Interview

Entretien avec Anthony Pastor

Marchant dans les pas de la « Nouvelle bande dessinée » Anthony Pastor n’est pas aussi connu que ses pairs (Bluch, de Crécy, Guibert ou Rabaté pour ne citer qu’eux) mais la cohérence de l’œuvre qu’il construit et enrichie à chaque nouvel album (la marque des grands) ne peut que le laisser espérer.

Interview dirigée par Melville et réalisée par email en août 2012

Sceneario.com : A quel moment avez-vous eu envie de faire de la bande dessinée ?

Anthony Pastor : C’était mon rêve de gosse. Petit, je dessinais beaucoup, et je dessinais pour jouer, je faisais des batailles sur le papier par exemple, c’était évolutif. Pour moi le dessin a toujours été lié à la narration. Dès que j’ai su écrire en "attaché" comme on dit, la bande-dessinée est arrivée, et j’ai vite laissez tomber l’envie de devenir pompier. Il n’y avait plus qu’à convaincre mes parents…

Sceneario.com : Quand et comment s’est concrétisée cette envie ?

Anthony Pastor : Le chemin a été tortueux. Jusqu’au BAC j’étais dans une section scientifique, et je n’ai fait que ronger mon frein et beaucoup rempli de personnages les marges de mes cahiers. Puis je suis allé en Fac d’Arts Plastiques et j’ai enfin pu me lâcher, j’ai passé deux ans à faire des planches qu’on publiait dans un fanzine avec d’autres étudiants. Ensuite je suis rentré aux Arts Déco de Paris et mes fréquentations m’ont entraîné vers le théâtre. J’ai continué à avoir des projets d’albums avec un copain scénariste, mais nous n’avons finalement jamais montré notre travail à des éditeurs. J’ai commencé à avoir des doutes sur le médium BD et j’ai délaissé le dessin pour surtout me concentrer sur l’écriture (quelques petites pièces de théâtre, des récits, des débuts de roman). J’ai quitté les Arts Déco un peu fâché après deux ans et demi et j’ai continué à bosser dans le théâtre (décor, régie), tout en faisant d’autres petits boulots. Après, je suis parti en exil à Londres un peu plus de trois ans, je devenu serveur. Puis je reviens en France et je tombe sur la "Nouvelle Bande Dessinée" le livre édité par Niffle [La Nouvelle Bande Dessinée, de Hugues Dayez, Niffle, 2002. NDLR]. Ce que disent ces types me parle, certains sont de ma génération, j’ai l’impression que j’ai loupé le train et je me mets en tête de finir un album, dans mon coin (je ne connais personne dans le milieu), comme un challenge pour me prouver que je peux le faire, et si je n’arrive pas je change vraiment de vie, je m’enlève la BD de la tête et j’arrête d’avoir le cul entre deux chaises (excusez-moi, je m’emballe). Ça donne Ice cream, quelques années plus tard. On est en 2005, je l’envoie à Thierry Groensteen aux éditions de L’an 2 et quelques autres dont Frémok et Actes Sud BD. Thierry me répond le premier, il est emballé, le livre sort en 2006, j’ai 33 ans, mon rêve de môme se réalise enfin. Après ça, je ne lâche plus. Trois autres albums ont suivis, un tout les deux ans.

Sceneario.com : Comment est né le projet Castilla Drive ?

Anthony Pastor : Je sors de Las Rosas plutôt rincé, mais je me remets vite à l’écriture. J’ai envie de travailler un peu plus encore le polar, pour voir. Je veux retourner en ville. J’ai cette idée du type que se cache dans "l’écran noir" pour tirer sur des gens au hasard. Et puis j’ai envie de parler d’un autre type qui voit la mort de près, ce qui change sa vision de la vie, un survivant. J’ai envie de parler d’une femme qui se retrouve seule avec ses enfants, elle se bat, elle mérite de s’en sortir… et d’autres choses encore. Je me suis pas mal emmêlé les pinceaux dans le polar pendant un moment, ça devenait compliqué alors je me suis recentré sur une histoire de gens, la vie de mes personnages principaux et au final voilà Castilla Drive.

Sceneario.com : Il est indiqué que vous avez bénéficié du soutien de la région Languedoc-Roussillon pour la rédaction de cet album. En quoi consistait cette aide ?

Anthony Pastor : Cette une bourse d’aide à l’écriture, d’un montant de 5000 €. Elle était bienvenue. Et puis du coup je me fais connaître dans cette région où j’habite et j’ai réalisé quelques illustrations pour l’agence du livre locale.

Sceneario.com : Bien que tout deux assez différents, des liens étroits peuvent être tissés entre Castilla Drive et votre précédent album Las Rosas, à commencer par le lieu de l’action, toujours incertainement proche d’un côté ou de l’autre de la frontière entre Etats-Unis et Mexique.

Anthony Pastor : Oui, on est dans la même région. La géographie du lieu se précise petit à petit mais je ne sais pas encore où cela va me mener. En tout cas, dans ma tête, Trituro, la ville de Castilla Drive, est cette ville qui n’est pas nommée et jamais montrée dans Las Rosas, la ville voisine d’où viennent Rosa et le shérif au début de l’histoire. Comme c’est un lieu inventé (même si très connoté), je me fais des repaires, ça me donne un cadre dans lequel travailler. Mexique, Etats-Unis… Je brouille les pistes pour ne pas avoir à évoquer les réalités sociales spécifiques à ces pays dans lesquels je n’habite pas. Quand je me sens trop aux Etats-Unis je rajoute de l’espagnol et inversement, un peu plus d’anglais quand tout ça devient trop mexicain. L’endroit est un laboratoire de vie, une scène de théâtre décorée avec mon goût pour l’imagerie américaine et hispanique. Je cherche à universaliser mon propos en ancrant mes histoires dans cette zone indécise et imaginaire.

Sceneario.com : En un sens Castilla Drive se présente comme le négatif de Las Rosas. Etait-ce une façon de s’affranchir pour de bon de l’atmosphère plutôt « pesante » de Las Rosas, de entre guillemets conjurer le sort ?

Anthony Pastor : Oui, je crois que j’avais besoin de pansements… Las Rosas est en bien des points très intime, Castilla Drive l’est peut-être un peu moins, même si je transpire toujours beaucoup en écrivant. Mais ces histoires se prolongent. Je ne veux pas m’affranchir pour de bon, je ne demande qu’à y retourner, pleurer et rire, une belle alternance.

Sceneario.com : A la lecture de Las Rosas, comme de Castilla Drive, les cinéphiles retrouvent dans une certaine mesure des atmosphères et thématiques chères à Almodovar. Vous sentez-vous proche de son univers ?

Anthony Pastor : Beaucoup. J’ai vécu à Madrid toute mon adolescence. Le cinéma y était très bon marché et j’y allais pas mal. En 1989 sort Femmes au bord de la crise de nerfs, j’ai 16 ans, ça fait parti de mes plus grands souvenirs de cinéma. Depuis je suis ce qu’il fait, je n’ai pas tout vu mais je peux dire qu’il m’inspire énormément. Il fait partie de mes références essentielles.

Sceneario.com : Depuis vos débuts vous travaillez seul, pourquoi ce choix ?

Anthony Pastor : Parce que j’ai des histoires à raconter, c’est ce qui motive le plus, l’envie d’écrire, et je n’ai déjà pas assez de temps pour les dessiner. Par ailleurs, je n’ai pas eu beaucoup de propositions dans ce sens et je n’ai pas lu non plus de scénarios qui m’aient encore suffisamment emballé. Mais en fait, c’est peut-être en train de changer, puisque cet été je bosse sur une petite histoire avec Thomas Azuelos, je suis au scénario, il dessine, c’est bien parti…

Sceneario.com : Comment organisez-vous l’écriture du scénario et le dessin des planches ?

Anthony Pastor : J’ai fait quatre albums et la méthode a changé à chaque fois, j’essaie de l’améliorer. Je cherche toujours à être le plus fluide possible entre l’écriture et le dessin, limiter les étapes, être toujours en prise le plus possible avec l’histoire. D’où mon utilisation croissante de l’outil informatique, pour ce qu’il permet de gagner en souplesse de mise en scène. Mais de manière générale, le texte vient d’abord. J’écris, je commence par des notes en vrac et puis je développe. Des fois, ça devient presque une nouvelle que j’ai l’impression d’adapter après. Mais souvent c’est d’abord un synopsis pour organiser mes idées et pour communiquer avec mon éditeur, puis des scènes dialoguées. Puis je commence à dessiner, et je reviens sur le texte, les dialogues et la voix off, j’associe, je déplace, je permute. Je travaille beaucoup l’étape du story-board, et même quand les dessins sont finis je retravaille encore le texte (qui est posé à l’ordinateur). J’aime bien avoir un matériau dessiné sur lequel je viens m’amuser à changer la bande-son.

Sceneario.com : Dans Castilla Drive vous avez recours à la vois off d’un narrateur extérieur à l’histoire. Cela vous permet de donner des informations sur l’état d’âme de vos personnages et d’ancré votre récit dans la tradition du polar noir. A quel moment avez-vous eu l’idée de faire appel à une voix off ?

Anthony Pastor : En faisant Las Rosas. Au départ c’est écrit qu’en dialogues uniquement, et puis je me rends compte quand je commence à dessiner, que le rythme n’est pas bon, ça va trop vite ou parfois l’inverse, certaines scènes sont trop longues, mais je ne peux pas les couper, au contraire je veux rajouter encore plus d’informations. Mon envie d’écrire, mon goût de la littérature, me font lorgner vers les romans, notamment le polar, Elmore Leonard fait ça très bien par exemple. Je fais des essais et me rends compte que le recours à la voix off d’un narrateur omniscient me permet de me glisser dans la tête de chacun de mes personnages ou de commenter les actions et autres, ça me convient, j’adopte la chose.

Sceneario.com : Qu’est-ce que cela représente pour vous comme « défi » en termes de mise en scène du récit ?

Anthony Pastor : La difficulté réside ensuite à trouver le bon équilibre avec les images, essayer de bien compléter les deux, de ne pas être redondant, de savoir s’arrêter, de savoir à quel moment il vaut mieux dire avec du texte, ou montrer avec des images. Je me pose constamment ces questions. Je relis énormément, je teste, il n’y a pas de certitudes, j’avance au feeling. Mais c’est tout l’enjeu de la BD, le truc jamais résolu qu’on a envie d’explorer encore et encore.

Sceneario.com : Vos personnages sont toujours très recherchés, aussi bien dans leur physique que dans leur psychologie. Quelle part de travail cela vous demande-t-il ? Comment procédez-vous ?

Anthony Pastor : Les seuls croquis que je fais pendant les moments d’écriture sont des visages de personnages, je cherche des tronches. En même temps que j’avance dans l’écriture de l’histoire, je fais des castings dessinés (parfois je m’inspire de comédiens ou autres) jusqu’à ce que le physique rentre en adéquation avec l’idée que je me fais du personnage et ce qu’il est en train de devenir au fil des dialogues. Vu que mes histoires sont un peu des tranches de vie, le boulot sur les personnages est vraiment la base de tout. Il faut que j’y crois, qu’ils soient vivants, avant même d’entrer en action, il faut qu’ils soient particuliers. Il faut qu’ils me donnent envie de les raconter.

Sceneario.com : De manière générale vous semblez aimer que vos personnages renferment une part d’ombre. Imaginez-vous un passé à vos personnages que vous n’intégrez pas au scénario final ?

Anthony Pastor : Nous sommes tous complexes, c’est cette complexité de l’homme que j’aime interroger et sonder. C’est sûrement ce qui les rend plus vivants et plus imprévisibles. C’est vrai que j’imagine parfois des choses du passé des personnages qui ne vont pas trouver leur place dans l’album mais qui me permettent de leur donner du corps. Mais je ne fonctionne pas par fiche, au final tout cela est très intuitif. C’est du ressenti, je regarde les visages dessinés, je m’arrête sur ceux qui me parlent le plus, comme on regarderait un portrait peint ou photographique, à travers son expression, on imagine des choses, mais elles ne sont pas forcément conscientes ou explicites, on ressent juste des choses. Finalement ces choses se précisent au fil de l’histoire, tout n’est pas prévu au départ, mais si on suit le sentiment que nous inspire notre personnage, le puzzle se mettra en place naturellement.

Sceneario.com : Sally Salinger, rien qu’a l’évocation de ce nom, l’héroïne nous est immédiatement sympathique. Comment l’avez-vous trouvé ?

Anthony Pastor : Il y a toute une série de petites raisons difficile à retracer mais au final, c’est la sonorité qui prime. D’abord on est dans une tradition américaine pour le nom de famille, pour le côté détective, je pense à des noms tels que Chandler, Carver, Salinger, Dillinger, Winchester. Le prénom lui, évoque toute une série de films sympathiques type : Quand Harry rencontre Sally [de Robert Reiner, 1989. NDLR]. Je ne cherche pas à faire original, j’aime bien travailler avec des emprunts, associer autrement. Je n’hésite pas à répéter, quand on entend deux fois les mêmes syllabes ça marque plus. Raimundo Rayo en est un autre exemple. Parfois c’est symbolique, Rayo fait écho à Flecha (l’éclair et la flèche) tout deux indiens, tout deux cousins. Et tenez, au chapitre du passé que je n’ai pas encore utilisé, Osvaldo est issu d’une famille d’immigrés basques et a changé son nom imprononçable (genre Goicoechea) en Brown, pour mieux s’intégrer. Mais Brown, ça résonne aussi, Jackie Brown [héroïne du film éponyme de Quentin Tarentino, 1997. NDLR], Charlie Brown [personnage principal du Peanuts de Charles M. Schulz. NDLR]…

Sceneario.com : Sally Salinger est une très belle femme car une femme libre. Est-ce que si on vous dit que Castille Drive (et Las Rosas aussi) sont des bandes dessinées féministes cela vous convient-il ?

Anthony Pastor : Je ne crois pas que je fasse de la bande dessinée militante, même si j’avoue que le mouvement féministe aurait bien des raisons de se faire encore entendre dans notre société, il semble parfois relégué au folklore des années 70… Certes, j’ai envie de donner la part belle aux femmes, celles dont on dit qu’elles sont le sexe faible me semblent souvent bien plus forte que nous. Mais pour moi la vie n’est qu’une question d’équilibre, et dans notre société de nouveaux équilibres sont à trouver, je n’ai pas de vérités ou de solutions à donner, j’interroge les rapports humains, j’essaie de mettre des choses en perspective. C’est plutôt de la BD humaniste, non ?

Sceneario.com : On comprend qu’Osvaldo Brown et Raimundo Rayo soient amoureux de Sally Salinger. Est-ce consciemment que vous avez insufflé un érotisme à votre personnage ?

Anthony Pastor : C’est agréable, d’habitude on me reproche que mes personnages ne soient pas assez beaux. A Sally, j’ai essayé de lui donner du chien, ce n’est pas une beauté superficielle, ce n’est pas non plus une beauté fatale, elle est quelque part commune et désirable surtout par ce qu’elle dégage, plus que par des traits harmonieux. Evidemment, il fallait que les hommes puissent tomber amoureux, je suis content de voir qu’on y croit.

Sceneario.com : Dans Castilla Drive l’intrigue policière est plus prégnante que dans Las Rosas mais au final tout de même au service du mélodrame.

Anthony Pastor : Je me suis mis à lire du polar sur le tard, mais ces lectures ont vraiment participer au fait que je me remette à faire de la bande-dessinée. Elles m’ont permis d’alléger mon propos (j’étais plutôt dans Beckett) et la forme, elles m’ont réconciliées avec les formes de littératures populaires. Je trouve que la trame policière est un bon prétexte, un cadre pour parler des gens, une bonne façon de tenir et d’embarquer le lecteur, mais évidemment au final, l’intrigue importe peu, ce qui reste c’est ce que les personnages ont expérimenté.

Sceneario.com : Le background du récit est très important, à commencer par le rôle du climat. Aride dans Las Rosas, il est hivernal dans Castilla Drive.

Anthony Pastor : Je continue à travailler dans mes histoires comme je pouvais le faire avec la scénographie de théâtre. Mes mises en scène ont beaucoup à voir avec le théâtre, toujours un peu huis-clos, peu de figurants. J’ai une scène, il faut que j’y plante des choses particulières, une atmosphère. C’était le camping et la station-service au milieu du désert dans Las Rosas, c’est peut-être le temps dans Castilla Drive. Et puis là encore, je fonctionne souvent en contrepoint, j’avais besoin de me rafraîchir les idées.

Sceneario.com : Alors que Las Rosas rappelait les feuilletons populaires des journaux avec sa trame d’impression maillée de noir et blanc, Castilla Drive est en couleur. Cela rend compte d’un besoin de traduire une atmosphère plus chaude, mais aussi peut-être d’une envie d’expérimenter, d’explorer les possibilités du dessin. Est-ce que ce sentiment est juste ?

Anthony Pastor : Alors là pour une fois je réponds oui, tout simplement et je suis tenté de passer à la question suivante… mais, oui, la couleur, même particulière, amène quand même un peu plus de légèreté je crois, mais aussi de la lisibilité, et c’est un point que je travaille beaucoup. Comme la fluidité, je ne veux pas perdre mes lecteurs en route. La couleur est aussi intéressante pour créer des ambiances particulières qui varient d’une scène à l’autre.

Sceneario.com : Depuis vos débuts votre style graphique évolue, est-ce également le cas de votre technique de dessin et de mise en couleur pour la confection de vos planches ?

Anthony Pastor : Mes trois premiers albums sont réalisés au stylo à bille avec des variations de procédés. Le premier : Ice cream, stylo à bille noir et feutre, réalisé en grand format. Le deuxième : Hotel Koral, stylos à billes de couleurs, en taille réelle. le troisième : Las Rosas, stylo à bille noir et feutre en petit format (l’original est plus petit que l’impression) et ajout de trames par ordinateur. Pour mon dernier et quatrième album : Castilla Drive, je suis passé au tout numérique, encrage et couleur. Ces changements sont peut-être un peu déstabilisants pour le lecteur, mais ont tous leurs raisons, néanmoins ce serait un peu long de retracer ici toute cette évolution. En résumé je dirais que, d’une part, du temps passe entre chaque projet, j’apprends beaucoup de choses à chaque livre, et j’essaie de m’approcher le plus possible de ce que je poursuis, c’est à dire une écriture, un dessin qui soit au service de l’histoire, le plus de cohérence possible entre les deux, et le plus de souplesse dans les différentes étapes, des notes aux premières ébauches, des planches finales au ciselage définitif du texte.

Sceneario.com : Vos histoires sont publiées en un volume épais et en petit format. Cela est-il une volonté personnelle ou d’un choix de votre éditeur ? Vous sentiriez-vous à votre aise avec une histoire publiée en série de plusieurs albums au grand format standard de 46 planches ?

Anthony Pastor : J’ai proposé ces formats, l’éditeur me suit. Je suis plutôt favorable aux histoires entières, et le petit format est maniable. Je veux un bouquin vivant, le truc qu’on glisse dans un sac, qu’on peut emmener partout. Quant à la deuxième question, je ne sais pas, je n’ai jamais essayé… Mais si je pouvais reprendre les aventures de Blueberry, j’apprécierai sûrement.

Sceneario.com : Avez-vous un nouveau projet en cours ? Accepteriez-vous de nous en livrer quelques mots ?

Anthony Pastor : Oui, j’écris en ce moment le prochain album, et pour la première fois je vais vraiment reprendre des personnages du précédent puisque ça sera une nouvelle enquête de Sally Salinger. J’aurais ainsi l’occasion de vous en dire un peu plus sur sa séparation d’avec Robert. Ça devrait s’appeler : Bonbons atomiques. Le format et la technique graphique seront les mêmes. Je me pose un peu.

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