ZIPANG
Volume 7

Le Mirai arrive à Yokosuka, mais il lui est demandé de jeter l’ancre à un endroit où il serait hors de vue. Ceci est bien pour le garder au secret mais ne va pas complètement dans le sens de sa sécurité dès lors que son équipage ne sait pas réellement quelles peuvent être les intentions du Japon impérial à son égard. Le capitaine du Mirai et son second demandent donc à bord un interlocuteur responsable pour en discuter, et à leur grande surprise, c’est l’amiral Yonai, un ministre, qui sera dépêché ! De l’entrevue découlera l’autorisation pour le Mirai d’accoster enfin dans un dock de Yokosuka. En outre, les membres de l’équipage auront même des permissions pour descendre à terre, en ville, mais… sous surveillance.

Kusaka, de son côté, reste persuadé que pour mener à bien ses projets, le Japon ne doit pas sortir en vaincu de la guerre. Son séjour dans la salle de documentation du Mirai lui a apporté assez d’informations pour prétendre mener à bien son projet « Zipang ». Pour avancer dans son optique, il va se rendre sous un faux nom en Mandchourie (colonisée par le Japon) et va mettre sur pied un coup d’état contre l’empereur du Mandchoukouo : Pu-Yi. En parallèle, il missionne son fidèle lieutenant Tsuda pour aller en Allemagne… tuer Hitler !

Kusaka oeuvrant comme il le fait, l’Histoire s’en trouve bouleversée. C’est ce que va se confirmer Kadomatsu qui, une fois à terre, va vouloir rencontrer l’enfant qui sera, en 200X, son père. Mais à sa grande surprise, il assistera aux funérailles de l’enfant qui aurait dû être son père !!! L’Histoire est changée, c’est maintenant certain : le Japon dans lequel ce « présent » a lieu n’est en fait pas celui du passé des hommes du Mirai !

Kadomatsu comprend cela et, après avoir revu le ministre qui lui aura donné son sentiment sur la nécessité (finalement) pour le Japon d’être l’un des perdants de la seconde guerre mondiale, il partira lui aussi pour la Mandchourie : il doit retrouver Kusaka pour contrer ses plans. Il réussira à être là lors de l’attentat contre Pu-Yi et sauvera celui-ci de la mort…

Par sylvestre, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur ZIPANG #7 – Volume 7

Quand est paru ce tome 7 de Zipang, j’ai vraiment béni Kaiji Kawaguchi pour son travail qui est à mon avis extrêmement meilleur que celui de certains manhwagas dont j’ai récemment lu quelques titres ! Regardez : c’est très bon, très fin, très détaillé, et réaliste. J’aime, en plus, à penser à tout le travail de documentation que l’auteur a dû rassembler pour réaliser tout cela et je me dis que ce n’était pas vain : certaines planches ressemblent à des cartes postales du Japon ou de la Mandchourie anciens ! Bravo !

Ce septième volume de Zipang est particulièrement intéressant. Clairement, on sait désormais que Kawaguchi peut se donner plus de liberté car il a choisi de changer bien plus que l’Histoire avec un grand H : on n’est pas seulement dans des petites modifications historiques qui vont retomber sur ce qu’on connaît de l’Histoire. Non. L’auteur ajoute en plus du suspense en coupant encore plus les héros de leur passé en en faisant un passé qui finalement, n’est pas logique par rapport à leur "véritable présent" en 200X. Le meilleur exemple est la scène où Kadomatsu assiste aux funérailles de celui qui aurait dû être son père !

Cette liberté de création ouvre toutes les portes à Kawaguchi. Exemple : la mission de Tsuda d’aller assassiner Hitler (On n’apprendra d’ailleurs rien de plus de cette fameuse mission dans ce tome.) On est bel et bien en pleine uchronie ! Mais cette multitude de possibilités me réjouit tant j’ai du plaisir avec cette série et je fais donc entière confiance à l’auteur pour la suite de cette géniale aventure.

A dévorer, vraiment !

Par Sylvestre, le 30 mars 2006

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