Z (LES)
Sétif-Paris

Durant les années 50, lassés par les évènements douloureux qui se déroulent dans leur pays, l’Algérie, les frères juifs Zagur décident de s’expatrier pour rejoindre le territoire français. Ayant atteint la Capitale, et après quelques petits boulots, ils mettent leurs prédispositions fonceuses au service d’un caïd local, Haslan. Au fil des ans et des missions illicites exécutées avec succès, ils finissent par se tailler une solide réputation dans le milieu tout en gravissant les échelons de la hiérarchie. Surveillés de près par le Commissaire Philippe Tallan, les frères Zagur sont en passe d’atteindre le haut de la pyramide mais pour cela, une guerre des gangs sera nécessaire. La conquête du monde du grand banditisme est à ce prix-là.

 

Par phibes, le 11 janvier 2011

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Notre avis sur Z (LES) #1 – Sétif-Paris

Après avoir œuvré dans des séries telles que Section financière, L’Ordre de Cicéron, Pulsions…, Richard Malka, l’auteur spécialiste en Droit, revient sur le devant de la scène éditoriale sous le couvert de la maison 12bis, en publiant une nouvelle saga, Les Z (entendons les frères Zagur).

Sympathique chronique familiale à l’image de Les maîtres de l’orge de Jean Van Hamme et Francis Vallès qui est prévue toutefois de s’étaler sur une période moins longue (elle débute en 1942), ce premier opus initie la destinée peu scrupuleuse d’une fratrie composée de 4 hommes, partie pour dominer le monde, et pas n’importe lequel puisqu’il s’agit celui du crime.

Sétif-Paris constitue la première étape de l’ascension criminelle du quatuor qui est promis à sévir jusqu’en Floride (la première planche nous en fait subtilement part). Cet épisode qui laisse planer les ambiances du film de F.F. Coppola, Le Parrain, passe assez rapidement sur les différentes étapes de la montée en puissance de ce dernier sur le territoire français. Les enchaînements sont assez cohérents, génèrent une lecture rapide sur les nombreux faits marquants des personnages principaux. La structure scénaristique qui lorgne vers le genre policier est plutôt classique, parfois prévisible dans ses entournures. Toutefois, elle entretient subtilement et fortement une atmosphère de vindicte familiale, une insatiabilité permanente et met bien en évidence la double individualité des mafieux, très proches de leur famille et très radicaux dans leurs actions pour le moins sanglantes.

Fort de son travail rigoureux sur des séries telles Nick Raider et Esprit du vent, et sur le premier tome de Shahidas, Frédéric Volante poursuit avec honneur son parcours de dessinateur réaliste. Son style qui reste dans une évocation et dans un découpage assez conventionnels, est remarquable de par sa recherche probante dans les proportions, les expressions, les décors.

Un prélude très agréable sur la destinée pour le moment ascendante d’une famille versée dans le crime.

 

Par Phibes, le 11 janvier 2011

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