YOKOZUNA
Tome 02

 
Pendant que son frère Ola collectionne les écarts de conduites et va logiquement glisser vers l’exclusion et même la prison, Chad "Akebono" Rowan va lui au contraire persévérer vers l’objectif qu’il s’est fixé jusqu’à l’atteindre puis reconsidérer, depuis le sommet où il se sera hissé, sa vie et les sacrifices qu’il aura faits…
 

Par sylvestre, le 30 août 2013

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Notre avis sur YOKOZUNA #2 – Tome 02

 
Si le premier tome était un tome au cours duquel on a vu le héros Chad Rowan partir du bas et ne pas économiser ses efforts pour progresser, ce second volume est autrement plus mesuré sur tout ce qui est relatif à la gloire et au bonheur des sumotoris.

Certes, le titre de Yokozuna reste un sommet à atteindre et est présenté comme tel, mais l’œuvre tend à insister sur le fait que (toutes proportions gardées !) les sumotoris sont comme des papillons : des êtres éphémères qui, une fois arrivés "au top", n’en ont plus pour longtemps sur leur trône et doivent, après avoir fait d’immenses sacrifices, gérer leur dégringolade ; voire leur dépression… Les sumotoris sont des demi-dieux au Japon, mais la santé s’en mêle forcément un jour et les gaillards se fatiguent. C’est en tout cas ce qui ressort des ambiances de ce second volume, avec en point final ces amères réflexions personnelles que se fait Akebono et sa discutable reconversion au close-combat qui ne sera pour ainsi dire pas traitée dans la bande dessinée, passant ainsi pour la dernière erreur de parcours qu’Akebono aura faite…

La narration est très saccadée, on passe très vite d’un chapitre à l’autre. Et comme on passe aussi très rapidement d’un personnage à l’autre, on se perd un peu dans la succession des tableaux ; flash-back ou pas. Le dessin y est malheureusement pour quelque chose… Toujours sous ses airs de croquis crayonné, il nous joue parfois des tours dans la reconnaissance des personnages et donc dans la compréhension générale. Assez brouillon, donc, ce qui ne nous empêche pas d’apprécier quand ils se présentent des visages expressifs très bien réalisés ou des postures pleines d’authenticité ! Cela dit, on s’est habitués au style, et on a cœur à attraper encore et encore au fil des pages la substantifique moelle que l’ouvrage nous propose : tout ce qu’il y a à découvrir sur l’univers des sumotoris ! On avait mesuré la qualité documentaire du premier volume, et on se régale des compléments qu’offre ce deuxième et dernier opus ! On apprécie enfin les différentes ambiances, proposées en alternance, entre extraits de combats et scènes plus intimistes. Il se dégage vraiment quelque chose de ces sumotoris que dessine Marc van Straceele, et cela a le don de changer notre regard sur ces obèses mais dignes sportifs ; voir sur les frêles nénettes qui en font leur petit ami puis leur mari.

Avez-vous trouvé que le dessin n’est pas des plus réussis ? Passez outre cette première impression ! Faire l’effort de vous y habituer vous permettra de vous immerger dans un univers à nul autre pareil tout en vous cultivant ; et vous verra sortir de cette lecture ravi d’avoir mené le combat jusqu’au bout.
 

Par Sylvestre, le 30 août 2013

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