Interview

Corbeyran nous parle d’Irina

Portraits

Sceneario.com : Pourquoi le choix d’Irina ?

Eric Corbeyran : J’adore les filles qui portent des flingues. J’ai quelques héroïnes dans ce goût-là, des filles dangereuses, comme dans le Chant des Stryges où l’héroïne est une tueuse professionnelle, ou dans le Régulateur où les personnages principaux sont deux nanas. Donc le choix s’est naturellement porté sur cette tueuse.

Sceneario.com :

Eric Corbeyran : C’est facile, on a tendance à croire que trop de contraintes nuisent alors que c’est le contraire, c’est plus facile, j’aime les contraintes. J’ai adapté Assassin’s Creed, et il y avait beaucoup de contraintes, alors ici c’était de la « rigolade ».

J’avais toute liberté pour créer le personnage. Dans XIII on la voit tuer, c’est un comportement de tueuse stéréotypé. J’ai pu inventer la genèse, la faire partir sur un faux traumatisme, elle se trompe de comportement. Un tueur n’a jamais raison de tuer, et je voulais montrer comment elle a tort. Je supporte plutôt bien d’être contraint.

Couverture Irina

Sceneario.com : Comment s’est fait le choix du duo dessinateur / scénariste?

Eric Corbeyran : L’éditeur m’a proposé de travailler avec Philippe Berthet, j’étais ravi, j’étais un grand fan de son style, de son trait. C’était une rencontre et un bonheur de travailler avec lui. J’aurais aimé travailler de nouveau avec lui, c’est précieux de travailler avec quelqu’un avec qui on s’entend bien. Mais nous n’avons pas de projet commun pour l’instant.

Sceneario.com : Comment avez-vous été casté ?

 

Eric Corbeyran : L’équipe Dargaud Benelux m’a contacté, ils avaient envie de travailler avec certaines personnes. Ils voulaient des artistes avec une certaine carrure pour démarrer la série. J’avais déjà travaillé pour eux sur la Conjuration d’Opale, et ils aimaient ma façon de travailler. Avec Dorison nous étions les deux premiers.

Sceneario.com : Pensez-vous que le concept du spin off est intéressant ?

 

Eric Corbeyran : En tant que lecteur je suis moyennement intéressé, je n’ai pas lu ceux des autres. En tant que créateur je trouve ça intéressant de s’immiscer dans l’univers de quelqu’un d’autre. J’ai fait Boule et Bill, Assassin’s Creed, c’est très différent. Je n’ai pas d’univers, ou plutôt, j’ai des univers variés, j’aime me « balader en terrain inconnu ».

Publicité