Les Zola

Printemps 1863. Emile Zola fait la connaissance d’Alexandrine, par l’intermédiaire de Paul Cézanne. Tous deux tombent amoureux. Consciente de l’immense talent littéraire d’Emile, elle fait tout pour l’aider à se concentrer sur sa carrière d’écrivain plutôt que de le voir rester simple employé au service publicité de Hachette.

Par legoffe, le 17 novembre 2019

Notre avis sur Les Zola

Zola. Ce nom, à lui seul, évoque le Panthéon de la littérature, les oeuvres magistrales, de celles qui sont parvenues à traverser le temps et qui restent des succès aujourd’hui encore, à juste titre.

Mais, en revanche, que savons nous de l’homme ? Souvent peu de choses, à moins de s’être vraiment posé la question et plongé dans des biographies.

Derrière l’écrivain de l’immense saga des Rougon-Macquart et l’auteur du célèbre « J’accuse », il y a pourtant un homme, avec ses sentiments, ses questionnements et même ses faiblesses.

Cette bande dessinée nous permet d’entrer dans son intimité et de connaître le rôle des deux femmes qui ont le plus compté dans sa vie. Ce que les auteures font avec beaucoup de délicatesse.
Nous plongeons dans la société de la fin du XIXe siècle, celle des artistes qui tentent d’ouvrir de nouvelles voies, celle aussi d’une majorité conservatrice qui domine un pays où la plupart de la population vit dans la difficulté, voire dans la misère.
Et, même si le livre se focalise essentiellement sur Zola et sa famille, leurs expériences sont révélatrices de cette société. L’écrivain, de plus, va se plonger dans la France du peuple, ce qui va inspirer tant de ses grands romans.

Mais la BD est, avant tout, une belle histoire humaine, celle d’amours, d’engagements, de bonheurs et de drames. C’est un superbe portrait d’Emile Zola, un brin romancé pour le rendre vivant, certains faits n’étant d’ailleurs pas forcément confirmés à ce jour (comme la théorie sur le fait qu’Alexandrine fut l’amante de Cézanne avant de rencontrer Zola). Mais l’essentiel est bien là, permettant de replonger dans la carrière de l’écrivain sous le prisme de sa vie de famille.

Les dessins sont aussi délicats que le récit lui même. Il y a beaucoup de douceur et de poésie dans les planches, tant par leurs lignes fines que par leurs couleurs pastels. Le livre est, à lui seul, une petite oeuvre d’art, un beau roman graphique qui donne envie de replonger dans l’oeuvre du grand Zola.

Par Legoffe, le 17 novembre 2019

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