ZODIAQUE
Le pouvoir du Capricorne

Jonathan Silver a le vent en poupe. Devenu gouverneur de la Californie de manière totalement impromptue, ce dernier brigue maintenant la présidence des Etats-Unis. Doté d’un tempérament de battant et habile à attirer les foules, ce dernier a toutes les chances d’atteindre le but ultime qu’il s’est fixé. Bien sûr, il a un secret inavoué, un pouvoir qu’il tire de son porte-bonheur qu’il arbore sur le revers de son costume et qui représente le signe zodiacal du Capricorne. Tout pense à croire donc que son chemin est tout tracé. Cependant, un voire deux grains de sable vont s’immiscer dans ce parcours hors norme, via d’insidieuses manipulations venant d’un entourage indélicat ou d’une rencontre totalement inattendue. Seraient-ce les prémices d’une déchéance inéluctable ?

Par phibes, le 4 décembre 2012

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Notre avis sur ZODIAQUE #10 – Le pouvoir du Capricorne

Un nouveau signe, celui du Capricorne, fait l’objet d’une histoire, une histoire qui comme le veut le concept de la série initiée par Guy Delcourt et Eric Corbeyran va nous plonger dans une mésaventure surnaturelle vécue par son porteur.

Cet épisode se veut d’un grand intérêt par le fait qu’il met en scène un personnage de la vie publique, un politique lancé dans la course à la présidence des Etats-Unis que l’on a déjà rencontré précédemment, certes de façon assez éphémère mais très marquante (cf. La technique du Scorpion). Mais il n’est pas le seul puisque l’on retrouve également Ursula Black et sa cliente Colleen, et enfin l’étrange personnage récurrent qui agissait auparavant de façon sporadique et qui maintenant s’affiche plus longuement sous l’égide d’un signe peu habituel, le Serpentaire.

Ce nouvel opus a donc son charme, de par les liens mystérieux qu’il tisse avec les récits antérieurs et par la mise en évidence d’un pouvoir, celui de séduction. L’histoire qui en découle et qui se rapporte à celle d’un homme politique quelque peu manipulé se veut, une fois de plus, bien structurée et d’une clarté exemplaire. On assiste à une rencontre particulièrement surprenante (les premières planches en sont la preuve) qui, associée à un complot, génère une bonne intrigue qui semble verser dans un drame imparable. Mais en bon scénariste, Eric Corbeyran s’est employé à ne pas rester dans un déroulement trop rectiligne et s’est donc engagé à faire rebondir son équipée de façon intelligente et moraliste, au moyen d’un verbiage particulièrement engagé. De fait, cette histoire en ressort agréablement bonifiée tout en entretenant, évidemment, une part de mystère sur l’intervention du porteur du Serpentaire.

C’est Alexis Robin qui assure, pour les besoins de ce tome, la part graphique. Plutôt habitué à scénariser (Borderline, Traffic, La douleur fantôme…), ce dernier prouve ici qu’il sait dessiner et qu’il le fait remarquablement bien. Son trait est agréable, assurément réaliste, fait preuve d’un travail net, aéré, sans trop d’excès. Quand il le faut, il sait mettre en évidence ses personnages féminins, jouer sur le charisme de ses protagonistes, sur leurs expressions et à libérer leurs émotions.

Un dixième volet bien sous tout rapport, qui soulève légèrement un pan de l’intrigue sans trop en dire et qui devrait, comme les précédents, alimenter inéluctablement le dernier opus.

Par Phibes, le 4 décembre 2012

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