Zazie dans le métro

 
Zazie est confiée pour quelques jours par sa mère à Gabriel, un oncle qui habite Paris. Toute contente d’être arrivée, la petite fille demande tout de suite de pouvoir réaliser son rêve : aller dans le métro. Mais manque de chance, il est en grève. Et c’est donc en taxi qu’elle va avec lui rejoindre l’appartement de son oncle.

La petite Zazie s’annonce tout de suite ne pas avoir sa langue dans sa poche, voire être très désagréable, et les nombreuses personnes qu’elle rencontrera auront toutes le loisir de s’en rendre compte, d’en rire ou de s’en offusquer.

C’est qu’elle en verra, du monde ! Et pas n’importe qui… Un chauffeur de taxi, un tenancier de cave, un satyre, un cordonnier, une veuve… Autant de rencontres qui rythmeront son court séjour parisien. Mais celui avec qui elle aura passé le plus clair de son temps, ce sera quand même Gabriel, son oncle, qu’elle n’aura pas arrêté de questionner au sujet de son "hormosessualité"…
 

Par sylvestre, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur Zazie dans le métro

 
L’œuvre originale de Raymond Queneau publiée en 1959 fut, dès l’année d’après, adaptée par Louis Malle pour le cinéma. A l’époque, son côté avant-gardiste n’avait pas valu au film un très grand succès. Depuis, Zazie dans le métro est pourtant devenu un grand classique ; tout le monde en a déjà entendu parler.

Aujourd’hui, presque 50 ans après, c’est chez l’éditeur chez qui était parue la première édition du roman (Gallimard) et chez qui Queneau a d’ailleurs travaillé qu’est publiée la bande dessinée Zazie dans le métro, signée Clément Oubrerie.

L’auteur de Aya de Yopougon a toujours ce trait moderne, ce style qu’on pourrait comparer à ceux de Sfar, de Blain, de Jouvray ou d’autres encore. Il n’hésite pas, en outre, à relever son dessin au moyen de couleurs choisies assez fortes, à l’instar de celle des cheveux de Zazie. Enfin, il reste fidèle à ce qui avait fait une des originalités, en son temps, de l’œuvre : ces phrasés si spéciaux, ces néologismes osés et cette insolence personnifiée par la petite héroïne…

Raymond Queneau n’aurait sûrement pas renié cet "exercice de style" redonnant une jeunesse à Zazie dans le métro. Les éditions Gallimard ne s’y trompent pas non plus en faisant figurer cette bande dessinée au catalogue de leur belle collection "Fétiche" qui verra prochainement Le Petit Prince de Sfar (d’après Saint-Exupéry, bien sûr) insister sur cette volonté affichée de dépoussiérer les classiques et même de nous faire revenir sur les plus connus d’entres eux…
 

Par Sylvestre, le 1 juillet 2008

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