YIN YANG
Les lettres de Pearl

En ce milieu du mois de juin 1941, les services de renseignements américains ont acquis la quasi-certitude que les japonais préparent quelque chose sur l’archipel de Pearl Harbor. Alors que les officiels nippons comme Shima quitte l’île, d’innombrables messages codés inondent la base navale. Dans ce fatras postal, le Capitaine de vaisseau Rochefort du contre-espionnage naval relève une série de lettres au code inédit signée Princesse de Lune et adressée à une certaine Alicia et entreprend son décodage. Une course contre la montre semble engagée dans laquelle les gens de terrain tel Simpson et la charmante Sarah Tompkins vont devoir faire preuve d’une grande perspicacité dans cette enquête qui doit les mener auprès d’un certain Djonghi.

Par phibes, le 1 janvier 2001

Notre avis sur YIN YANG #1 – Les lettres de Pearl

"Les lettres de Pearl" assure l’ouverture de la série "Yin Yang", initiée en 1991 et comptant à ce jour (en 2009) 7 tomes, créée par Michel Schetter qui s’improvise également éditeur. Par ce biais, il met en évidence toute une série de one-shot qui se veulent, hormis la fiction qu’il développe, une sorte de rappel historique d’évènements qui ont marqué notre siècle.

En ce premier opus, l’auteur s’inspire des faits authentiques tragiques qui ont poussé les Etats-Unis à entrer la seconde guerre mondiale à savoir l’attaque par les japonais de la base navale américaine du Pacifique de Pearl Harbor. A ce titre, il nous replonge dans le contexte de suspicion de la pré-bataille pour nous intéresser plus précisément à une enquête sur l’origine de lettres codées.

Il ne fait aucun doute que Michel Schetter s’est fortement documenté. Les rappels historiques sont fréquents et cadre parfaitement avec sa fiction. Ils ne sont pas sans rappeler les films "Tora, Tora, Tora" de Richard Fleisher ou "La bataille de Midway" de John Ford, dans lesquels les services de renseignement sont à l’honneur. De plus, il n’hésite pas à faire intervenir des personnages qui ont réellement existés tels l’illustre Capitaine Joseph Rochefort du contre-espionnage américain.

Aussi, cette pléthore de faits historiques a tendance à noyer quelque peu l’analyse et les actions des personnages principaux tels Simpson et Sarah. Toutefois, Michel Schetter mène sympathiquement et classiquement sa barque scénaristique jusqu’au déroulement final de l’enquête militaire où le voile tombe sur l’auteur des fameuses lettres.

Son univers pictural est fait de dessins réalistes bien croqués inspirés par de nombreuses photographies. Certes, les visages des personnages pèchent parfois par un manque de précision mais l’ensemble reste de qualité. Ses graphiques reproduisent très correctement l’ambiance historique de la base américaine du début du conflit.

Une bonne fiction bien documentée aux accents tragiques sur des faits tristement réels.

Par Phibes, le 12 mars 2009

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