Interview

Entretien avec Philippe Nihoul et Xavier Lemmens

Sceneario.com : Philippe, Xavier, bonjour à tous les deux. Alors avant de nous lancer dans le vif du sujet, pouvez-vous vous présenter rapidement pour nos lecteurs ?

Philippe Nihoul : Je suis né à Charleroi. Nationalité belge. Doux et soyeux au toucher. Journaliste de formation, j’ai travaillé pour divers médias avant de rejoindre Spirou. Là, de fil en aiguille, j’en suis venu à écrire des scénarios. Le premier est un western bizarre appelé Indeh qui a été signé chez Dargaud en 2000, je crois et qui n’existe toujours pas… Une sorte de record, quoi !

Xavier Lemmens : Né à Liège en Belgique. Après avoir collaboré à plusieurs revues, (Spirou, Fortean Times,…) ce mécréant Carolo de Philippe vient sonner à ma porte avec ses évangiles en m’affirmant que nous allons devenir riche et célèbre. Après avoir pris une claque en réalisant le premier tome de Commando Torquemada, voilà que je tend l’autre joue et rempile sur le second tome de ces inepties. Derechef j’attaque avec Hugo Piette une autre série à 4 mains et deux têtes intitulée "Les Arrachés" histoire de calmer le courroux de la Sainte Eglise en dénoncant à travers deux ados crétins les méfaits du R’n’R, des mobylettes et des filles. Ce qui devait être une rédemption se transforma en descente aux enfers. En effet, ce forbant de Philippe revient à la charge avec dans sa hotte une autre série qui, selon lui (j’attends toujours…), nous rendra encore plus riche et célèbre. Ni une ni, deux, je resigne ! Et c’est chez Delcourt que "Snuff" voit le jour. Ensuite vient le diabolique tome 3 de Commando Torquemada. Qui, pour nous punir de notre hérésie, notre éditeur ,(qui était de mèche avec JP),ne nous laisse pas le choix que de l’enrober dans une intégrale au grand dam de nos lecteurs chéris…

Sceneario.com : Que représente aujourd’hui pour vous la bande dessinée ?

Philippe Nihoul : Un terrain de jeu et un cauchemar financier ! Mais c’est aussi un milieu extrêmement fermé avec ses codes propres et, comme toute entreprise humaine, un business impitoyable. Jadis, la règle d’or c’était « publish or perish » (sois édité ou meurs), maintenant ce serait plutôt « sell fast or perish ». Indépendamment de tout jugement sur la qualité d’une œuvre, parmi près de 5000 nouveautés par an, il est très difficile de surnager si on n’a pas un « nom » ou qu’on ne s’inscrit pas dans une certaine continuité. On a un peu cumulé les difficultés avec Commando Torquemada : histoires et tons un peu… dérangeants et inhabituels, beaucoup de texte, dessin pointu, pas de prépublication… Euh… et peut-être aussi que c’est nul, après tout ! Mais, tout ça un peu de notre faute aussi, on n’en a fait qu’à notre tête, sans aucune entrave… Je suppose que ça a un prix… Sinon, pour dire quelque chose d’intéressant, n’étant pas dessinateur, ce que j’aime dans la BD, c’est de voir comment le dessinateur interprète le scénario. Par exemple, dans Snuff, je n’aurais jamais imaginé Ismaël noir. J’aime bien être surpris… Pas trahi, bien sûr.

Xavier Lemmens : Un travail !

Sceneario.com : Que ce soit dans Commando Torquemada (Fluide Glacial) ou dans Snuff (Delcourt), vous aimer aborder des thèmes litigieux sur le ton de l’humour noir et grinçant. Pouvez-vous nous en dire plus sur cette volonté de venir chahuter le « politiquement correct » ?

Philippe Nihoul : Commando Torquemada a été refusé partout (et je dis bien partout !). En gros l’argument était toujours le même : « c’est hilarant mais pas de ça chez nous ! ». Il faut dire que c’était en pleine affaire des caricatures de Mahomet et que Jean-Paul II a eu l’idée saugrenue de mourir au même moment… Nous détestons le politiquement correct. Cette détestable maladie qui s’insinue sournoisement partout. Qui feint de croire que la religion c’est une race, alors que tout le monde sait que c’est une maladie mentale. Le politiquement correct, c’est le retour du Messie ! Une nouvelle religion avec laquelle on ne discute pas. C’est 1984 avec Big Brother déguisé en bisounours mais la finalité est la même : le contrôle ! D’une manière générale, on déteste les ordres, les dogmes, les religions, les pensées uniques, les lignes du parti, les accommodements raisonnables et les céleris au gratin. Ceci dit, nous ne voulons pas nous laisser enfermer dans un genre. C’est un peu par hasard si Torquemada est sorti en premier et qu’on nous a rangé au côté des comiques. Indeh, par exemple, n’est pas du tout dans le même registre. Et, pour moi, Snuff non plus. A mon sens, ce n’est pas une comédie. Nous n’avons rien inventé, nous apportons juste un autre regard. Nos albums, c’est avant tout de l’aventure et une façon de raconter les choses, de détourner les conventions et de nous les approprier. Faire du neuf avec du vieux. Enfin, on essaie. Pour Snuff, certains ont retenu la violence, d’autres l’humour, d‘autres l’aspect polar. Mais on essaie juste d’être intéressant et plausible, de coller à une sorte de réalité virtuelle. Ce qui fait l’intérêt de la vie c’est justement sa multiplicité et les émotions différentes qui nous parcourent en la traversant. Un éditeur, m’avait fait le reproche d’être très perturbant parce que mon histoire passait de l’humour au drame tout le temps. Il ne savait pas par quel bout la prendre. Pour lui un polar ça doit être noir, un western avec des Indiens et un héros taciturne et ténébreux… Je trouve ça complètement idiot comme réflexion. Au diable l’unidimensionnel ! Même le monstre le plus infâme n’est qu’un homme. Quand le film La Chute est sorti, on a hurlé parce que, tout en étant implacable pour le dictateur, il humanisait Hitler. On le voyait capable d’attention, voire de gentillesse avec son petit personnel. En plus, il aimait les chiens !… Or, c’est justement ce qu’il le rend encore plus terrifiant. C’est tellement rassurant de penser que Hitler, Staline ou n’importe quel gardien de camp était un concentré de mal sorti de l’enfer… C’est autrement plus vertigineux de constater qu’ils n’étaient que des hommes, souvent médiocres à la folie desquels on a laissé libre cours ! Voilà, encore le politiquement correct à l’œuvre. Mes gouttes, vite !

Xavier Lemmens : Que dire de plus… Je plussoie !!

Sceneario.com : Philippe, quand tu écris ton scénario, est-ce que tu te mets des limites à ne pas dépasser ?

Philippe Nihoul : Non, jamais à l’avance. Parce qu’en fait, je ne sais pas où je vais ! Pour Commando Torquemada nos seules limites sont dictées par une simple question : « est-ce que ça nous fait rire ? ». Si je reconnais un mérite à Torquemada, c’est de ne jamais sombrer dans la facilité et l’humour gras. On s’est toujours montré très exigeant sur la qualité des gags et des vannes, tant au niveau de l’écriture qu’au niveau du « fond ». La question se pose différemment pour les autres séries non humoristiques mais la réponse est un peu identique : la seule limite, c’est de ne pas se trahir soi-même. En fin de compte, on est son seul vrai juge.

Sceneario.com : Tu portes un soin tout particulier aux dialogues, on ressent véritablement une recherche du bon mot ? Est-ce que tu peux nous développer cet aspect ? Où puises-tu ton sens de la formule ?

Philippe Nihoul : J’adore les mots, leur puissance évocatrice. J’aime le ping pong verbal et les répliques acerbes. Il y a une part innée, sans doute, mais aussi une éducation. D’où je viens, le sarcasme est un sport national et ça me vient assez naturellement… Mais, je ne recherche pas le bon mot pour le bon mot, sinon ça devient vite forcé, impersonnel et artificiel. Or, j’essaie que les dialogues soient crédibles dans la bouche des personnages, qu’ils semblent parfaitement naturels, même les pires horreurs ou les commentaires les plus incongrus. En outre, j’ai toujours détesté les BD lues en 10 minutes. Ca me donne l’impression de m’être fait arnaquer.

Sceneario.com : Philippe, Xavier, pouvez-vous nous raconter comment est née l’idée de Commando Torquemada ?

Philippe Nihoul : Alors qu’on essayait de boucler Indeh avec Denis Bodart, il m’a un jour raconté qu’il avait fait un rêve dans lequel on arrêtait tout pour lancer une nouvelle série avec une religieuse qui s’appelait Sarah. Hélas, sa vision n’allait pas plus loin. Je crois que le don médiumnique de Sarah provient d’ailleurs de cette genèse bizarre… L’idée m’a amusée et j’ai commencé à imaginer les personnages et l’histoire. Ensuite, je me suis mis à la recherche d’un dessinateur et j’ai trouvé Xavier, grâce à Pierre Bailly.

Xavier Lemmens : …j’ai lu, j’ai fais deux, trois essais et c’était parti…

Sceneario.com : Philippe, comment trouves-tu l’équilibre entre le « gag » et l’intrigue en elle-même ?

Philippe Nihoul : Tout part de l’intrigue, les gags sont à son service. Denis (Bodart) et Thierry (Tinlot) me font souvent le reproche de ne pas en garder sous la pédale. Ils prétendent qu’avec un de mes albums, quelqu’un de normal en ferait trois… Pour Torquemada, on a tendance à ne pas s’en rendre compte vu le registre de la série mais il y a un vrai boulot au niveau de l’histoire, même si ce sont les 3 maniaques qui tirent la couverture à eux. C’est vrai que les dialogues sont pour moi essentiels car ils font vraiment vivre l’histoire, c’est grâce à eux qu’on est vraiment aspirés dans le récit.

Sceneario.com : Les trois tomes de la série reposent en grande partie sur le charisme des personnages, avec bien entendu le trio infernal du commando Torquemada mais aussi les personnages plus « secondaire ». Est-ce que vous pouvez nous en dire un peu plus sur leur construction ?

Philippe Nihoul : Une bonne série, c’est une bonne histoire, un bon dessin, de bons dialogues, de bons personnages et d’excellents faire-valoir. C’est un phénomène assez curieux mais on met en place des personnages avec quelques traits de caractères bien sentis et, très vite, ils deviennent autonomes. Ils s’étoffent et prennent leur propre personnalité au fil de l’histoire, au point que ce qu’ils vont faire ou dire (mais aussi ce qu’ils ne pourraient PAS faire ou dire) s’impose naturellement, comme une évidence. Nous, nous utilisons à dessein des personnages très typés, avec un caractère fort, pour tendre un miroir inversé au lecteur. En riant aux abominations et à la cruauté détachée, presqu’enfantine de Sarah et ses acolytes, il découvre sa face obscure. Ce qui fait souvent l’intérêt d’une série, ce sont les personnages secondaires, le capitaine Haddock, Libellule et Crouton, Pirlouit, Sonny Tuckson… ce sont eux les vraies vedettes. Le héros est en général fade et impersonnel, afin que le lecteur puisse se projeter en lui. Dans Torquemada, les acteurs sont des archétypes poussés jusqu’au bout de leur logique, jusqu’à l’absurde. Ils sont tous parfaitement conscients de leur bizarrerie mais s’en accommodent très bien. Ils sont pleins de contradictions et de paradoxes et les assument en jouant leur rôle à fond, advienne que pourra. Ce sont des têtes brûlées dans leur genre. Mes personnages ont tous des failles. Ils sont complexes, torturés, ignobles, très/trop humains mais honnêtes avec eux-mêmes. Ce qui, j’espère, les rend attachants.

Sceneario.com : Avez-vous un personnage préféré ?

Philippe Nihoul : J’aime tous mes personnages, même les plus abjects. Il y a de moi dans chacun d’eux. C’est le syndrome « Madame Bovary c’est moi ! ». Donc, c’est un choix difficile mais si on parle de Commando Torquemada, j’ai une tendresse particulière pour FeargaI et pour Jipé.

Xavier Lemmens : Pareil, j’ai un truc avec Feargal.

Sceneario.com : Quelle est la « finalité » de Commando Torquemada ?

Philippe Nihoul : La finalité ? On ne pense pas si loin que ça… Disons que c’est un grand coup de pied dans tout ce qui nous énervait, les pseudo-révélations du Da Vinci Code, l’hypocrisie, le politiquement correct, les complotistes, la religion, les dogmes, le sexisme, l’homophobie, la lâcheté, la compromission, les accommodements raisonnables… En même temps, il y a aussi ce côté désabusé : rions aujourd’hui dans les ruines de demain.

Sceneario.com : Et pour Snuff ? L’envie d’une intrigue plus « complexe » peut-être ?

Philippe Nihoul : Pas vraiment. D’une part parce que Snuff est bien antérieur à Commando Torquemada. Il dormait dans mes tiroirs depuis une dizaine d’années. Et d’autre part, parce que Torquemada est plus complexe qu’il n’y paraît. Quand on lit les albums, la première impression qui vient à l’esprit : « C’est complètement idiot ! ». Ce n’est qu’à la deuxième ou troisième lecture qu’on se rend compte que c’est encore plus bête que ce qu’on craignait initialement. Commando Torquemada, c’est de l’humour agressif mais pas gratuit. Il y a vraiment un fond « philosophique » et un questionnement sur l’âme humaine. Quelqu’un m’a dit qu’il trouvait Torquemada trop compliqué, trop « érudit » pour être drôle et subversif. Je ne suis pas d’accord. Si c’est pour raconter des blagues sur les curés et crier Fuck Jesus, je ne vois pas l’intérêt. En tout cas, personnellement, ça ne m’amuse pas. Même si ça demande parfois un effort de compréhension et un minimum de connaissances, on espère toujours que ça pousse les gens à vouloir en savoir plus et se renseigner.

Sceneario.com : Pour passer maintenant aux questions un plus « techniques », Philipe, Xavier, comment travaillez-vous ensembles ?

Philippe Nihoul : J’envoie le scénario à Xavier qui ne le lit pas, s’en va en vacances et me rappelle 6 mois plus tard pour me dire qu’il l’a perdu et que je dois lui renvoyer d’urgence. L’avantage c’est que comme il est à la bourre, il ne pose pas trop de questions et ne la ramène pas.

Xavier Lemmens : Non, pas 6 mois ! 4 !

Sceneario.com : Philippe, peux-tu nous expliquer comment tu procèdes pour écrire ton scénario ?

Philippe Nihoul : Je trouve le début, puis la fin. Ensuite, je meuble entre ces eux moments clés. Simple, non ? En général, j’ai une idée de sujet qui me vient. Je la note et l’oublie pendant des mois puis, un jour de nettoyage je retombe dessus. Ensuite, il y a la phase de documentation, très importante. Il faut arriver à restituer cette somme de recherche dans le récit, sans en faire étalage et tomber dans la complaisance. Après, je fais une fiche psychologique et physique détaillée des personnages et de leur univers et je me lance… Parfois sans filet, parfois je trace un vague synopsis qui change tout le temps, au gré de l’évolution de l’histoire et des personnages.

Sceneario.com : Xavier, ton dessin est assez marqué, comment trouve-ton son style quand on est dessinateur ?

Xavier Lemmens : Sans doute en fonction de ses affinités…

Sceneario.com : Est-ce que tu peux nous parler de ta méthode de travail ?

Xavier Lemmens : Elle est assez classique, je pense. Je lis le scénario, je découpe les pages, je fais une mise en place pour savoir quel cadrage, angle de caméra …etc, je vais utiliser. J’y place les textes ensuite j’attaque le crayonné. Une fois le crayonné scanné, j’encre à l’ordinateur avec ma tablette graphique (c’est un gain de temps énorme car en plus on nous demande d’être trop rapide) puis je colorie.

Sceneario.com : Ton approche de la couleur est également reconnaissable, comment procèdes-tu ? Comment abordes-tu cette partie de ton dessin ?

Xavier Lemmens : Une page en couleur est mieux payée qu’une page N/B donc pour avoir des sous en plus, autant mettre un peu de couleur dedans… Blague à part, je ne me pose pas trop de questions, il faut que ça aille vite car je n’aime pas trop colorier et un qui était super efficace avec 3 ou 4 couleurs c’était Morris donc je suis assez influencé par ce grand monsieur.

Sceneario.com : Xavier, Philippe, l’interview touche bientôt à sa fin, mais avant de conclure j’aurais encore quelques questions. Pouvez-vous nous parler de vos influences, en matière de bande dessinée ou autre ? Je pense notamment au héros de Snuff qui s’appelle Ethan Fargo, difficile de ne pas songer aux frères Coen en voyant ce nom, est-ce un clin d’œil ?

Philippe Nihoul : Mes influences conscientes ne sont pas très BD. La littérature anglo-saxonne, surtout britannique, le cinéma et le rock. Quelqu’un a dit qu’on avait inventé « la ligne claire punk », je trouve que ça colle très bien à ce qu’on fait. Du côté de la BD, je dirais : Tillieux, bien sûr. Et aussi Charlier pour son incroyable talent de feuilletoniste. Tous nos albums sont truffés de références à nos goûts d’ailleurs fort proches. Que ce soit dans les noms des personnages, les inscriptions en arrière-plan… Ethan Fargo, est sans doute un des plus faciles à décrypter… Évidemment Fargo, c’est le célèbre film des frères Coen mais Ethan, ça vient de John Wayne dans la Prisonnière du Désert.

Xavier Lemmens : En fait, je n’ai plus lu une nouvelle bande dessinée depuis plusieurs années car on ne m’en a plus envoyées. Là je lis -oui, je sais c’est un peu naze mais ça trainait à côté de mon lit- "Le chevalier rouge – Les fugitifs" mais moi j’aime bien! Sinon, j’aime beaucoup Raymond Macherot et Lemmy Kilmister…

Sceneario.com : Actuellement quels sont vos projets en matière de bande dessinée ?

Philippe Nihoul : On ne sait pas trop… Puisque Denis ne finira pas Indeh, j’aimerais récupérer les droits de mais Dargaud ne l’entend pas de cette oreille. On est coincé dans une situation ubuesque. C’est compliqué et très frustrant. Cette histoire, c’est 10 ans, de recherches, d’études, de voyages… Bref, ça me ferait mal de ne pouvoir rien en faire. Pour le reste, on se pose des questions… C’est un métier exigeant, qui demande beaucoup de travail, d’énergie et d’investissement… Et qui ne rapporte pas grand-chose. Tant Snuff que Torquemada ont reçu un excellent accueil critique mais les ventes ne sont pas extraordinaires… Sauf miracle, peu probable vu le contentieux qui nous oppose à Dieu, Sarah et ses fêlés devront se trouver un nouvel éditeur et c’est pas gagné. Peut-être devrons nous en tirer les conséquences et admettre que ce que nous faisons n’intéresse pas grand monde. C’est la dure loi de l’édition. Il est possible qu’on en reste là après avoir bouclé la trilogie Snuff. Rideau. Merci, bonsoir. Je me ferai plombier et Xavier mécanicien-catcheur… Ce sera en tout cas plus rentable.

Xavier Lemmens : Finir Snuff Tome 2 !!

Sceneario.com : Et n’oublions pas la question bonus ! Etes-vous des lecteurs de bande dessinée ? Souhaitez-vous nous faire partager un de vos coups de cœur du moment ?

Philippe Nihoul : Je suis un lecteur en général. Même les notices des médicaments et les boîtes pour chat ! Pourtant, à ma grande honte, je n’ai pas lu de BD récentes depuis un bout de temps. J’ai adoré les intégrales Gil Jourdan. Et Ingmar, aussi mais il paraît que c’est fini ?

Xavier Lemmens : Mmmmhhh…. Le Chevalier Rouge – Les Fugitifs par Verschuere et Vandersteen ?

Sceneario.com : Voilà, c’est terminer. Un grand merci à tous les deux.

Philippe Nihoul : Ite Missa Est, emballez, c’est pesé. Allez en paix dans la lumière du Christ.

Xavier Lemmens : Bonjour chez vous !

Site de Philippe Nihoul : nednih.blogspot.com

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