ZENITH
Phase one

(2000AD Prog 535 à 550 + 558 et 559)
Tout commence pendant la deuxième guerre mondiale. Deux super-êtres s’affrontent à Berlin, Maximan du côté des forces alliées, et Masterman pour les nazis. Ce dernier réussit à battre son adversaire, mais les américains lancent une bombe atomique sur la ville, anéantissant les deux hommes et mettant ainsi fin à la guerre.
En 1987, les anciens super héros sont soit partis à la retraite soit ont disparus, seul reste actif Zenith. Mais le jeune homme est un brin nombriliste, il vient de sortir un album et préfère largement faire sa promo dans les shows télé. Pourtant, lorsque plane sur Londres le retour de Masterman, lorsque Ruby Fox, jadis appelée Voltage, vient le voir pour qu’ils s’organisent afin de parer le danger qui arrive, Zenith doit se rendre à l’évidence il est peut-être le dernier espoir du monde civilisé !

Par fredgri, le 9 novembre 2014

Publicité

Notre avis sur ZENITH #1 – Phase one

Voilà enfin les épisodes de Zenith de Morrison et Yeowell réunis dans des volumes en HC. Il faut dire que les volumes initiaux, qui reprenaient les segments parus dans les 2000AD, dataient de plus de 20 ans et qu’ils étaient rapidement devenus introuvables. Il y a un an à peine un gros volume intégrale avait été proposé à un prix prohibitif, en souscription, et c’est le succès de ce dernier qui a montré qu’il y avait une attente et que ça pourrait valoir le coup de lancer des recueil en librairie…

Cette série montrait les tout débuts de Grant Morrison, avant même qu’il n’arrive chez Vertigo.
Son personnage évolue dans un univers qui rappelle, sous certains angles, ceux de Moore (un brin de Miracleman, de Watchmen etc.), on est à la fois en pleine déconstruction du mythe du super-héros mais avec un côté légèrement plus léger. Et cette impression est accentuée par Zenith lui même qui reste un héros qui ne pense pratiquement qu’à lui, à son image, même s’il décide de s’impliquer contre Masterman !
Le scénario est vraiment bon et très prenant, Morrison n’a pas encore ce style plein d’esbroufe qu’il aura ensuite, du coup c’est bien plus incisif et efficace. En contre partie, je trouve qu’on glisse vite dans la préparation du combat en oubliant tout le background mis en place au début. Ca n’est pas très grave car Morrison y revient ensuite, de plus on se dit aussi que dans les volumes qui vont suivre permettront aussi de rééquilibrer tout ça !
Toujours est-il que plonger dans cette histoire qui rappelle combien la presse anglaise pouvait déjà être riche en création de ce genre (en même temps on avait les A1, les Crisis (avec les Newstatesmen) etc.) dans les années 80, que cette nouvelle vague d’auteurs promettait déjà de révolutionner les comics avec panache !

Mais en même temps que les débuts de Morrison c’est aussi l’occasion de redécouvrir Steve Yeowell, un artiste un peu trop méconnu en France, qui a pourtant marqué les débuts de Invisibles, entre autre ! Son trait est très élégant, très contrasté (le propre des planches paraissant en noir et blanc) et c’est un vrai plaisir de le suivre dans cet album. D’autant que son style évolue progressivement, gagnant en personnalité, en expressivité !

Au final une série réhabilitée qui m’enchante. Elle présente un univers post super-héroïsme qui doit pourtant renouer avec ces combats, avec ces menaces superlatives qui détruisent des quartiers entiers de la ville ! Très fin et intelligemment écrit !

La suite arrive très bientôt, alors soyez au rendez-vous !

Par FredGri, le 9 novembre 2014

Publicité