Interview

Florent Germaine

Sceneario.com: Florent, pouvez-vous vous présenter pour ceux qui ne vous connaissent pas encore ?

Florent Germaine : Que dire ? Je suis parisien de naissance et lyonnais d’adoption, j’ai 34 ans, le crâne dégarni, le genoux gauche rouillé, de beaux yeux bleus et une fâcheuse tendance à m’intéresser aux gens morts depuis des siècles, surtout ceux morts dans les tranchées … mmh, un conseil, ne mettez jamais ça sur un profil meet..c … (sourire) … Sinon, plus sérieusement, j’ai co-écrit avec Frank Giroud Secrets : L’Ecorché T1, une histoire mise en images par Rubén Pellejero et publiée chez Dupuis en 2006.

Sceneario.com: Justement, comment êtes-vous arrivé dans la bd ?

Florent Germaine : Pour ce qui est de mon parcours, il est plutôt classique. Pour commencer, j’ai eu la chance d’avoir un entourage très friand de petits mickeys. J’ai pu lire Astérix, les Schtroumpfs, Benoît Brisefer ou les Tuniques bleues, jusqu’aux séries qui m’ont le plus marqué adolescent : Luc Orient, Bernard Prince, Comanche, Rork et surtout Louis la Guigne. Enfant, je baignais donc dans la bande dessinée mais je voulais devenir pompier, fabricant de jouets ou Casque Bleu ! Bien plus tard, lorsque j’ai quitté le lycée, j’ai opté pour une carrière d’archéologue. Les études m’ont ennuyé et je me suis lancé dans la philo -qui m’a tout autant déçu. « Bon potentiel. Mais inadapté au système scolaire ». Comme tous les jeunes mâles de ma génération, j’ai ensuite été appelé sous les drapeaux … où je suis resté deux années. Entre les manœuvres, je partageais mon temps libre entre la lecture et l’écriture. Je suis donc sorti de l’armée plus cultivé qu’à mon arrivée ! Si, si, c’est possible … je vous sens dubitatif… (silence)… J’y ai donc écrit mes premiers scénarii pour la bande dessinée. Aussi, lorsque j’ai quitté mon régiment, je me suis inscrit au stage d’écriture de scénario qu’organise le festival de Blois. Je voulais mettre à profit mon goût pour les histoires, trouver « ma voie ». Et coïncidence, Frank Giroud animait le stage cette année-là. Ces trois jours intenses ne m’ont pas découragé, au contraire. J’ai alors compris qu’il fallait tenter le coup. A force de persévérance, de soutiens et, il faut le dire, grâce à la patience et la générosité de Frank, j’ai pu découvrir ce métier, apprendre quelques ficelles, et rencontrer des personnes qui m’ont apporté une vision réaliste de la bande dessinée. Malgré les difficultés, j’ai appris à ne rien lâcher ! … (silence) … ne rien lâcher … je crois que c’est le mot d’ordre pour faire de la bd …

Sceneario.com: Ecrire à côté d’un grand auteur comme Frank Giroud pour un premier album, c’est plutôt bien …

Florent Germaine : Ce n’est pas peu dire … en plus d’être un grand scénariste, Frank est un grand bonhomme. Avec lui tout paraît simple. Il sait mettre en confiance et révéler vos talents cachés. Imaginez aussi lorsque le maestro Rubén Pellejero accepta de mettre son pinceau au service de l’Ecorché… j’étais aux anges, mais aussi totalement effrayé de me retrouver entre ces deux immenses talents. Allais-je pouvoir trouver ma place ? Au final, tout s’est fait naturellement. Nous nous sommes tous les trois mis au service de l’histoire et il n’y a jamais eu de problème d’ego… Nous avons formé une équipe formidable, hétéroclite mais soudée.

Sceneario.com: Comment s’est passée la collaboration ? Chacun ajoutait un bout de l’histoire, ou Frank corrigeait-il uniquement vos fautes (rires) ?

Florent Germaine : Il corrigeait mes fautes … d’orthographe ! (rires) Lorsqu’en 2003, Frank m’a proposé de travailler sur un projet de secret de famille, il n’avait que quelques idées vagues : un secret de famille ; Paris 1900 ; un artiste handicapé. Partant de celles-ci, j’ai commencé à faire des recherches historiques, farfouiller du côté de ma généalogie, et à imaginer une histoire que je lui ai proposé quelques temps plus tard. Nous nous sommes rencontrés et nous en avons discuté. Nous avons ensuite conservé les éléments qui nous paraissaient intéressants, mis dans « une boîte à idée » ceux qui pourraient être réutilisés et sommes partis sur une refonte complète de l’histoire.

Sceneario.com: « Une boîte à idées » ? Qu’entendez-vous par là ?

Florent Germaine : Pour l’Ecorché, nous avions un contexte très riche dont l’imagerie est fortement ancrée dans l’esprit des Français. Pensez donc : Paris en 1900. Vous avez Montmartre, les peintres maudits, le Moulin Rouge, les Apaches, L’Exposition Universelle, une architecture très typée et j’en passe … mais le contexte ne doit jamais interférer avec l’histoire. C’est ce qui fait la force des séries « historiques » de Frank : l’Histoire ne prend jamais le pas sur l’histoire. Et il ne fallait pas déroger à cette règle. Nous avons donc mis dans notre boîte à idées certains éléments en réserve, « pour le cas où ». La majorité d’entre eux ont d’ailleurs fini à la poubelle. Un exemple : malgré le temps passé à effectuer des recherches sur les Apaches, cette bande de brigands n’apparaît pas dans l’Ecorché ; tout simplement parce qu’ils n’avaient pas leur place et qu’il ne fallait pas céder à l’attrait de leur image « folklorique ». Il est à noter toutefois que des éléments importants de l’histoire ont émergé de cette boîte à idées. Charles Zidler, patron du Moulin Rouge à cette époque, était charcutier de formation ! Autant dire que cette anecdote n’est pas étrangère au fait que notre héros ait évolué dans un milieu de bouchers. Le parcours atypique de Zidler est alors devenu une bonne source d’inspiration pour créer la particularité de notre Tristan Paulin.

Sceneario.com: Et en ce qui concerne la création de l’histoire à proprement dite ?

Florent Germaine : Nous avons joué au ping-pong !…(rires)… La colonne vertébrale de l’histoire étant un secret de famille, nous avons commencé par parler des personnages et de leurs passés. Nous avons alors échangé nos points de vues, nos envies et nous avons trouvé un terrain d’entente. Nous en avons ensuite tiré de longues fiches biographiques et un squelette d’histoire… notre boîte à idées toujours à portée de main. Frank a mis le synopsis en forme et nous en avons discuté, rediscuté et re-rediscuté, jusqu’à poser une version qui nous convienne à tous les deux. Pour résumer, le scénario final s’est donc constitué d’après ce fameux ping-pong d’idées.

Sceneario.com: Techniquement parlant, vous rencontriez Frank régulièrement pour travailler sur l’album, ou alors vous échangez par courriel ou téléphone ?

Florent Germaine : Dès que nous sommes passés au découpage, nous avons convenu de nous retrouver pour des séances de travail d’environ trois jours durant lesquels nous tombions une quinzaine de pages. Le procédé était relativement simple : tous deux équipés du scénario complet, nous attaquions chacun de notre côté la scène à découper. Peu après, nous mettions en commun nos propositions de découpage et nous cherchions un terrain d’entente. En général, il y avait assez peu de différences de vision. Cependant, les dialogues posaient problème car ils devaient conserver  leur fluidité. Nous faisions donc de même que pour la mise en scène. Je proposais un squelette et Frank un dialogue plus avancé. Il nous fallait ensuite trouver un juste milieu que Frank retravaillait si besoin. Une fois satisfaits, nous établissions une version « finale » manuscrite que l’un ou l’autre recopiait sur ordinateur. Nous communiquions ensuite par téléphone ou par courriel et, une fois d’accord sur cette version informatique, nous l’envoyions à Rubén par courriel… Cette méthode de travail présente plusieurs avantages mais peut aussi déstabiliser le dessinateur. A découper sur plusieurs séances, souvent espacées dans le temps, nous avions plus de recul et notre histoire a pu vivre d’elle-même, elle n’était pas figée … et par conséquent, de nombreux changements sont survenus sur le scénario auxquels se référaient Rubén ou notre éditeur. Au début Rubén était plutôt perturbé car il se retrouvait dessinateur et lecteur de l’Ecorché. Comme nous, il savait où nous allions mais le chemin restait pour lui assez obscur. Au final, il s’y est habitué et lorsqu’il avait besoin d’informations d’ordre graphique ou scénaristique, nous planchions aussitôt sur celles-ci pour ne pas le bloquer… De même, nous avions une avance confortable sur le dessin mais jamais trop pour pouvoir réagir en cas de pépin. Par soucis d’efficacité, Rubén nous envoyait en effet les planches finies ! Travaillant en couleur directe, si quelques éléments manquaient, il nous était difficile de lui demander de modifier sa planche. Le scénario a donc pu évoluer d’après son travail et la vision qu’il avait de cette histoire. Malgré nos procédés atypiques, l’Ecorché est bien le fruit d’une véritable collaboration… Ceci dit, nous étions chanceux car Rubén est un de ces dessinateurs qui subliment votre travail. Vous avez beau avoir en tête une image idéale de la scène que vous écrivez, elle sera plus belle et plus puissante encore lorsqu’il l’aura mise en images !

Sceneario.com: Vous connaissiez de toute façon la manière de travailler de Frank puisque vous l’aviez déjà assisté sur Louis Ferchot (Glénat) et Quintett (Dupuis), alors pourquoi apparaître seulement maintenant comme co-scénariste sur L’Ecorché ?

Florent Germaine : Je pense qu’avoir travaillé ensemble sur Louis et Quintett, même si cela n’était pas un travail de co-scénaristes, nous a beaucoup aidés. Nous avons appris à connaître nos travers et nos points forts. Trouver des compromis en a été facilité … sauf sur un point : nos méthodes de travail sont proches mais, contrairement à Frank, je travaille toujours avec un fond sonore. Tous mes écrits sont en effet inspirés de chansons ou de musiques de films, des mélodies ou des paroles qui m’accompagnent et m’inspirent tout au long de l’écriture. L’Ecorché n’ayant pas fait exception, lors des séances de travail je me fredonnais les airs pour ne pas le déranger ou être obligé d’utiliser un walkman ! (rires)
Ah oui, pour répondre à votre question, je pense qu’avant l’Ecorché, je n’étais pas encore « mûr ». La proposition de Frank est arrivée au bon moment. Lui était prêt à expérimenter la co-scénarisation -ce qu’il n’avait jamais fait avant- et moi je me sentais capable de passer à l’étape suivante. D’autre part, me voyant trimer dans la mise en place de projets personnels, il s’est dit qu’une telle collaboration pouvait me mettre le pied à l’étrier et faciliter mes contacts auprès des éditeurs. Ce qui a été le cas. Et ça je lui en serai toujours reconnaissant.

Sceneario.com: Maintenant que vous avez votre nom sur un album, pensez vous que de nouvelles portes vont s’ouvrir ?

Florent Germaine : J’espère… mais je crois qu’elles ne s’ouvriront pas si je ne les force pas un peu ! C’est une règle de base dans ce métier. Cet album m’a certes donné du crédit auprès de certains auteurs et éditeurs, mais il faut être lucide, les noms de Giroud et Pellejero, et la confiance qu’ils ont placée en moi – ce qui n’est pas rien- sont en grande partie responsable de cette réaction. Je dois faire mes preuves et tenter d’accéder à la seconde marche. Aujourd’hui mon éditeur Louis-Antoine Dujardin tend l’oreille dès que j’évoque de nouveaux projets, et pour moi c’est l’essentiel. Je peux donc vous assurer qu’il y aura une vie après l’Ecorché

Sceneario.com: A ce propos, où en est la réalisation du tome 2 ?

Florent Germaine : Frank et moi avons fini le découpage complet et Rubén a dessiné et colorié au  moins les deux tiers de l’album. Le tome 2 sortira donc fin août, simultanément avec le tome 1 d’un nouveau cycle Secrets dessiné par Michel Faure : Samsara.

Sceneario.com: On peut en savoir un peu plus sur cette histoire …

Florent Germaine : Non … (rires) … Disons seulement que j’ai été le premier surpris par la tournure des événements. J’aurais aimé un autre destin pour nos personnages -voire une autre fin- mais Tristan et sa bande ont depuis longtemps pris les commandes de cette histoire. Après tout, c’est leur vie, ils en font ce qu’ils veulent -du moins ce qu’ils peuvent … Je pense toutefois que Frank, Rubén et moi avons été de bons « parents ». Nous avons su les laisser partir, tout en gardant un œil bienveillant sur eux. Aux lecteurs de juger maintenant.

Sceneario.com: Cette histoire est prévue en deux tomes … mais la collection Secrets sera, elle, sur plusieurs albums et plusieurs années, vous reverra-t-on dans cette collection ?

Florent Germaine : Qui sait ? … Si l’aventure de la co-scénarisation tente de nouveau Frank, je suis bien évidemment partant. De toute façon, je fourre mon nez dans tous ses travaux… alors avant qu’il ne parvienne à se débarrasser de moi ! … (sourire) … Je pense que Secrets est doté d’un fort potentiel et peut encore se développer autant dans sa forme que dans son fond. Donc, s’il décide de confier des Secrets à d’autres scénaristes, eh bien je répondrai présent ! Je l’ai dit : ne rien lâcher !!!

Sceneario.com: Et après, vous avez des projets ? Seul ?

Florent Germaine : Des projets ?! J’en ai plein ma besace et jusqu’à la fin de mes jours ! Il me faut trouver des dessinateurs, du temps et surtout me concentrer sur les plus viables. Par viable, j’entends surtout réaliste. Mon premier projet bd était une adaptation space-opéra/fantastique de l’Iliade et l’Odyssée en 12 tomes de 250 pages !!! Aujourd’hui, j’ai renoncé à ce genre de folie. Du moins pour l’instant … (sourire) … Durant ces années de compagnonnage, j’ai aussi appris qu’une bonne idée ne fait pas toujours une bonne histoire. Il faut savoir la raconter !
Pour ce qui est des projets « solo » – qui ne le seront jamais puisque je ne dessine pas – j’aurais tendance à répondre : « quand ce sera le moment ». Je vais à mon rythme. Bon, oui, je suis un peu lent, je l’avoue. Ma gestation est longue et je tiens plus du pachyderme que du rongeur ! Au fond de moi, je sais que ce moment arrivera quand il le devra … Pour l’instant, je réitère l’expérience de la co-scénarisation sur un projet très influencé par les comic books du label Vertigo, et je collabore actuellement avec Eric Corbeyran sur une série liée au Chant des Stryges … J’ai d’autre part deux/trois projets qui me tiennent particulièrement à cœur. L’identité, la mémoire, la psychanalyse sont des sujets qui me fascinent et que je compte aborder. Des sujets casse-gueule à mon avis … Je préfère donc laisser mûrir tout cela. La magie aussi m’intéresse… et je ne parle pas de celle du binoclard de Poudlard ou de Merlin ! Mais on en reparle dans quelques mois, ok ? … (sourire) …

Sceneario.com: Sans problème … mais quand vous n’écrivez pas, êtes-vous un gros lecteur de bd ?

Florent Germaine : Gros lecteur, pas vraiment, mais j’en lis régulièrement. Vous savez, lorsque vous êtes autant preneur de franco-belge, de comics ou de manga, cela devient un véritable casse-tête de trouver du temps. J’essaie toutefois de m’aménager des moments pour lire des romans ou des articles, aller au cinéma. Question de ne pas m’enfermer dans un seul univers, un seul média. D’un autre côté, je suis le premier à égratigner cette règle car je cède facilement à l’exclusivité. Par exemple, je traque et lis toutes les œuvres scénarisées par Alan Moore, Grant Morrisson, ou Mitsuru Adachi. Mais paraît que cela se soigne, alors … (rires) …

Sceneario.com: Qu’avez-vous donc particulièrement apprécié dernièrement ?

Florent Germaine : Voyons… les albums qui m’ont le plus marqué ne sont pas forcément des oeuvres récentes, et ne sont pas tous du catalogue franco-belge. Je dirais donc … Un homme est mort de Kris et Davodeau ; Pourquoi les baleines bleues viennent-elles s’échouer sur nos rivages ? de Moynot ; Le Peuple des Endormis de Tronchet et Richaud ; Crash de Sakurasawa ou encore Niji-iro Tohgarashi d’Adachi. J’aime beaucoup la série-concept 52 initiée par Grant Morrisson, ou le travail de Whedon sur Astonishing X-Men. Mais les deux grosses claques de l’année 2006 resteront The Invisibles scénarisée par Grant Morrisson et Say Hello to Black Jack de Sato. Dire de la première que les Frères Wachowski ont vampirisé le concept pour créer Matrix risquerait de la desservir, non ? D’autant plus que Morrisson va beaucoup plus loin dans son propos et que la dimension « magique/sociale/culturelle » de son œuvre a totalement disparu du film. Un tour de force… qui est très difficile à résumer ou même à raconter ! En un mot, pour moi, The Invisibles ne se lit pas, cela se vit. Pour Say Hello to Black Jack, je n’ai pas souvenir qu’une bande dessinée m’ait autant ému. Nous suivons la formation d’un jeune interne en médecine dans l’hôpital universitaire où il est affecté. La série est judicieusement découpée en « chroniques » pour refléter son parcours, et les chroniques des grands prématurés ou celle de psychiatrie sont tout simplement bouleversantes. Mais attention, cette oeuvre n’a rien à voir avec la série télé Urgences qui flirte souvent avec le spectaculaire. Empli d’humanité et de tendresse, Sato pose de vraies questions, confronte le point de vue de ses personnages et, sans jamais être moralisateur, ne les lâche pas tant qu’ils ne sont pas allés au bout de leur raisonnement. On n’en ressort pas indemne … (silence) …

Sceneario.com: Bien, l’interview touche à sa fin. Un dernier mot peut-être ?

Florent Germaine : Live long and prosper, amis Terriens !

Sceneario.com: Merci pour ces voeux.

Florent Germaine : De rien. Et merci à vous.

Compléments d’info :
Luc Orient (Lombard) scénario : Greg / dessin : Paape
Bernard Prince (Dargaud, Lombard) scénario : Greg / dessin : Hermann puis Dany
Comanche (Dargaud, Lombard) scénario : Greg puis Rodolphe / dessin : Hermann puis Rouge
Rork (Lombard) scénario et dessin : Andreas
Louis la Guigne (Glénat) scénario : Giroud / dessin : Dethorey
Le label Vertigo (filiale DC) : label des séries V for Vendetta ; 100 bullets ; Sandman etc
Le Chant des Stryges (Delcourt) scénario : Corbeyran / dessin : Guérineau
Un homme est mort (Futuropolis) co-scénario : Kris, Davodeau / dessin : Davodeau
Pourquoi les baleines bleues viennent-elles s’échouer sur nos rivages ? (Dupuis) scénario et dessin : Moynot
Le Peuple des endormis (Dupuis) co-scénario : Richaud, Tronchet / dessin Tronchet
Crash (Asuka) scénario et dessin : Erika Sakurasawa
Niji-iro Tohgarashi (Glénat) scénario et dessin : Mitsuru Adachi
Astonishing X-Men (Marvel) scénario : Whedon / dessin : Cassaday
52 (DC) co-scénario : Morrison, Johns, Waid, Rucka / dessin : collectif (www.52thecomic.com)
The Invisibles (Vertigo) scénario : Morrison / dessin : Yeowell, Thompson, Weston, Jimenez, Reis, Bond, Phillips, Quitely (disponible uniquement en VO)
Say Hello To Black Jack (Glénat) scénario et dessin : Shuho Sato

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