WW2.2
Paris, mon amour

Mai 1944. Le front franco-allemand. Le sergent-chef Meunier rentre de mission. Encore une fois, il est le seul survivant. Ces deux compagnons sont tombés aux combats. Mais il n’a pas le temps de se reposer : le colonel Labourot veut le voir pour lui confier une nouvelle mission assez spéciale, puisqu’il sera parachuté de nuit sur le sol allemand en compagnie d’un autre soldat, le sergent Tisson et de deux scientifiques. Cela commence mal puisque l’un d’eux est retrouvé mort accroché à un arbre. Les autres poursuivent leur mission : ils doivent s’infiltrer dans un centre de recherches de l’armée allemande pour obtenir des preuves de l’existence d’une nouvelle arme destructive. Ils croisent un groupe d’évadés d’un camp de concentration. Le sergent-chef se retrouve face à un dilemme : poursuivre sa mission ou bien aider les évadés à délivrer leur compagnons toujours enfermés dans les camps…

 

Par berthold, le 21 novembre 2013

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Notre avis sur WW2.2 #7 – Paris, mon amour

Paris, mon amour est le septième et dernier titre de la saga uchronique WW2.2 qui nous raconte une autre vision de la seconde guerre mondiale en imaginant un point de départ différent avec l’assassinat d’Hitler en 1939.

David Chauvel est l’instigateur de ce projet. Il a ouvert les hostilités en écrivant le premier tome : La bataille de Paris, avec pour complice Hervé Boivin au dessin. Il était donc logique qu’ils clôturent cette série avec cet album. Nous retrouvons d’ailleurs l’un des personnages du premier tome : le sergent Meunier devenu ici d’ailleurs sergent-chef. L’auteur d’Arthur et de Nuit Noire, nous raconte la mission spéciale du sergent-chef Meunier en territoire allemand pour recueillir des preuves sur une arme nouvelle et destructive, et de ses rencontres en chemin qui risquent de changer son destin. Avec ce sujet qui divise Meunier, le lecteur se pose aussi la question de savoir ce qu’il aurait choisi, surtout au vu du final et de ce qui amène à la paix.

Paris, mon amour
conclut en beauté cette série. Chauvel (et les autres scénaristes qui ont participé à l’aventure) ont su créer une chronologie aux événements de cette autre guerre mondiale. La construction de chaque tome, justement, permet d’ailleurs de retrouver le fil des événements qui se déroulent dans le contexte de chaque récit.
David Chauvel nous donne un beau personnage avec ce sergent chef Meunier qui est un soldat qui pourrait nous ressembler. Un homme simple qui subit les effets de la guerre, qui voit mourir ses camarades et qui s’en sort à chaque mission. La fin de cet opus reste ouverte pour nous permettre aussi de mieux repenser à ce que nous venons de lire.

Le dessin d’Hervé Boivin est de grande qualité. La présentation, la construction et les plans sur le sergent-chef Meunier font qu’on adhère à cette aventure. Cela en fait même l’un des meilleurs de la série. Certaines scènes sont très dures comme celle où l’un des évadés raconte à Meunier ce qui se passe dans le camp. Pas besoin de texte, pas besoin d’en faire trop : le dessin de Boivin se suffit à lui-même pour nous faire comprendre les sentiments du sergent-chef et du ressenti que nous pouvons avoir face à l’horreur qui s’y est déroulée.

Au final, WW2.2 est une grande série qui sous le couvert du divertissement et de l’uchronie, nous permet de réfléchir encore une fois à la guerre et à ses conséquences. David Chauvel et ses camarades ont réalisé l’une des séries les plus étonnantes, les plus surprenantes et émouvantes dans le genre. Cela a commencé avec un tome prenant et cela se conclut avec un récit poignant et difficile.
WW2.2 est une série à lire et relire sans hésiter.

 

Par BERTHOLD, le 21 novembre 2013

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