8 février 2019

Nicky Larson et le parfum de Cupidon

En voyant, la première affiche avec Philippe Lacheau en Nicky de dos devant sa petite Mini rouge, on est partagé entre la joie et le désarroi. D’une part, c’est chouette de voir un héros de notre enfance prendre vie, puis on se dit que ça va forcément être une adaptation « ouatezefeuquesque ». Puis on voit les premiers « trailers », et on se dit que ça va être une boucherie. Déjà les avis négatifs pullulent sur la toile. Moi-même je me dis que les trublions de la bande à Fifi sont de trop dans cette adaptation.

alors ?

Je vais voir ce film un peu à reculons il faut l’avouer. Et… Finalement comme une bédé qu’il ne faut pas juger à sa couverture, ce film ne doit pas être résumé aux quelques « trailers » initiaux.

Dire du mal de Nicky Larson et du parfum de Cupidon ce serait facile, mais se serait mentir car j’ai passé un très bon moment. Il y a tous les ingrédients que l’on trouvait jadis dans le dessin animé que l’on voyait dans le Club Dorothée. On y trouve le côté lubrique de Nicky, mais aussi de l’action avec sa dextérité au maniement des armes et des arts martiaux des méchants qui se donnent l’air d’être méchant mais qui sont un peu niais sur les bords, bref comme dans le dessin animé. Et même les personnages secondaires sont convaincants, surtout les personnages de Laura et Mammouth. J’arrive même à pardonner la présence des Tarek Boudali et de Julien Arruti, finalement le seul qui est peut-être un peu trop « stone » à mon goût c’est Didier Bourdon. Et même l’action se passant à Paris et en France n’est pas si dérangeante. J’ai bien aimé la manière de boucler la boucle, ou Didier Bourdon à la réponse à une de ses questions initiales.

Voilà, ce film est un bon film pop-corn, ou plutôt une belle madeleine de Proust, pour nous qui avons vu le dessin animé dans notre enfance ça va forcément nous parler et faire mouche, pour les ados de maintenant c’est moins sûr. Ce n’est pas le film de l’année mais on est très loin, très loin, de l’incident industriel pressenti. Pouvait-il en être autrement ? Non ! Quand on creuse un peu, on voit que Philippe et Pierre Lacheau ont fait valider le scénario du film par l’auteur du manga, leur démarche est vraiment sincère et est un bel hommage à ce personnage iconique. Et il se murmure que si le film marche, il se pourrait que l’on ait un opus qui se voudrait un « crossover » avec les héroïnes de Signé Cat’s Eyes.