Zaroff

1932. Zaroff ne connait pas vraiment Fiona Flanagan. Même s’il a tué son père lors d’une de ses chasses à l’homme. Fiona décide de le venger en lui rendant la pareille. Elle a fait enlever par ses hommes la sœur cadette de Zaroff, et ses enfants. Elle les a fait déposé sur son île ou ils vont être traqués, comme des bêtes et, finalement, tués. Si Zaroff arrive à les retrouver avant, il devra les défendre, parce que Fiona ne veut laisser aucun Zaroff en vie, après cette "partie de chasse"…

Par berthold, le 29 mai 2019

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Notre avis sur Zaroff

En 1932, on découvre un film signé Irving Pichel et Ernest B.Schoedsack, intitulé "Les chasses du comte Zaroff", l’adaptation d’une nouvelle de Richard Connell: "The Most Dangerous Game". Le film a marqué l’histoire du cinéma en imposant un nouveau genre, le survival.

François Miville-Deschênes a eu envie d’imaginer ce qu’aurait pu devenir Zaroff après les évènements racontés dans la nouvelle. Il en parle à son scénariste de Reconquêtes : Sylvain Runberg.

C’est ainsi que nait ce récit dans lequel un seul homme a échappé aux chasses du comte russe : un certain Sanger Rainsford. A cause de lui, Zaroff a été marqué de quelques cicatrices, dont une au visage. Son goût de la chasse n’est plus le même depuis. Jusqu’au jour où la fille d’une de ses victimes, vient avec son gang d’irlandais, guidés par un brésilien, sur l’île de Zaroff, pour inverser les rôles et faire de lui une proie. De plus, elle s’en est pris aussi à sa soeur et à ses neveux et nièces. Le chasseur retrouvera t’il ses vieux instincts ou sera t’il une simple proie ?
Sylvain Runberg nous offre la un thriller digne de ce nom, avec un suspense acéré et une atmosphère captivante. L’intrigue tient la route jusqu’au bout, avec de nombreuses susprises et rebondissements.
Le scénariste fait ressortir la psychologie de Zaroff, ainsi que des personnages qui s’imposent au fur et à mesure du récit. Cette histoire est parfois même impressionnante, avec quelques passages musclés, mais aussi quelques scènes gores et très violentes.
Runberg remet au goût du jour le survival en le poussant à un niveau supérieur.
Le final est parfait, on a envie d’en découvrir plus.

Encore une fois, je suis bluffé par le talent de François Miville-Deschênes. On sent qu’il tenait à cœur cette histoire. Il nous propose de sacrées planches, donnant vie à cette île en nous faisant ressentir les dangers qu’elle recèle, que ce soit par sa nature ou bien par certains animaux qui y vivent. Les couleurs servent à merveille l’atmosphère du récit, les ambiances collent à la perfection aux tensions du scénario.

A la fin de ce volume, on a même droit à un cahier graphique pour mieux découvrir le travail de l’artiste, ainsi que des envies de Sylvain Eunberg.

Un petit chef d’œuvre qui complète la magnifique collection Signé du Lombard. Un très bel hommage au personnage, au texte de Connell, au film de 1932… !
A ne surtout pas manquer !

Par BERTHOLD, le 29 mai 2019

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