerie et la création de site web nourrissent mes planches sur un plus large registre de codes visuels.

Cubik: Les thèmes de la religion et de l’histoire médiévales sont omniprésents dans votre travail. Là aussi, c’est une passion qui vous est venu tôt?
D’où cela vous vient-il?
Laurent Bidot:
Quand je cherchais des thèmes d’inspiration, j’avais en tête une phrase de Roba, le créateur de Boule et Bill, prononcée dans une interview pour expliquer le succès de sa série : « On raconte bien ce qu’on connaît bien ». J’ai grandi dans une famille catholique pratiquante. Il y a 5 ans, mon frère nous a annoncé sans prévenir son intention de quitter le monde. Je vous rassure, il n’allait « que » dans l’ordre religieux des Capucins. Ma manière de réagir à cette nouvelle qui m’a fait l’effet d’un coup de poing en l’apprenant, a été d’écrire.

Cubik: Sans vouloir être trop indiscret, est-ce que votre famille vous a transmis sa foi chrétienne?
Si oui, est-ce quelque chose que vous essayez de faire passer au travers vos personnages ou bien vos connaissances sur ce sujet ne servent qu’à donner des contextes à vos histoires?
Laurent Bidot:
Je suis le seul dans la famille à avoir marqué du recul par rapport à une pratique bien impliquée de la foi. Cela peut paraître surprenant en lisant les premières bandes dessinées que j’ai faites. Elles sont pour moi un champs de réflexion, surtout le « Linceul ». J’ai la sensation de me trouver sur un terrain de fouilles où je fais des découvertes. Je suis comme Antonella, l’héroïne, je cherche. Ce sera encore plus évident dans le tome 2 : « le Cercle du Sydoine ». Elle n’est pas parfaite et je ne le suis pas. J’admire infiniment les gens de foi qui sont tolérants et respectueux. Je ne parle pas des extrémistes et autres intégristes qui pourrissent l’image de la religion chrétienne, musulmane ou autres. C’est dommage qu’on fasse souvent une grande confusion à cause d’une poignée d’agités. Un chrétien pratiquant n’est pas un intégriste, de même qu’un musulman barbu n’est pas un terroriste. Les chartreux, un ordre religieux extrême s’il en est – ils y entrent définitivement, ne voient leur famille qu’une fois l’an, vivent une vie d’ermite assortie de rares moments en communauté – sont impressionnant de clairvoyance, de respect pour les autres et de force intérieure visible à l’extérieur. Comme beaucoup de gens, je suis chercheur en foi. Je ne suis pas sûr d’aboutir, mais j’aurai essayé. C’est un « trésor » que certains trouvent alors pourquoi pas d’autres ? Je suis sincère et cohérent dans ma démarche.

Cubik: Comment présenteriez-vous « Le Linceul » à quelqu’un qui ne connaît pas votre bd?
Laurent Bidot:
Le Linceul est une histoire qui se déclinera sur 4 tomes. Le premier tome débute par le vol spectaculaire du Suaire de Turin par un commando encagoulé diablement efficace. Pour ceux qui ne le savent pas, ce Suaire ou Linceul existe, mais personne n’a pour le moment réussit à le dater avec certitude. On prétend qu’il a enveloppé Jésus Christ à sa mort lors de sa mise au tombeau avant sa résurrection. Soit pendant environ 48 heures. Le Suaire de Turin a la particularité inexplicable de porter à sa surface l’image dorsale et faciale d’un homme crucifié. S’agit-il du Christ ?
L’album, « Les ombres de la relique », est une enquête racontée sur deux époques. Au XXI ème siècle d’abord, pour retrouver le Suaire, en 1358 ensuite, pour découvrir l’histoire du Suaire. Chacun des 4 albums sera articulé selon ce principe d’une histoire dans l’histoire. Cela offre au lecteur une histoire complète imbriquée dans l’histoire à suivre.

Cubik: Votre première bd retraçait la vie d’un moine capucin, la seconde est l’histoire de la grande chartreuse, et dans votre prochain album, vous passez à un album plus orienté polar/thriller, comment êtes vous arrivé à ce style d’histoire assez différent?
Laurent Bidot:
Mon premier album était la biographie d’un moine capucin italien mondialement connu, le Padre Pio. Ma démarche était double. D’abord, je me disais que pour une première bande dessinée, ce serait mieux d’écrire d’après une trame existante. Par ailleurs, le Padre Pio étant présent dans les médias à l’époque du fait de sa prochaine canonisation, je pensais qu’un éditeur pourrait être intéressé, et c’est ce qui s’est produit. J’ai été édité chez un petit éditeur parisien spécialisé dans ce genre de livres. Sa diffusion est restée confidentielle. Il en a vendu environs 8000 je crois. Je regrette qu’il n’ait jamais rien fait pour le vendre en Italie car c’est une superstar là-bas.
Ma seconde bande dessinée, je la dois à Elisabeth Courtial, journaliste à TF1. J’étais mécontent de la manière dont mon travail s’était déroulé pour Padre Pio et étais retourné à mon métier de graphiste. Elle connaît bien la Grande Chartreuse. Les chartreux allaient fêter le 900 ème anniversaire de la mort de saint Bruno, le fondateur de leur ordre. Elle a envoyé là-bas mon premier album. Il ont réagit avec intérêt à l’idée d’une bd retraçant pour l’occasion les 900 ans d’histoire de leur maison mère. J’ai rencontré la père prieur de la Grande Chartreuse au monastère. Il devait faire 8°C dans son bureau médiéval. Là il m’a demandé, dans son grand vêtement blanc. : « Et, de quoi avez-vous besoin pour travailler, monsieur Bidot ? » Un peu pris au dépourvu par la question, je lui ai répondu : »Du papier, une plume, de l’encre,… et un bon éditeur. » Le père m’a répondu en décrochant son téléphone : »Nous connaissons les éditions Glénat à Grenoble… » C’est ainsi que le projet a débuté. Après beaucoup de travail et quelques bons conseils de Jacques Glénat, l’album a vu le jour… pour la date anniversaire de la mort de saint Bruno. L’album a rencontré le succès.
J’ai beaucoup progressé entre ces deux albums. J’ai corrigé certaines erreurs faites sur le premier. Dans les deux cas, j’ai sollicité et obtenu des conseils et des encouragements des frères capucins et des pères chartreux. Je ne les remercierai jamais assez. Ils sont surprenants.
Après la Grande Chartreuse, Glénat m’a proposé quelques projet, mais la Saint Suaire me trottait dans la tête depuis quelques années, et la collection Loge Noire a été créée. J’ai envoyé un synopsis des 4 tomes à Jacques Glénat. Deux mois plus tard, il me présentait à Didier Convard, le directeur de la collection avec Laurent Muller. Après deux albums d’apprentissage, j’avais soif d’action, de suspens, sans pour autant renier ma démarche de réflexion sur la spiritualité. Une filiation existe entre ces trois premiers albums.

Cubik: On dirait que votre parcours bd est marqué par des évènements qui vous poussent un peu en avant (la canonisation de Padre Pio, les 900 ans de la mort de St Bruno, la création de la collection Loge Noire). Est-ce vous qui faites preuve de pragmatisme en attendant le bon moment ou avez-vous eu beaucoup de chance?
Laurent Bidot:
Les deux premiers événements sont importants, mais je ne le mettrai pas le troisième au même niveau. Une collection de bd comme la Loge Noire, c’est du marketing pur. La canonisation et l’anniversaire, ce sont des faits avérés. Ce sont des occasions favorables que j’ai saisi pour réaliser des projets. Ce sont des événements qui vont à la rencontre de l’inspiration et permettent la naissance d’albums. La création par les éditions Glénat d’une collection susceptible d’accueillir le projet du « Linceul » est un concours de circonstances heureux. Sans ce « rendez-vous », j’aurai fait d’autres albums ou développés d’autres projets.

Cubik: Passer d’une vie monacale à une histoire comportant des attaques en hélicoptères, ce n’est pas trop brutal?
Laurent Bidot:
Ces 10 dernières années, j’ai travaillé sur la communication graphique de clients très variés : prospecteurs de pétroles, société minière, société d’armement, industrie pharmaceutique, association de retraités, ordre religieux,… Un matin, c’était des missiles air-air à promouvoir sur une plaquette, l’après-midi, un organisme religieux à faire connaître. La vie se télescope ainsi brutalement.

Cubik: C’est un challenge que vous vous donnez?
Laurent Bidot:
Tout le monde connaît James Bond, mais très peu connaissent le Suaire de Turin. Le challenge effectivement c’est de marier les deux. L’enfant qui en naît est « d’étonnant » !

Cubik: Vous avez, jusque là, toujours travaillé seul, est-ce un choix ou un manque d’opportunité?
Ou concevez-vous le métier d’auteur bd comme une passion qui doit s’exercer en tant qu’artiste complet?
Laurent Bidot:
Les associations sont souvent source de discussions donc de perte de temps et d’argent. Qui dit association dit aussi partage des droits d’auteur. Mais ces aspects n’ont pas seuls guidés ce choix. Pour rester cloué 8 ou 9 mois derrière une planche à dessin, je préfère que le sujet me passionne, c’est aussi simple que ça, et dans ce cas, on n’est jamais mieux servi que par soi-même. Je n’ai jamais cherché à travailler avec un scénariste. Je crois que l’idée ne m’a jamais traversé l’esprit. Quand le scénario est écrit, je dessine le story-board. J’en profite alors pour réécrire des aspects du récit. Lors du dessin définitif, je réécrit encore certaines scènes. Après, la mise en couleur est encore pour moi une étape ultime de réécriture par le choix de certains éclairages, de couleurs, de matières. L’écriture finit lors de la remise du cd contenant toutes les planches en couleur de l’album à l’éditeur.
Mais soyons honnête, je ne travaille pas seul. Corinne, ma femme, ma première lectrice est de bon conseil. Didier Convard et Laurent Muller aussi sont là. Je sollicite leur avis. Ces personnes et d’autres sont de précieux intervenants sur ce projet.

Cubik: Je vois que vous transmettez votre travail terminé sur cd à votre éditeur. Utilisez-vous l’ordinateur pour travailler? Si oui, a quel niveau?
Laurent Bidot:
Je réalise des croquis sur papier libre. Ce sont des éléments sommaires mais importants de chaque case de la planche. Ils représentent en quelque sorte des masses à disposer. Je les scanne, et je les mets en scène – en page – à l’aide de l’ordinateur, de manière à ce qu’ils soient parfaitement à la place et aux proportions que je souhaite pour servir le récit. Une fois la planche sommairement montée, je l’imprime à l’encre noire sur papier. Je finalise alors les dessins de la planche au crayon noir, je rajoute des matières, des découpages, de l’encre, du correcteur blanc, bref, toute une cuisine qui dure entre un et trois jours. La planche originale achevée, je la scanne, je la réduis au format de publication, et je la mets en couleur sous Photoshop. A ce stade, je tâche de donner à la mise en couleur de la matière, afin d’être en harmonie avec mon trait fin mais rugueux. Vous voyez, l’ordinateur est présent à plusieurs stade de la création. C’est un outil intéressant, au même titre qu’une large palette ou qu’un super crayon. Si l’ordinateur n’existait pas, je travaillerai avec d’autres outils. Ce processus est en évolution constante pour l’améliorer. Les précieux conseils de Didier Convard m’ont permis de l’orienter. La qualité des planches en a bénéficié.

Cubik: Quelles sont vos inspirations et influences?
Laurent Bidot:
Je travaille actuellement sur le tome 2 : « Le Cercle du Sydoine ». Le scénario et le story-board sont écrits. Je suis plongé dans des livres sur l’art byzantin du XIII ème siècle. C’est magnifique et inspirant ! Par ailleurs une scène de l’album se déroulera sur le Grand Prix de formule 1 à Monza. Je ne manque donc pas un Grand Prix à la télévision, surtout pour ce qui est du travail dans les stands. L’évolution de la guerre en Tchétchénie, les chrétiens orthodoxes, les questions d’intégrisme religieux dans le monde retiennent mon attention dans les médias. Tout ces aspects vont nourrir les scénarios à venir.

Cubik: Que lisez-vous en bd?
Laurent Bidot:
Je suis un grand amateur du graphisme de William Vance que je lisais étant petit. Beaucoup n’aiment pas son style. Je le trouve très efficace, et cette efficacité de trait se transmet au récit. Vance, c’est une écriture d’action. Les livres d’Hermann sont aussi passionnants. Je lis par ailleurs les histoires de Breccia, Toppi ou Battaglia. C’est une famille de graphisme bien riche. Je suis aussi des séries comme « Murena ». J’ai deux enfants de moins de 10 ans, je découvre avec eux des séries comme « Jules », d’Emile Bravo, « Gargouille » de Filippi et Etienne, et je redécouvre les « Tuniques Bleues ». Cette série est une série digne d’entrer à l’académie française… immortelle !

Cubik: A l’initiative des éditions Glénat et sous la direction de Didier Convard, vous avez bénéficié comme d’autres auteurs du parrainage d’un auteur plus expérimenté, dans votre cas Gilles Chaillet.
Tout d’abord, comment s’est effectué le choix du parrainage? Qui a décidé qui parrainerait qui?
Laurent Bidot:
Didier m’a parlé de cette idée il y a quelques semaines. Il m’a proposé de choisir un parrain, mais je ne connais personne de la profession. Il m’a alors proposé Gilles Chaillet qu’il connaît bien. Je me souviens que j’étais sans voix. Je cherchais les mots justes pour lui dire combien j’étais honoré. C’est un bon choix de la part de Didier, car il y a une parenté entre nos récits et nos graphisme outre le fait que nous soyons tous les deux dans la Loge Noire.
Entre temps, j’ai retrouvé dans mes bd un album dédicacé par Gilles Chaillet à mon attention. J’avais alors 13 ans. C’est un des rares album dédicacé que j’ai. C’est incroyablement troublant d’être aujourd’hui son filleul.

Cubik: Que vous a apporté votre parrain concrètement?
Laurent Bidot:
Un ex-libris original sur papier filigrané de Gilles Chaillet doit figurer au début de l’album et un sticker doit figurer sur la couverture. Il mentionnera que Gilles l’apprécie et veut faire partager avec ceux qui apprécie son travail la qualité de l’album. C’est encore une fois très honorifique. Didier m’a dit que nous allions déjeuner ensemble prochainement, je pourrai alors le remercier de ce geste qui m’amène à la grille d’honneur de la cour des grands.

Cubik: Avec un directeur de collection comme Didier Convard et un parrain comme Gilles Chaillet, vous deviez vous sentir plutôt choyé, non?
Laurent Bidot:
Je dois dire que je suis un gâté ! Didier Convard est un professionnel de grande classe. Ses conseils sont subtils et très équilibrés. J’avais quelques craintes au début car nos parcours divergent au sujet de l’Église. Il n’a jamais critiqué le scénario. Aujourd’hui, je peux dire que sans lui, le « Linceul » n’aurait pas cette allure. Je l’en remercie.

Cubik: Gilles Chaillet sera donc un peu votre parrain au niveau des lecteurs, mais Didier Convard est un peu votre parrain au niveau de votre travail?
Laurent Bidot:
Je vais sérieusement songer à un scénario sur la mafia. Il lèvera un coin du voile sur les pratiques du milieu de la bd !

Cubik: Êtes-vous impatient ou anxieux pour la sortie de l’album toute proche?
Laurent Bidot:
Les circonstances sont ainsi, mais elles relativisent la sortie de l’album. Mon beau-père, un homme formidable, est atteint d’un cancer. Nous le savons depuis deux jours. Je suis impatient pour le livre et anxieux pour mon beau-père. Il a toujours manifesté beaucoup d’intérêt pour mon travail. Je souhaite qu’il lise le premier tome et les prochains.

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