YUNA
La prophétie de Winog

Il y a 16 ans, le druide Hermeland a confié un nouveau né à un couple de paysans afin qu’ils l’élèvent comme leur propre enfant. Il prétend avoir sauvé cette enfant des griffes des sbires du très méchant Kaour.
Fille de Riwanon la grande guerrière et de son époux Argann grand druide des trois royaumes, sauvagement assassinés, elle serait l’élue, celle dont le destin est de délivrer le peuple de l’oppression du vil tyran.
Le bébé a grandit et est devenu une jeune fille, ignorante de la destinée qui l’attend.
Un beau jour, alors que les chimères ont fait leur réapparition dévastant tout sur leur passage (notamment une fabrique de cervoise, ce qui est proprement intolérable !), notre brave Hermeland refait son apparition accompagné de deux autres Druides, Bertalame et Samzun, ainsi que de Killian un palefrenier.
Ils annoncent tout de go à la jeune fille, Bel, qu’elle se prénomme en fait Yuna et que sa destinée est de sauver les trois royaumes.

Par olivier, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur YUNA #1 – La prophétie de Winog

Jacques Lamontagne, dessinateur des Druides s’essaye pour la première fois au scénario sous la direction de Jean Luc Istin.
Il reste dans un univers ou plutôt un  esprit celtique. Dès les premières pages, l’univers des contes, le fantastique, font violement irruption dans le quotidien d’un village tranquille et hors du temps.
Chimères, dragons, petit peuple revisité et druides nous entrainent dans un univers de légendes.
Il est clair que Jacques s’est fait plaisir en enfilant la casquette de scénariste et même si le thème de l’enfant confié secrètement à un couple de paysans n’est pas vraiment neuf, son interprétation l’est un peu plus.
Avoir choisi une jeune fille pas encore siliconée et parsemer les dialogues de traits d’humour décale le récit par rapport aux habituelles sorties Soleil Celtique, mais destine peut-être aussi cet album à un public un peu plus jeune que celui des Druides. Yuna est une héroïne adolescente qui refuse d’emblée tout ce qu’on lui propose, et notamment sa filiation. Elle s’emporte systématiquement contre les adultes. Bref, Yuna est une petite peste, avec parfois un langage un peu trop érudit pour une simple paysanne mais à d’autres moments des réparties qui raviront les 10-14ans.
On pourra bien sur trouver quelques défauts, dans la fluidité du récit ou dans l’utilité de certaines scènes, mais ils ne gâcheront en rien le plaisir de la lecture.

Le dessin de Ma Yi est superbe, mais se trouve à l’étroit dans ce format. La finesse et la richesse des détails sont telles qu’il semble avoir du mal à se contenter de cette pagination classique.
L’arrivée de la chimère notamment, au début du récit est impressionnante, tête de tigre aux dents de sabre sur corps de dragon. On ressent vraiment la force, la souplesse et la violence de cet animal fabuleux, mais on pourrait aussi évoquer le village du petit peuple qui est d’une justesse remarquable. Ma yi a travaillé sur grand format avant de réduire ses planches pour l’album et son travail est impressionnant.

Par Olivier, le 22 février 2009

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