ZOMBIES
La divine comédie

Depuis qu’une épidémie mutagène s’est propagée, le monde n’est plus qu’un vaste charnier sur lequel se repaissent les hordes de zombies. Sam fait parti de rares survivants qui ont pu sauver, pour l’instant, leur peau face aux assauts incessants de ces croqueurs de chairs. Hanté par le souvenir de sa fille Stacy qu’il a laissé pour compte dans cette mégapole dévastée qu’est Seattle, une seule chose l’importe, retrouver coûte que coûte sa trace, morte ou vive. C’est lors d’une opération de reconnaissance d’un quartier, qu’il croise le chemin de deux autres survivants qui l’amènent à rencontrer le jeune épileptique Joss. A partir de cet instant, Sam voit son existence s’illuminer au point de faire naître un faible espoir que les deux rescapés vont bientôt partager avec le canadien Serge Lapointe et son groupe armé.

 

Par phibes, le 22 juin 2010

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Notre avis sur ZOMBIES #1 – La divine comédie

Après sa collaboration avec Jean-Luc Istin au scénario du tome 2 de Lancelot qui semble l’avoir quelque peu aiguisé, Olivier Péru se lance en solo dans l’écriture d’une nouvelle saga détonante et horrifique qui vaut son pesant de cadavres, Zombies. Optant pour une vision anticipée apocalyptique, ce dernier nous transporte sur le continent américain, sous le deuxième mandat d’Obama, touché par une contamination qui transforme les gens en morts-vivants.

Point n’est nécessaire de préciser que le thème du zombie est récurrent et inspire plus ou moins bien les auteurs qui s’y frottent. Aussi, l’on pourrait, en abordant l’album, se dire, encore une histoire de morts-vivants. Mais attention, bien qu’il emploie, certes avec punch, les stéréotypes des cadavres ambulants en putréfaction avides de chair humaine, Olivier Péru pousse plus loin son récit noir pour le transformer en quête idéaliste. C’est Sam, son personnage principal touché par la séparation avec sa fille Stacy, qui va porter la terrifiante histoire au gré de laquelle bien des péripéties vont se déclarer.

Hormis l’ambiance angoissante et dramatique inhérente à ce type de récit, similaire à celle de The Walking Dead de Robert Kirkman, le scénariste se meut avec une précision redoutable dans cet univers glauque à la George Andrew Romero, par le biais de rebondissements imparables. Pour preuve, le prologue, machiavéliquement monté, saura donné le ton de ce premier album de présentation qui perdurera dans une mixité d’espoirs et de désillusions inéluctables tout au long des 48 planches et qui sera confirmé par un final atterrant. Tout en façonnant la psychologie de son personnage central qui se rapproche du personnage incarné par Will Smith dans Je suis une légende, tout en comparant cette débauche épuratrice d’êtres humains contaminés à des jeux vidéo et en la banalisant quelque peu, il vient avec une certaine dureté évoquer l’âpre parcours de ces survivants à l’épidémie qui s’engagent sur une reconquête de l’espace très aléatoire.

Pour un premier album, Sophian Cholet tire l’épingle de son jeu graphique. Ayant totalement intégré l’univers sanglant de ces malheureux errants putréfiés en réalisant à profusion des plans bien morbides, il démontre déjà un potentiel et une qualité d’exécution graphique authentique et très énergique. Se révélant violent quand il le faut (très souvent compte tenu du contexte), il anime ses vignettes, dans une colorisation qui sied parfaitement à l’ambiance. Ses décors aux perspectives réalistes sont bien représentatifs et assurent un cadre parfait pour les nombreux protagonistes, bien charismatiques, qui y évoluent.

Un premier épisode plutôt sombre qui prend aux tripes et qui mettra en appétit bon nombre de lecteurs amateur de sensations fortes. Frissons garantis !

 

Par Phibes, le 22 juin 2010

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