ZODIAQUE
Le secret du Taureau

Aujourd’hui, John Bull est responsable d’une fondation à but caritatif et mène une existence tranquille. Ce jour, il reçoit la visite de Mélanie Hodges, journaliste, qui souhaiterait l’interviewer non pas sur ses activités présentes mais plutôt sur son passé de financier ô combien plébiscité. Bien qu’il ne soit pas, à prime abord, enchanté d’évoquer cette partie de sa vie maintenant occultée, il s’exécute toutefois sous la pression de la jeune femme. C’est ainsi que John évoque son parcours dans le milieu de la finance, un parcours ascensionnel fait de multiples succès plutôt mystérieux, reconnu par beaucoup et insupportable pour d’autres telle Vicky Gray, son ancienne collègue. Mais pour cela, sa réussite repose sur un secret. Serait-ce le moment de l’avouer ?

 

Par phibes, le 30 mai 2012

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Notre avis sur ZODIAQUE #2 – Le secret du Taureau

Ce deuxième volet de cette saga en 13 tomes scénarisée par un Eric Corbeyran des plus volubiles scénaristiquement parlant, vient indubitablement dévoiler une nouvelle histoire liée à un signe du zodiaque (puisque tel est le concept de la série) en l’occurrence le taureau. Pour ce faire, on s’écarte totalement de la thématique du tueur en série (qui était du signe du bélier) du tome précédent pour se focaliser, cette fois-ci, sur un homme (du signe du taureau) dont le riche et énigmatique parcours existentiel intéresse une journaliste.

Cet épisode, qui se rattache à la notion générale zodiacale de la série sans pour autant en dévoiler d’avantage le lien ténu entre chaque histoire (du moins pour l’instant puisqu’il faudra pour cela attendre le 13ème opus), se veut entreprenant par le fait qu’il véhicule une intrigue tournant autour de trois personnages-clés charismatiques, selon un jeu rondement structuré et un suspense bien établi. Entre un secret qui ne demande qu’à être divulgué et une vengeance sous-jacente, ce thriller à la teneur dramatique, à la fluidité et à la progression exemplaire, possède un certain intérêt malgré sa conception classique. De fait, John Bull et Vicky Gray apparaissent parfaitement dans leur antagonisme dont le trait d’union est assuré par Mélanie Hodges à laquelle a été attribué un rôle pour le moins ambigu. Par ailleurs, le fantastique à dose homéopathique a sa place dans ses péripéties qui permet ainsi de justifier "facilement" certains évènements.

Horne est un fidèle du scénariste puisque ce dernier a contribué à la clôture de la série du Maître de jeu et à la mise en image de l’adaptation de La métamorphose de Franz Kafka. De fait, il était normal que celui-ci fasse un passage dans cette nouvelle saga. Son dessin a un certain charme, réaliste par le fait qu’il repose sur un travail photographique que l’on ressent inévitablement. Les décors sont superbement réalisés, dans une authenticité moderne et mis en évidence par des effets d’ombre réussis. Les personnages ont, quant à eux, un certain charme et portent bien les péripéties.

Un opus "zodiacalement" intéressant pour un thriller qui contribue à entretenir un certain mystère quant à la teneur effective du dernier volet.

 

Par Phibes, le 30 mai 2012

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