XS
Descent of goddess

Oogami traque les hybrides afin de localiser Kali : il les soumet ou les tue selon leur utilité. Les cadavres se multiplient : si la police commence à faire le lien entre ces massacres, elle n’imagine pas encore la raison de cette chasse.
Inchang, quant à lui, va devoir choisir sa voie : il ne peut plus ignorer la nature de Mina, ni la sienne. Il devra la protéger au mépris de sa propre sécurité mais sous quelle forme ? Celle de Inchang l’ami d’enfance ou de J le guardian ?
Mina, de son côté, ne se rappelle pas de l’incident de l’immeuble et encore moins de son identité. Pourtant, les ennemis continuent leur traque et certains sont bien plus proches d’elle qu’elle ne le pense.

Par KOMORI, le 1 janvier 2001

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Notre avis sur XS #5 – Descent of goddess

Dernier volume de cette série, le tome 5 s’ouvre sur la traque sanglante du tueur Oogami.
Le rythme est toujours mené tambour battant et il n’y a guère de répit dans le récit. L’auteur économise, cependant, des scènes de combat en jouant sur les réflexions des enquêteurs : cela donne une ampleur des dégâts sans tomber dans les massacres en série répétitifs.

Il centre le récit sur les hybrides clés et ceux qui font progresser l’énigme. Cela permet, d’ailleurs, de faire tomber certains masques : ainsi, l’espion tout de noir vêtu des premiers tomes apparaît enfin à visage découvert, et par là même, révèle son lien avec Kali.
Inchang, le héros tourmenté, est, quant à lui, à la croisée des chemins : il va devoir choisir entre son identité humaine et son identité hybride. Mais a-t-il vraiment un choix ? Les ennemis affluent, l’acculent et il n’est certainement pas prêt à sacrifier Mina. Or, un humain ne peut certainement pas résister à des êtres surpuissants. Alors, quelle issue lui reste-t-il ?
Pourtant, l’auteur ouvre une troisième voie (un peu cliché, il est vrai) : la cohabitation des deux êtres pour un juste équilibre et la survie de Mina.

Ce dernier volet est construit comme les précédents avec une montée en puissance et un final digne des films hollywoodiens. L’auteur a su distiller tout au long de la série les éléments nécessaires au dénouement et l’on comprend enfin la puissance destructrice de Kali. Confrontée à la mort d’Inchang, elle s’éveille et s’empare des systèmes de contrôle des armes nucléaires : elle est prête à annihiler l’espèce humaine.
Le final est, cependant, étonnamment proche du 5ème élément. Pas très original donc mais sympathique tout de même. Ayant accepté leur destinée, ils peuvent tous reprendre le cours de leur vie, même si elle ne sera plus jamais comme avant (happy end, happy end).

Le graphisme est, lui aussi, toujours de qualité : incisif, rythmé. On retrouve la décomposition des mouvements avec un effet de ralenti, de suspension du temps dans les combats, comme dans Matrix. Les déformations autour d’Oogami renvoient une impression de puissance, de sauvagerie vraiment intéressante.
Bien qu’il y ait beaucoup d’effets de mouvements (dans les combats, les dégâts occasionnés…), les cases ne perdent pas trop en lisibilité, même dans les scènes nocturnes. Il y a un bon jeu de lumière, de superposition d’images.

En d’autres termes, une série fantastique et futuriste efficace comme un bon film d’action.

Par KOMORI, le 6 mars 2007

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