ZODIAQUE
Le jugement de la Balance

Pour avoir fait tomber avec succès plusieurs membres de la mafia new-yorkaise, le procureur Benjamin Brass peut se targuer de jouir d’une côte de popularité exponentielle. Alors qu’il vient de coffrer Seguini, l’un des derniers caïds de Big Apple, il se prépare sans crainte à recueillir le témoignage décisif du lieutenant repenti de l’incarcéré. Une telle assurance est à n’en pas douter des plus surprenantes mais se veut générée par le pouvoir de son signe zodiacal, celui de la Balance. Aussi, quand le FBI, intrigué par la facilité à laquelle le magistrat fait tomber les patrons du crime organisé, s’intéresse à lui, il ne peut échapper à une mise en accusation pour corruption éventuelle. C’est lors d’un transport de police qu’il est kidnappé par des personnages cagoulés qui l’entraînent à Palerme. En ces lieux lointains, Benjamin Brass va être confronté à son ravisseur qui, compte tenu de ses prédispositions extraordinaires, va recevoir une étonnante offre. Acceptera-t-il l’étincelle proposée ?

 

Par phibes, le 14 septembre 2012

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Notre avis sur ZODIAQUE #7 – Le jugement de la Balance

Nouveau signe du Zodiaque à faire l’objet d’un récit sous l’égide de la maison Delcourt, la Balance nous entraîne dans les ambiances new-yorkaises de lutte contre le crime, au contact d’un personnage, qui comme le veut le concept de la série, subit ou bénéficie l’emprise d’un pouvoir issu dudit signe.

C’est donc sur un procureur, Benjamin Brass, véritable initié, choisi habilement pour son équité dans les décisions qu’il prend, que le présent épisode se focalise. A ce titre, l’on pourra constater que l’histoire, prenant pour base comme il se doit le signe astrologique concerné, possède toute la puissance nécessaire pour capter l’attention et la maintenir jusqu’au bout des 48 planches. Commençant dans des circonvolutions policières classiques, agrémentées d’un zeste d’humour, le récit ne tarde pas à s’étoffer (comme les précédents opus) en faisant apparaître une touche de fantastique qui perdurera jusqu’à la fin. Ce brassage de genre demeure cohérent (certainement par le fait qu’on prend l’habitude, au fil des tomes, de ce virement scénaristique), explicite le parcours tourmenté du procureur promis à faire un choix sur sa future destinée.

L’intrigue, sans vraiment être haletante, reste d’une facture très correcte. Elle donne l’occasion, comme certains tomes, de procéder audacieusement à des interpénétrations intéressantes d’autres personnages tirés d’une autre histoire (ici une femme anonyme rousse arborant un pendentif zodiacal). De plus, la mise en place de celle-ci est soignée, servie par des dialogues ciselés, un jeu de personnage captivant et donne lieu à de rares rencontres échelonnées dans un découpage comme Eric Corbeyran sait le faire.

Pour ce septième opus, le choix du dessinateur s’est porté sur Ullcer que l’on connaît pour son travail récent sur Vents contraires et plus anciennement sur Harley & Davidson. A l’instar du signe zodiacal traité, son trait est efficient, équilibré, assez juste dans ses proportions, dans son encrage et agréablement épaulé d’une colorisation sympathique. Le côté fantasmagorique est bien exploité, générant des visions lumineusement agréable à regarder.

Un épisode convaincant qui trouve sa place dans cette saga et qui reste un bon moment de lecture.

 

Par Phibes, le 14 septembre 2012

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