ZODIAQUE
Le supplice de la Vierge

Employée modèle d’une société située à Moscou, Selena Takian est le genre de personne qui, à prime abord, se fond dans la masse populeuse sans faire de vague. Toutefois, cette dernière a un vice qu’elle entretient secrètement, un vice qui la conduit à la gloire sous le pseudo anagrammatique d’Elena Satanik. En effet, la jeune femme est devenue un écrivain mondialement connu, spécialisée dans la réalisation de récits pour le moins sulfureux et choquant, au style direct et impitoyable. Le soir d’une séance de dédicace, elle est kidnappée par un groupe de personnages masqués. Ces derniers, outrés par la prose de Selena/Elena, ont décidé de lui faire subir un procès à l’issue duquel elle risque la peine de mort. Réalité ou intox, la jeune écrivain va tenter de le découvrir grâce au pouvoir de son pendentif et de son signe zodiacal de la Vierge.

 

Par phibes, le 1 juillet 2012

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Notre avis sur ZODIAQUE #6 – Le supplice de la Vierge

Avec ce nouvel opus, Eric Corbeyran reste dans l’esprit ectoplasmique du précédent épisode (La part du Lion) et nous permet ainsi de découvrir le pouvoir lié au porteur du pendentif de la Vierge (sixième signe). Pour la quatrième fois consécutive, c’est à une femme qu’échoit la délicate mission de conduire l’intrigue, une intrigue captivante par le fait qu’elle nous conduit aux portes de l’angoisse et évidemment du fantastique.

Ce sixième volet rattaché comme il se doit aux signes zodiacaux se veut donc de bonne facture et s’attache à évoquer, sous le couvert du signe concerné, la destinée inquiétante de Selena/Elena, personnage ô combien charismatique par sa personnalité double et ses aptitudes ectoplasmiques. Eric Corbeyran, encore une fois, nous sensibilise au parcours hors norme de celle-ci, dans un face-à-face intimiste également hors norme, lui intimant des virages surprenants qui nous plongent dans une appréhension grandissante pour déboucher sur un drame étouffant et une vengeance féroce.

Graphiquement, c’est au tour de Nicolas Lannoy de participer à l’aventure impulsée par Guy Delcourt et manœuvrée par Eric Corbeyran. Ce dernier que l’on a pu remarquer dans son diptyque Chewing Gun chez le même éditeur, reste dans un univers authentique. A ce titre, l’on pourra concéder que son coup de crayon, qui repose sur de nombreux aplats de noir, est averti et plonge le lecteur dans une ambiance assez glauque. Si ses décors ont une certaine consistance réelle, ses personnages ont, quant à eux, tendance à être parfois un peu trop sommaires. Malgré tout, le message pictural est largement explicite pour saisir la portée dramatique et surnaturelle de l’intrigue.

Un bon moment de lecture aux frissons assurés !

 

Par Phibes, le 1 juillet 2012

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