Interview

Alex NIKOLAVITCH

SCENEARIO.COM: Pour commencer peux-tu nous en dire plus sur ton parcours ?

Alex NIKOLAVITCH: J’ai toujours adoré la BD, et j’en ai toujours lu. Du Tintin, du Lucky Luke, du Gaston, du Pif et du Astérix, à la base. Et puis aussi Strange et Nova, quand j’arrivais à en avoir, ce qui n’était pas évident vu que ma mère supportait tout, dans le genre, sauf le super-héros. Du coup, j’ai toujours fait de la BD. Quand j’étais tout gosse, j’ai créé un personnage assez Gastonnesque, ainsi qu’un pastiche de l’Araignée. Puis, en grandissant, un héros ado démerdard, dont j’ai pondu, textes et dessins, quatre albums sur papier machine, coloriés au crayola. Avant de m’apercevoir que ce n’était qu’un magma d’influences pas digérées et de me calmer un peu, d’autant que mon dessin n’était… pas phénoménal. Jusqu’au jour où j’ai découvert Watchmen. ça a été une claque comme je m’en suis rarement prise (la précédente, ça avait été la découverte d’Andréas, les suivantes, Sienkiewicz et Gaiman), ce qui a complètement révolutionné la façon dont j’envisageais ce qu’était la BD.
À partir de là, je m’y suis remis. Ce n’était toujours qu’un magma d’influences, mais j’étais déjà plus conscient de mes processus de création. J’ai commencé à grenouiller dans le milieu des fanzines. Je me suis rapidement concentré sur le scénario. Sans grands résultats, il faut bien le dire. Je me suis violemment repris quelques-uns de mes projets dans la figure.
Après une période de découragement pendant laquelle j’ai fait quelques boulots rédactionnels sans aucun rapport avec la BD (et d’autres boulots qui n’avaient rien à voir même avec le rédactionnel), je m’y suis remis plus sérieusement. Et pas mal de trucs se sont enchainés : on m’a proposé de traduire du comics, puis d’écrire pour les pockets, et un beau jour on m’a présenté Toni Fejzula. L’année suivante, on signait chez Soleil…

SCENEARIO.COM: Parle nous de cette expérience dans le fanzinat, de cette énergie, des rencontres aussi !

Alex NIKOLAVITCH: Mon parcours a été un fait d’un peu de zigs et de pas mal de zags. Des rencontres, il y a bien longtemps (Bajram et Lauffray, bien avant leurs albums, Jean-Marc Lainé, aussi, bien avant Semic) des gens qui avaient une recherche dans la BD qui recoupait souvent la mienne. Avec ces quelques années de fanzinat, il y a eu des moments forts, des hiatus, des grosses rigolades, de grosses engueulades, des trucs sympas et des ratages. C’est vers cette époque-là que j’ai compris (que mes vénérables maîtres m’ont fait comprendre) qu’il valait mieux que j’arrête le dessin pour faire ce que je savais faire : écrire. Alors qu’il y a douze ans, je me voyais auteur complet ! Mais même au prix de gros efforts (et j’ai énormément progressé en peu de temps, à l’époque), je n’arrivais au mieux qu’à des résultats tout juste passables. Alors que j’arrivais assez facilement à tomber des dialogues qui tapaient juste et des rédactionnels qui étaient agréables à lire.

SCENEARIO.COM: Mais à cette période quels scénaristes, quels styles ou approches t’inspiraient le plus ?

Alex NIKOLAVITCH: Des approches contradictoires, entre une primauté donnée aux personnages, ce qui est ce vers quoi je tends naturellement, et des choses très structurées, très "mécanistes", qui m’intéressent mais pour lesquelles il faut une rigueur que l’approche "personnage" ne permet pas toujours. Sauf quand on s’appelle Alan Moore, bien sûr, et j’en suis super loin.

SCENEARIO.COM: Nombre d’auteurs actuels ont commencé dans ces fanzines justement ou chez des petits éditeurs ! Y a t il un aspect formateur dans cette expérience ?

Alex NIKOLAVITCH: Ça permet de tenter des expériences. D’essayer de voir ce qui marche et ce qui ne marche pas. De se planter en beauté, mais sans trop de casse. Il y a un truc tout bête : j’avais passé un six pages dans un fanzine, dans lequel apparaissait un personnage de bagnard de l’espace, un certain Chavez… L’histoire était marrante (perso bien mauvais esprit comme j’aime), mais le dessin m’arrachait les yeux six mois plus tard. Sur des trucs pas publiés, ce n’est pas grave. On reprend la planche, on regratte, on rafistole. Mais quand c’est publié, c’est "gravé dans le marbre". Et là toutes les fautes se voient d’autant mieux. Et sur l’écriture, c’est pareil. Il m’arrive de retomber sur de vieux textes jamais publiés. Dans ces cas-là, je rigole un bon coup.
Et puis il m’arrive aussi de retomber sur des textes publiés, parfois vieux de dix ans. Sur certains, je me dis qu’ils sont pas mal, mais que je ne redirais plus la même chose de la même manière (j’avais parfois la dent bien dure, sans une once de diplomatie). Et puis parfois je m’étrangle en lisant des trucs vraiment too much, de grosses déconnades de potache, ou des trucs bien prétentieux qui se voulaient à l’époque définitifs. J’étais jeune. À présent, il m’arrive encore souvent de proférer des choses tout autant prétentieuses et définitives, mais je suis plus malin : ça reste verbal, beaucoup moins souvent écrit.
En tout cas, cette démarche de test de ce qui marche, pourrait marcher, ou parfois ne marche pas, est au cœur de mon fonctionnement encore aujourd’hui, quand je fais du pocket.

SCENEARIO.COM: Donc tu as pu "te faire la main" sur des histoires dans les pockets !

Alex NIKOLAVITCH: Les pockets me permet un peu la même chose que le fanzine. Ils ont pour moi ce côté laboratoire, de crash test narratif. Et de banc d’essai : l’histoire dessinée par Toni Fejzula que nous avions publié dans Mustang avait pour but premier (outre le fait pour moi de démonter le mécanisme narratif d’une scène d’action mythique du cinéma et de comprendre son fonctionnement) de rôder une équipe. Ça n’aurait pas collé à l’époque, nous n’aurions probablement pas fait Central Zéro ensemble. De la même façon, j’ai publié deux histoires avec Aleksi Briclot, et maintenant nous nous retrouvons à faire deux épisodes de Spawn pour les américains, avec un rapport de travail rôdé. C’est plus sécurisant, quelque part.
Mais les pockets ont ce défaut : s’ils préparent bien au travail de narration "à la scène", quand on s’attaque à un 46 pages grand format, les problèmes de structure de récit restent entiers.

SCENEARIO.COM: Justement, comment approches tu ton écriture maintenant, de façon plus rigoureuse, plus documentée, ou quand même avec pas mal d’intuitivité ?

Alex NIKOLAVITCH: Il y a une part d’intuitivité énorme : si je n’intériorise pas mes personnages (c’est très actor’s studio, mon truc, allez comprendre), ils ne fonctionneront pas, ils ne seront pas vivants, et leurs dialogues seront plats. Par ailleurs, accoler "rigoureuse" et "documentée" dans la même phrase me fait doucement rigoler: Je me documente pas mal, mais ma pile de doc peut comporter (dans le plus grand désordre) des bouquins de vulgarisation scientifique (astrophysique, biologie de l’évolution, métallurgie médiévale), des trucs d’historiens plus pointus, des comics, des vieux romans de SF, des dicos variés, une bible, des extentions de jeux de rôles… tout ce qui me tombe sous la main et qui peut contribuer à faire avancer le schmilblick. la rigueur, là-dedans, elle est sans doute quelque part dans la pile… mais allez savoir où ? C’est comme tout, je la retrouverai après avoir arrêté de chercher.

SCENEARIO.COM: Tu viens de ce milieu de lecteurs de comics, de SF ! Comment appréhendes-tu ces cultures et jusqu’à quel point ont-elles nourri ton travail ?

Alex NIKOLAVITCH: La SF est un fabuleux outil de connaissance du monde d’aujourd’hui. Quand les gens délirent sur les "risques inconnus" du clonage, de la société de l’information (ou du spectacle, tant ces mots deviennent synonymes), de l’état policier, des drogues de synthèse, des OGM etc, le lecteur de SF a déjà plus de recul, plus de cartes en main pour comprendre et appréhender ce genre de mutations, leur intérêt, et les risques qui vont avec.
C’est aussi un étonnant outil de distanciation, comme l’avaient brillamment montré Darko Macan et Edwin Biukovic dans leurs Grendel. Tout en faisant un comics américain de la série Grendel, lisible au premier degré et comme tel par le public de base de la série, ils ont réussi à injecter dedans pas mal de choses très personnelles, dont leur rapport à la société yougoslave, à l’époque en pleine guerre.
Pour le comics, c’est un peu différent. Dans le cadre de mon travail (qui n’est pas tout à fait la même chose que celui de la consommation personnelle et récréative), c’est surtout un réservoir de techniques et de codes narratifs extrêmement efficaces.

SCENEARIO.COM: Une petite parenthèse, en tant qu’originaire de l’ex Yougoslavie serais tu prêt à faire une bd sur la paix, les conflits la-bas, d’y travailler comme vient de le faire TBC , Slovène, qui dessine le tome 4 de la série "Le Décalogue" qui se passe en Bosnie ?

Alex NIKOLAVITCH: Non, je ne pense pas. J’ai à la fois trop et pas assez de recul sur ce sujet. Ce sont des choses qui transparaissent parfois dans ce que je fais, mais de façon discrète, secrète… Tel élément de Central Zéro, par exemple, je sais que c’est de ça que je parle. Et il n’y aura eu que Toni pour le repérer. Et c’est bien comme ça. C’est un sujet que je me sens incapable d’aborder de front. C’est un sujet qui sera présent aussi en filigrane dans un prochain album à paraître à la Cafetière, dessiné par Marc Botta, où j’évoque ces choses par la bande, en faisant mine de parler de russes et d’allemands de la deuxième guerre mondiale. En parler directement, ce serait courir le risque de devenir partisan : ça n’aurait pas d’intérêt, et en plus ça irait à l’encontre du peu de choses en quoi je crois encore.

SCENEARIO.COM: Jusqu’a un certain point ton travail de traducteur est aussi un travail d’écriture n’est ce pas ? Tu as quand meme traduit des gens comme bendis, Ennis, Starzynski, Moore, des gens avec des personnalités très marquées, comment prépares tu ton travail a ce moment la ?

Alex NIKOLAVITCH: La traduction est souvent un bon exercice de travail du dialogue : il faut essayer de capter un ton, des voix, une ambiance, avec cette contrainte supplémentaire due au calibrage des bulles : la même phrase en français "pèse" à peu près 20% de plus que son équivalent anglais. A charge pour le traducteur d’être concis, elliptique, ou astucieux, pour faire rentrer le truc au chausse-pied. Et puis travailler sur des auteurs à forte personnalité (Moore, Ennis, Ellis, Bendis), surtout quand il s’agit de personnalités différentes, oblige à des remises en questions, des changements de style, de niveaux de langue, etc… La préparation du travail passe en tout cas toujours par une lecture et une relecture poussée du bouquin à traduire, pour essayer d’en dégager les subtilités, les mystères, les tics, les voix..

SCENEARIO.COM: En 2000 sortait Alcheringa aux éditions de La Cafetière, je sais que pour toi c’est un projet qui remonte à plus loin, peux-tu nous parler de cette aventure, de ce premier album !

Alex NIKOLAVITCH: Des envies croisées avec des gens que je connaissais depuis longtemps : Philippe Marcel et Fred Grivaud. J’avais envie de faire quelque chose avec eux, et eux avec moi. L’idée a été de faire ça tous ensemble, et je les ai donc présentés. On est parti d’un script écrit quelques temps avant, une histoire onirique, un genre de pastiche de Gaiman, pour lequel il fallait trouver une ambiance visuelle un peu sombre et mélancolique. Avec le recul, et en toute immodestie, je pense que nous n’avons ni les uns ni les autres à rougir de ce petit bouquin. Qui nous aura pourtant couté bien des sueurs froides et des coups de gueule aux uns comme aux autres.

SCENEARIO.COM: Quand j’ai lu Alcheringa, j’ai tout de suite repensé à mon cheval de bataille d’adolescente : l’extermination des Indiens d’Amérique (bien que ça n’était pas le sujet…), ce qui me fait te demander : n’aimerais-tu pas écrire des Contes et Légendes ?

Alex NIKOLAVITCH: Ça m’est arrivé, déjà, et j’adore ça. Mais le résultat a été plutôt mal reçu. C’était dans les pockets, et ça ne correspondait pas aux attentes du lectorat. J’y reviendrai un jour, forcément. J’ai envie d’exhumer des mythes peu connus et de les adapter en bd, ou bien d’apporter mon éclairage personnel à des choses au contraire ultra rebattues… C’était l’idée derrière Ragnarok, le truc que j’avais fait avec Briclot dans Spécial Zembla. Un éclairage un peu original d’un truc revu quatorze mille fois.

SCENEARIO.COM: Central Zero vient de sortir chez Soleil. Comment s’est passée la rencontre avec Toni Fejzula ?

Alex NIKOLAVITCH: D’une façon bien rocambolesque. C’est parti de la rencontre par hasard d’Aleksa Gajic, qui débarquait en France avec la délégation yougoslave invitée cette année là. On avait sympathisé autour d’une vanne qui était tombée à plat, j’avais ensuite vu ses planches, et on avait parlé BD, puis il s’est avéré qu’on avait un ami commun : Bajram, qu’il n’avait pourtant jamais vu en vrai. Le reste est complètement délirant, j’ai encore du mal à croire aujourd’hui à ce truc. Toujours est-il que deux jours plus tard Aleksa signait son contrat pour le Fléau des Dieux. Et dans la foulée, un de ses amis m’a présenté Toni, en pensant que ma baguette magique lui permettrait aussi de signer un super contrat avec un éditeur français. Ce qui fut le cas, mais avec un aménagement de taille : je me trainais le scénario de Central Zéro depuis bien longtemps, et en voyant les dessins de Toni, j’ai su que je tenais le type qui saurait mettre en image l’univers délirant que j’avais en tête. Il l’a d’ailleurs fait, et au-delà de mes espérances les plus folles.

SCENEARIO.COM: Raconte nous aussi la genèse de ce projet.

Alex NIKOLAVITCH: Bosser avec un perfectionniste comme Toni ne va pas sans poser quelques problèmes (bien plus graves que l’éloignement géographique ou les problèmes de langue). Il faut se mettre au même niveau d’exigence. C’est un lecteur de scénario sans pitié aucune. Sous son impulsion, j’ai pas mal aménagé le scénario de base. Il n’était déjà pas bien gai, mais est devenu beaucoup plus noir à mesure qu’on travaillait dessus. Un truc de névrosés paranoïaques de la plus belle eau.

SCENEARIO.COM: Comment s’est passé cette collaboration avec Toni qui vit en Espagne c’est ça ?

Alex NIKOLAVITCH: Par mail. Et quand il était en retard et faisait le mort, par téléphone et par le train. Mais nous sommes sur la même longueur d’ondes sur pas mal de points, et ça s’est globalement très bien passé.

SCENEARIO.COM: Donc Central Zero est un récit futuriste, quel a été ton propos et quel genre de documentation as-tu cherché pour ce scénario ?

Alex NIKOLAVITCH: Pas mal d’expérience personnelle, déjà. Et puis la lecture des infos. Wolff, le personnage principal de Central Zéro, a un petit côté inspecteur de l’ONU cherchant les armes de destruction massive. Et la diplomatie dont le seul but est d’arriver à être le premier à planter un couteau dans le dos de son interlocuteur est quelque chose de courant dans les hautes sphères de notre monde. Les écrans de fumée, les faux-semblants… Les sourires en coin… Dès qu’on essaie de regarder ce qu’il y a derrière, on devient parano. En fait, Central Zéro c’est Apocalypse Now, mais dans l’espace, et avec des personnages qui feraient passer Fox Mulder pour un type équilibré.

SCENEARIO.COM: Cette série est prévue sur combien de tôme ?

Alex NIKOLAVITCH: 4. Après, j’ai de quoi raconter d’autres histoires, mais c’est déjà un énorme boulot. Les questions posées dans le premier volume trouveront leurs réponses d’ici au quatrième.

SCENEARIO.COM: Avez vous eu toute liberté pour ce projet ?

Alex NIKOLAVITCH: Quasi totale. C’est à la fois très reposant et assez effrayant, d’ailleurs. Mais ça s’est très bien passé. Et je me dois de rendre hommage à Didier Gonord, directeur artistique et maquettiste sur le projet, qui a été d’une patience d’ange avec nous. Même pas d’ange, d’ailleurs, vu qu’avec tout ce que nous lui avons fait subir (Toni, surtout), n’importe quel ange normalement constitué aurait pris son épée de flammes et serait allé exterminer dix mille païens pour se calmer les nerfs. Il a été vraiment formidable. C’est un type vraiment charmant et un très grand professionnel.

SCENEARIO.COM: La machine semble etre bien lancée pour toi ! À part ce premier Central Zero, quels sont tes projets ? J’ai entendu parler d’un Spawn, peux-tu en dire plus ?

Alex NIKOLAVITCH: C’est un projet lancé par Semic, au départ. L’idée de produire pour le compte de Todd McFarlane une histoire 100% française du Spawn. Jeff Porcherot a proposé un canevas d’histoire, qui a été accepté, et m’a demandé d’en faire un scénario de 44 pages, soit deux épisodes US, qui seront dessinés par ma méduse favorite, Aleksi Briclot. On a d’ailleurs eu une réunion de travail avec McFarlane juste avant Angoulème, et le contact est vraiment très bon. Ça l’intéresse vraiment de voir ce que des auteurs de cultures européenne pourront faire de sa création. Le premier épisode devrait sortir dans la VF de Spawn au mois de juin, et être traduit aux USA par la suite.

SCENEARIO.COM: On te voit souvent intervenir par ci par là sur le net, c’est un outil que tu maitrises « relativement bien » ou pas du tout ? Que penses-tu d’ailleurs de l’évolution de ce genre d’outil ?

Alex NIKOLAVITCH: C’est vraiment fascinant de voir ces contacts qui se créent avec des gens d’horizons très divers, et souvent éloignés géographiquement. C’est aussi un bon moyen de faire circuler de l’info, et aussi de dire pas mal de conneries, ce qui est chez moi la soupape de sûreté principale. Quant à ma maitrise de la choses, disons que ceux qui auront vu l’interface toute pourrie de mon site perso sauront que j’ai encore des progrès à faire, hé hé.

SCENEARIO.COM: De manière plus générale: Tout ça augure quand meme un emploi du temps bien chargé, alors entre courir partout, martyriser ton clavier, te limer les yeux sur ces comics à traduire peux tu nous en dire un peu plus sur toi, comme par exemple quel est le genre musical qui accompagne le mieux ton inspiration lors de l’écriture ? Quel est ton plat de nouille favoris ? Préfères tu les oreillers ou les edredons ? Si tu devais être un personnage de fiction tu serais lequel ? Bon Ok…

Alex NIKOLAVITCH: Pour pouvoir choisir entre oreillers et édredons, il faudrait déjà que je dorme. Pour les nouilles, à la carbonara c’est le top. Pour la musique, c’est d’un éclectisme absolu, qui va de Ludwig van à Bjork, en passant par Kraftwerk et Joe Hisaishi. Bon, comme bande son pour la lecture de Central Zéro, je vois bien les Young Gods. En personnage de fiction, je me verrais bien en… Grimjack, tiens. J’adorais ce perso. Misanthrope mais grand coeur, laid comme un pou mais charismatique, amoral mais d’un profond sens éthique… En plus l’ombre de Cynosure, sa ville natale, plane un peu sur Central Zéro.

SCENEARIO.COM: En tout cas toute l’équipe de Sceneario se joint à moi pour te remercier de tes réponses et de ton temps, avec toute mon amitié Alex !

Alex NIKOLAVITCH: No problemo.

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