Sexe + Violence

Domino, qui s’ennuyait un peu, a pactisé avec la Guilde des Assassins afin de dévaliser l’organisation criminelle dénommée "La Main". Dépassée par l’ampleur de la situation, elle s’enfuit jusqu’à San Francisco où elle retrouve Wolverine qui n’hésite pas à lui apporter son concours. Malheureusement, les cachotteries de la jolie mercenaire pourrait bien coûter la vie aux deux personnages emblématiques, dont l’histoire est entremêlée de combats et d’attirance mutuelle. En effet, Bella Donna, prétresse de la Guilde des Assassins compte bien mettre la main sur l’argent dérobé, quitte à poursuivre le tandem jusqu’en Enfer…

Par Matt, le 26 août 2011

2 avis sur Sexe + Violence

Découvert par le plus grand des hasards, X-Force : Sexe + Violence paru dans la collection Marvel Graphic Novels m’a littéralement subjugué.
Le récit narré par Christoper Yost et Craig Kyle, deux habitués de la maison des idées Marvel, met en scène deux personnages de la nouvelle Team X-Force: Wolverine et Domino, cette dernière étant peut-être moins moins connue des lecteurs les plus récents.

Pour resituer le personnage créé en 1992, Domino est une mercenaire mutante dont le pouvoir est d’affecter la probabilité, ce qui lui confère une chance hors du commun, expliquant par la même que l’on dise de ses balles qu’elles atteignent toujours leurs cibles. Elle a fait équipe dans le passé avec Cable au sein de l’équipe X-Force d’origine.
Outre quelques apparitions de-ci de-là, le personnage de Domino a été longuement sous-exploité jusqu’à récemment puisqu’elle fut la première à connaitre l’identité de Rhulk (Le Hulk Rouge), mais également parce qu’elle a rejoint la nouvelle X-Force, équipe secrète montée par Cyclope et dirigée par Wolverine, avec comme seul objectif de protéger les mutants et ce par tous les moyens, y compris le meurtre…

C’est dans ce contexte que nous retrouvons nos deux protagonistes pour une histoire de près de 80 pages, dans laquelle les combats sanglants ont une bonne place. Normal me direz-vous pour un comics intitulé Sexe + Violence… Et bien non car le choix du titre s’avère pour le moins surprenant! Car si de violence ce récit n’en manque pas, de sexe il n’en est quasiment pas question… En effet, les deux personnages craquent de façon éphèmère l’un pour l’autre, mais le lecteur ne sera pas assailli par une myriades d’illustrations olé-olé qui sincèrement aurait gâché une histoire particulièrement bien ficelée.

Scénaristiquement, même si cet épisode se lit un peu vite, il a le mérite d’être cohérent et de faire revenir sur le devant de la scène non seulement Domino, mais aussi la Guilde des Assassins, une puissante organisation s’il en est, et dont l’histoire est étroitement liée à celle de Gambit.
Mais un bon scénario se doit d’être correctement mis en images pour marquer son public. Et de ce côté, moi qui suis vraiment tatillon sur la qualité et l’intérêt de certaines prestations dans le monde du Comics, j’ai été littéralement bluffé par le travail de l’illustrateur Gabriele Dell’Otto…
Chaque planche n’est rien de moins qu’une illustration réalisée à l’Acrylique, ce qui donne une puissance, un réalisme hors pair au scénario que l’auteur italien sublime de par son travail minutieux. On ne peut se lasser d’admirer avec quel talent il met en scène les combats et fait ressortir la noirceur des personnages. Au détour d’une page soudain, une pleine page ou une double page vous émerveille, vous impressionne, puis la fin de l’ouvrage arrive et le lecteur est gratifé de quelques études de personnages, de petits croquis…

X-Force : Sexe et Violence est réellement un ouvrage d’une puissance et d’une profondeur sans failles. Pour tout ce que l’on achète chaque mois, trop souvent déçus par la qualité des illustrations ou de la mise en couleur, je recommande à chacun d’entre vous l’acquisition d’un tel chef d’oeuvre, et je pèse mes mots!

Par Matt, le 26 août 2011

Je viens de relire cet album et le moins qu’on puisse dire c’est que c’est très efficace, tant sur le plan du scénario que sur le graphisme. Bien sur on est tout de suite marqué par le travail de Del’Otto qui est vraiment excellent, chaque case, chaque planche déborde d’expressivité, d’énergie, avec un très bon choix chromatique qui rajoute une atmosphère entre crépuscule et embrasement !

J’aurais peut-être envie de rajouter que, néanmoins, le tout tient principalement sur le graphisme, bien plus que sur l’intrigue qui est assez maigre et qui sert surtout de prétexte pour amener un maximum de scènes de bastons, ou chacun se paye une balle qui lui explose le crane ou bien se fait découper par Wolverine. Oui, les scénaristes ont quand même brodé une vague histoire de guerre de clan, avec un trafique de jeunes filles et une énorme somme perdue au milieu, mais globalement ça se lit très vite et, à part quelques flash, on ne garde pas grand chose de ce que ça peut bien raconter, si ce n’est l’impression de s’être régalé les yeux !

Alors n’exagérons pas, c’est une nouvelle fois très efficace, on ne s’ennuie pas (pas le temps). C’est juste que, primo ça ne va pas très loin, ensuite que c’est principalement vendu sur le talent de Del’Otto et qu’on a rajouté "Sexe" et "violence" dans le titre histoire de rameuter le chaland (C’est très violent, mais à part deux ou trois pages plus sulfureuses (et magnifiques) c’est pas trop "sexe") et en fin de compte ça reste du produit d’appel bien emballé avec un récit quelconque.

Très loin d’être la mini série qui va rester dans les mémoires, elle permet au moins de retrouver le trop rare Gabrielle Del’Otto, et c’est déjà pas mal du tout.

Par FredGri, le 27 octobre 2011

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