Interview

Frank Giroud pour Quintett tome 5

 

Sceneario.com: Nous arrivons déjà à la fin de Quintett, quel effet ça fait de cloturer cette excellente série ?

Frank Giroud: Je suis à la fois soulagé d’avoir mené un tel navire à bon port… et nostalgique d’en quitter le pont.
 
Sceneario.com: De Vita vous a proposé Giancarlo Alessandrini lorsqu’il s’est agi de lui trouver un remplaçant. Avez-vous fait confiance au choix de Giulio De Vita ou bien Giancarlo Alessandrini a-t-il dû "passer des tests" ?

Frank Giroud: J’avais pleine confiance dans les goûts de Giulio et j’ai bien aimé les extraits des divers travaux envoyés par Giancarlo. Mais je ne pouvais pas l’accueillir à bord sans m’être assuré qu’il serait vraiment l’homme de CETTE situation. Il a donc commencé par dessiner trois planches… qui ne correspondaient pas exactement à ce que j’attendais. S’en est suivie une petite séance de réglages, croquis à l’appui (notamment à l’aide d’un story-board des 5 premières pages, réalisé à son intention par par Steve Cuzor), puis Giancarlo s’est remis au travail… avec le superbe résultat que l’on sait.
 
Sceneario.com: Jouez-vous d’un instrument de musique ?

Frank Giroud: Non, hélas. Ma seule incursion dans le domaine musical se résume à un rôle de parolier (il y a quelques années, j’ai écrit quelques textes pour diverses chanteuses, dont Juliette).
 
Sceneario.com: Comment vous est venue l’idée de monter un Quintett pour raconter cette histoire ?

Frank Giroud: Comme on le découvre dans le tome 5, il fallait que Dora, Alban, Elias et Nafsika se trouvent sous surveillance constante. Un orchestre me semblait la solution idéale. Plus visuelle en tout cas qu’une troupe de théâtre ou un club de bridge.
 
Sceneario.com: Avez-vous imaginé raconter cette histoire différemment ?

Frank Giroud: L’intrigue serait en tout état de cause restée la même ; mais elle aurait très bien pu se dérouler ailleurs. J’ai choisi la Grèce pour plusieurs raisons, mais surtout parce que j’adore ce pays et que le repérage de Quintett m’offrait l’occasion d’y revenir… Et d’aller passer quelques jours dans la famille d’un ami macédonien.
 
Sceneario.com: La grande qualité de cette série, en dehors de son histoire et des illustrateurs choisi, est sa narration, quels ont été les obstacles rencontrés ?

Frank Giroud: Il m’a fallu rester cohérent de bout en bout. Il s’agit de quatre aventures différentes, mais situées au même endroit et au même moment. Etant donné que, pour des raisons de cohésion interne, je les traitais séparément, je courais le risque de multiplier les erreurs, chronologiques et autres.  J’ai évité l’écueil en construisant un vaste tableau synoptique décrivant de façon précise les faits et gestes de chaque personnage, au jour près et, pour l’épisode-clé situé mi-novembre, au quart d’heure près. Figuraient aussi dans ce tableau les indications météo… afin qu’Armel et Dora ne volent pas à bord de leur Spad en plein soleil, tandis qu’ailleurs et au même moment, on échangerait des prisonniers sous une pluie battante.
 
Sceneario.com: Et aujourd’hui, le Quintett peut-il avoir une autre histoire ?

Frank Giroud: Vous voulez dire une suite ? Non, l’histoire est bouclée. Tout au plus y aura-t-il dans un an un « making off » afin de présenter des tas de travaux inédits, comme les planches des trois dessinateurs qui ont abandonné l’aventure au début, le story-board de Steve, quelques documents recueillis pendant le repérage etc.
 
Sceneario.com: A côté de vos séries en cours, pouvez-vous nous dire un mot à propos de vos futurs projets ?

Frank Giroud: Deux nouveaux récits qui prendront place dans la collection Secrets, un nouveau Fleury-Nadal (Anahide), un gros album présentant sous une forme tout à fait inédite une histoire co-écrite avec Denis Lapière et dessinée par Ralph Meyer, et un vaste projet en cours de réalisation… dont je dévoilerai la teneur dans un an.

 

Publicité