YIN ET LE DRAGON
Creatures celestes

Orpheline, Yin est élevée par son grand-père, un pécheur de Shanghai. Petite fille têtue et débrouillarde, elle ne rêve que de partir en mer avec lui, mais ce dernier s’y refuse obstinément, hanté par la perte de son fils, le père de l’enfant.
Yin est la seule chose qui rattache encore le vieux bonhomme à la vie et il rêve pour sa petite fille d’un avenir plus confortable que ce qu’il peut lui offrir.
Mais un soir, elle se dissimule à bord du bateau et leur existence va être chamboulée par une pêche extraordinaire, ils remontent dans leurs filets un magnifique dragon d’or fort mécontent de sa capture.
Dans sa colère le terrible animal illumine le ciel et la flotte japonaise qui croise au large prête à fondre sur les côtes chinoises pour envahir le pays le blesse d’un obus.

Par olivier, le 14 février 2016

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Notre avis sur YIN ET LE DRAGON #1 – Creatures celestes

Yin et son bougon de grand père ramèneront discrètement le dragon blessé chez eux et, alors que les troupes japonaises occupent la ville, Yin décide contre l’avis et les propos de bon sens du vieux Li de garder le dragon et de le soigner.

Richard Marazano nous livre un conte frais et délicat sur fond de guerre Sino-Japonaise. Ciselant ses personnages avec un attachement complice, il leur apporte des caractères propices à l’empathie et, le charme opère.
Cet album jeunesse, premier d’une trilogie, met rapidement en place tous les éléments d’une histoire sensible où le scénariste impulse une énergique dynamique.

Tous les ingrédients d’un récit fabuleux sont réunis et élaborés avec une très grande finesse par Marazano.
Entre la petite Yin, espiègle qui accumule les bêtises mais sait aussi faire preuve d’un grand sang-froid, son grand père qui est torturé par un passé douloureux, les troupes d’occupation qui se partagent entre la froide répression et l’assimilation brutale d’un côté et l’ouverture, le respect et la reconnaissance de la différence de l’autre côté et au milieu de tout cela le dragon d’or, magnifique bête de légende.

Un récit jeunesse qui ne fait pas dans la mièvrerie, mis en image par Xu Yao qui signe ici sa première bande dessinée en France. L’inspiration du cinéma d’animation est sensible et ravira les jeunes lecteurs habitués à ce média.

Par Olivier, le 14 février 2016

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