YETI
Numéro 1

« Yéti » comme son nom ne l’indique pas est un nouveau magazine de bandes dessinées au ton déluré et séducteur ne ressemblant à aucun autre des mags actuels. Nombreux sont les auteurs qui figurent à ce n° 1 bimestriel qui rassemble des bds, des articles, des commentaires, du n&b et de la couleur.. des jeunes et des anciens.
La couverture est signée de Loustal et les bds publiées sont autant de perles que de pages. La vieille garde et les jeunes loups sont assis dans la même salle, tous avec leurs crayons et leurs cahiers , ils ont dessiné des bds pour nous et pour J-M Berté The Rédac Chef., ils ont écrit des histoires ou ont extrait des textes de leur œuvre . Ces inédits pour l’heure sont autant d’essais, de blagues et de récits tels que les faux-o-rama de Christophe Lemaire ou les incongruités de Roseline Bachelot. !
68 pages de pur délice !

Par MARIE, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur YETI #1 – Numéro 1

Yéti .. nouveau mag ? Non pas franchement . Il fut puis … s’en fut .. puis ….. finalement le revoilà ! Le voilà tout beau, pimpant et rutilant avec sa couv aux couleurs de plage et de vacances (normal .. on est en Juillet ).. le voilà donc en vente dans tous les kiosques avec un concept simple et abordable.
Le mode prépublication « on » et c’est parti pour quelques pages de bd. Histoires complètes ou gags, on est plutôt bien servis. Une fausse page de mag féminin créé par Florence Cestac et le ton est donné. Il sera impertinent mais poli, il sera irrespectueux mais affectueux .
La grâce est représentée par des hommes. Eric Liberge évoque l’art du voyage et fantasme avec finesse et élégance autour d’un fantôme aux formes féminines et navigant dans un palais turc remplit de sensualité et de parfums fruités et envoûtants.
Ferra dessine en couleur une histoire vampirisant les hommes sous les traits d’une déesse ondoyante.
Le trait clair et précis de Sera moule l’art de Bacon..
L’humour est melting pot, féminin et masculin et l’art photographique se mêle à celui de la peinture et du graphisme « photoshopé » C’est Alain Fretet qui s’y colle et ses fantasmes artistiques mettent l’image au service de l’amour, du sexe et de l’humour . Nous avions un Justicier très enfantin ( Héros de Donjon – série de Sfar, Trondheim et Blain chez Delcourt) et nous voilà maintenant avec un justicier carrément vieillard.. c’est étonnant et inloupable.
La ligne claire et l’humour sont la signature de Christopher et de ses filles qui se font de belles pages pour notre plus grand plaisir. Petit plaisir également à la vue de « Petit pape » ou de « Petit président » … c’est pas folichon mais on sourit tout le temps !
Humour toujours, perle assez fameuse pour ne pas dire fumeuse avec la bd de Péhan .. et les interventions de Aude Soleilhac, de Cunéo et de Lemaire.
Le grand art du texte passe à grande vitesse sous la plume toujours magnifiquement enlevée, voire relevée, de Chantal Montellier qui illustre également ses TGV (A paraître prochainement en intégralité sous forme de livre illustré ). Le regard appuyé sur ses congénères, elle s’impose dès ce n°1 dans le cahier central. Et puis, la fine bouche est réservée à l’art de l’analyse, de l’écoute et de l’écriture pour Elizabeth Herrgott interviewée par J-M Berté.
Voilà un contenu inventif, une ambiance un peu corrosive, aux dents crocheteuses mais avec un large sourire aux lèvres, de la gentillesse et de la bonne humeur ! Je suis complètement séduite surtout qu’en plus un certain Rimbaud poète de son état a tenu expressément à nous saluer sous l’égide de son ami Nouveau, de Holmes et de Napoléon… si je vous assure .. c’est jubilatoire. A suivre sans hésiter.

Par MARIE, le 21 juillet 2004

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