ZOMBILLÉNIUM
Gretchen

A quelques encablures de Valenciennes, le public peut profiter d’un parc d’attraction étonnant : Zombillénium. Les effets spéciaux y sont, paraît-il, plus vrais que nature. Et pour cause ! Les visiteurs l’ignorent totalement, mais les créatures qui jalonnent les stands et les attractions sont… d’authentiques monstres ! Vampires, momies, zombies, loup-garous, squelettes et sorcières se partagent la vedette.

Mais, ce jour-là, rien ne semble tourner rond pour le dirigeant du parc, Francis. Aton, la momie, s’est fait la belle pour tenter de rejoindre l’Egypte et, alors qu’il la ramène à la maison, il renverse un piéton qui meure sur le coup. Afin d’éviter tout scandale, il embarque le corps et lui plante ses canines vampirisantes dans le cou. Le défunt, qui se nomme Aurélien, devient ainsi la nouvelle recrue du stand de barbe à papa. Francis n’a pas idée, alors, des complications qui vont suivre. Car Aurélien est un ex-jeune homme désespéré, qui rêvait de tuer l’amant de sa femme. Et le désespoir mène parfois en Enfer, d’autant que la nouvelle recrue, déjà perturbée par son nouveau statut social, ne sait pas très bien où elle en est. Mordue par un vampire puis par un loup-garou, elle mélange un peu les genres. Et ça, ça vous plombe votre joli organigramme d’entreprise.

Par legoffe, le 3 septembre 2010

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Notre avis sur ZOMBILLÉNIUM #1 – Gretchen

Arthur de Pins s’était fait remarquer, ces dernières années, pour ses très sexys Péchés Mignons, optant pour un humour aussi moderne que ses dessins, fruit de l’infographie ambiance 3D.

Alors que la recette aurait pu s’essouffler, cet auteur se lance dans un nouveau challenge et propose, cette fois, une véritable histoire, fantastique qui plus est. De Pins ne renie toutefois pas ce qui fait son succès et son identité, à savoir son humour malin et son graphisme qui semble tout droit sortie des dessins animés les plus récents. Un style qui ravira certains et qui pourra aussi rebuter un peu les amateurs d’un style plus classique et moins "informatique".

C’est ainsi que nous entrons dans un parc d’attraction pas comme les autres. Ici, même si les gens ne se doutent de rien, tous les monstres sont vrais. Une situation qui ouvre bien des possibilités et que l’auteur exploite mûrement. Si nous sommes dans un premier tome d’introduction, la découverte de cet univers est habilement menée. Les dialogues entre les monstres dans la voiture, au début du livre, donnent le ton. On s’amuse beaucoup de ce côté décalé et pensé avec dérision et une certaine tendresse. Nous sommes dans un comique au troisième degré et c’est très sympa. Le lecteur se délecte de ce zombie chorégraphe qui joue les Michael Jackson tout comme il rira des méthodes des ressources humaines pour déterminer quel monstre sera Aurélien.

La dernière partie joue peut être un peu moins l’originalité, mais – en revanche – elle prépare une intrigue qui permettra certainement de faire durer l’histoire dans le temps. Ainsi donc, en dehors de l’humour, l’auteur concocte aussi une véritable histoire qui semble être prometteuse.

Voilà donc une entrée en matière des plus sympathiques et qui vous fera passer un très bon moment. Je suis curieux de savoir où nous mènera la suite !

Par Legoffe, le 3 septembre 2010

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