ZOMBIES NECHRONOLOGIES
La peste

Tokyo est envahie par les hordes zombies. Réfugiés dans un gratte-ciel, des scientifiques se préparent à être évacués pour aller dans les montagnes, dans un petit village isolé et non touché par la terrible pandémie. Ces derniers transportent avec eux un caisson étanche dans lequel se trouve le corps momifié d’un enfant de Cro-Magnon porteur du virus originel. Une fois installée dans la cité montagnarde, l’équipe des scientifiques menée par Daisuke s’attire la défiance de la mairesse Naoko qui est aussi son ancienne épouse. En effet, cette dernière n’est nullement rassurée sur le fait que Daisuke, même dans un but de sauvegarde humanitaire, souhaite poursuivre sous sa propre responsabilité et avec peu d’effectifs militaires des expériences à partir de la momie qu’il détient. Quel est le véritable objectif de Daisuke et de son associé américain Dean vis-à-vis du corps pétrifié et des nombreux réfugiés qui ont élu domicile au village ?

Par phibes, le 24 février 2017

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Notre avis sur ZOMBIES NECHRONOLOGIES #3 – La peste

Olivier Peru revient sur la saga dérivée de sa série-mère intitulée Zombies. Toujours sur le concept d’une histoire par tome, et s’alimentant évidemment de cette matière « zombiesque » déliquescente et horrifique, ce nouvel épisode nous transporte, après la France (T1) et la Suède (T2), hors de l’Europe et en direction de l’Asie, sur le territoire japonais qui, malheureusement comme les pays antérieurs, subit la terrible épidémie de morts-vivants.

Force est de constater qu’Olivier Peru a, cette fois-ci, décidé de faire avancer son intrigue générale en dévoilant enfin les origines ancestrales de cette contagion mortifère mais aussi la manière dont elle a émergé de nos jours et finalement l’une des méthodes (peu orthodoxes) pour combattre sa prolifération. Par ce biais, ces éléments qui vont certainement servir d’appui pour les récits à venir rendent inévitablement l’histoire du scientifique Daisuke et du petit village montagnard japonais des plus intéressantes.

Il va de soi que l’intrigue a tendance à tourner autour du véritable dessein de ce personnage dont les agissements sournois (connus d’une minorité), manipulateurs et très excessifs sont, à n’en pas douter, appelés à heurter notre sensibilité. Dans un concept scénaristique plutôt conventionnel et horrifique juste ce qu’il faut, le scénariste trouve la bonne évocation qui, une fois encore, suscite une grande curiosité et fait naître à la fois un sentiment de malaise et une petite réflexion « utilitariste » sur le fond.

Pour les besoins de cet opus, Stéphane Bervas succède à Nicolas Petrimaux (T1) et Arnaud Boudoiron (T2). Fidèle à l’éditeur Soleil et aux univers de Jean-Luc Istin (Oracle, Sherlock Holmes Society), cet artiste réalise une mise en images fort bien colorisée dans des tons sombres qui se veut se conformer au travail exécuté précédemment dans la saga. Son réalisme est bien poussé avec toutefois la particularité de rester tout de même dans la retenue quant aux scènes d’horreur. Le travail sur ses personnages est pour le moins aiguisé et à ce titre, les expressions de ces derniers reflètent une profondeur bien profitable.

Un épisode réussi au potentiel incisif et qui prend toute sa place dans cette série dérivée.

Par Phibes, le 24 février 2017

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