ZOBO ET LES FLEURS DE VIE
Sakura

C’est le printemps à Kyoto. Ryoko, une lycéenne, ramasse une branche de cerisier en fleur qui flottait dans la rivière. Rentrant à la maison, elle découvre, dans une petite échoppe, un pantin en bois qui l’intrigue. Il a un coeur sculpté et creusé dans sa poitrine. Ryoko décide de glisser la branche de cerisier dans le coeur du pantin. Elle se fait houspiller par le tenancier de la piteuse boutique qui lui reproche d’avoir endommagé le jouet. Mais un client peu aimable vient acheter la marionnette. Il l’embarque dans une grande voiture où la jeune fille aperçoit un beau garçon qu’elle reconnaît immédiatement. Il s’agit de Doku, un nouveau de sa classe qui arrive de Tokyo. Avec ses beaux yeux bleus, il est la coqueluche des lycéennes.

La nuit suivante, le pantin se réveille. Il s’échappe de la maison de Doku et se met en quête de Ryoko. Il ne le sait pas encore, mais il est tombé amoureux de la lycéenne. La marionnette parvient à retrouver la jeune fille et décide d’attendre qu’elle se réveille. Il semblerait que, grâce à la branche de cerisier, le pantin soit maintenant animé de sentiments humains.

Par legoffe, le 8 février 2010

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Notre avis sur ZOBO ET LES FLEURS DE VIE #1 – Sakura

Contrairement aux apparences, l’auteur n’est pas japonais, mais chinois. Nie Jun est professeur de bande dessinée à l’université de Pékin, mais il est aussi professeur invité à l’université de Tokyo.

Avec ce livre, Nie Jun se lance dans une série dédiée à un pantin qui va vivre différentes aventures, indépendantes les unes des autres, mais toujours liées par un point en commun : des fleurs qui lui donnent vie.

Le premier conte proposé est très symbolique. Le pantin est réveillé par des fleurs de cerisier (en japonais, sakura). Or, au Japon, ces fleurs symbolisent le caractère éphémère des bonheurs de ce monde. Un bonheur qui passe ici par la découverte de l’amour. Des sentiments qui donnent des ailes et qui éveillent un coeur qui dormait jusque-là.

Le récit est emplit de métaphores, comme souvent dans les contes. L’amitié qui naît entre une jeune lycéenne et une marionnette rendue vivante par des fleurs pourra-t-elle engendrer un véritable amour ? Le chemin est long et sinueux, avec des déceptions et des sacrifices.

L’histoire est jolie même si les messages et la tournure du récit fleurent parfois une grande naïveté. Le bonheur, rien que le bonheur, avec des personnages purs et une bande d’amis qui vous soutien dans la détresse… Tout serait presque trop beau ! Mais n’est-ce pas le propre d’un conte finalement ? Peut être aurait-il simplement mérité une trame un peu plus originale. Pour autant, les enfants ne bouderont pas leur plaisir de lire les aventures de ce pantin nommé Zobo. Ils pourront admirer la qualité remarquable des aquarelles de Nie Jun. Il nous offre un univers coloré et d’une grande finesse. L’ensemble ne manque pas de magie en effet.

Par Legoffe, le 8 février 2010

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