YUNA
L'île aux tombeaux

Après s’être enfuis du navire de leurs tortionnaires, Yuna et ses compagnons échouent grâce à l’appui d’un banc de sirènes partisanes, sur l’un des rivages rocheux du Royaume de Korentin. Ayant recouvré leurs esprits, ils poursuivent leur quête de la mythique épée forgée par les fées, Caladbolg. Pour ce faire, ils doivent retrouver le gardien de la Gae Bolga afin que leur soit indiqué l’emplacement de ladite épée. Mais au fur et à mesure qu’ils approchent de leur but, le danger se fait de plus en plus présent car Kaourn et ses armées ont atteint les portes de la forteresse du Roi Korentin et qu’un soupçon de traîtrise grève le petit groupe de Yuna. Une course contre le temps est engagée !

 

Par phibes, le 14 février 2010

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Notre avis sur YUNA #2 – L’île aux tombeaux

Après un premier épisode qui mettait en place l’objet de sa nouvelle série, Jacques Lamontagne reprend le cours de son aventure. Nous retrouvons donc la petite Yuna, plus sémillante que jamais, dans sa quête prophétique à l’épée légendaire qui lui permettra de vaincre un envahisseur sanguinaire et de rétablir une paix définitive au sein des trois Royaumes.

Cet épisode se distingue par sa simplicité scénaristique qui permet d’opposer grassement le bien et le mal. Jacques Lamontagne qui confirme ici son passage à l’écriture, s’en sort bien et concocte, dans une délectation que l’on perçoit au cœur de ses dialogues, un récit certainement pas des plus originaux mais d’une richesse en rencontres atypiques et magiques, inspiré quelque peu de la légende d’Excalibur. On suit avec grand plaisir, tel un road-movie médiéval, les vicissitudes de celle qui peu à peu se découvre l’Elue en dévoilant des aptitudes de plus en plus convaincantes.

Il y a de la sensibilité, de l’action, des rebondissements, énormément de fantaisie féerique celtique et un soupçon d’humour généreux qui est très loin de déplaire. On se laisse entraîner par les déambulations des quêteurs grevées par les exactions d’un ennemi qui se fait de plus en plus oppressant et qui a pris rang au sein du groupe, et on assiste, impatient comme Yuna, à la découverte de Caladbolg.

En tant que dessinateur et coloriste, Ma Yi révèle une polyvalence payante et nous charme de ses graphiques fortement imprégnés des légendes celtiques. Son style est d’une grande souplesse d’esprit, enjoué, limité en violence et incite à la rêverie. Il dote la petite Yuna ainsi que ses compagnons d’armes d’une sensibilité bien sympathique qui confondra sans aucun doute l’amateur de ce genre d’aventures. D’autre part, on pourra réserver une salve d’applaudissements concernant la couleur qu’il utilise avec efficacité, exhalant douceur et relief dans une communion très appréciable et dans une palette des plus riches.

La prophétie est en marche mais Yuna a encore du chemin à parcourir pour sauver les siens. Un beau moment de lecture de fantasy à partager entre petits et grands !

 

Par Phibes, le 14 février 2010

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