WORLD WAR WOLVES
De griffes et de crocs

Grâce à son don, Malcolm Spolding a pu s’enfuir de Rikers Island où il était retenu par les loups. Entraînant avec lui d’autres prisonniers, il se doit de traverser la cité de New York en pleine nuit. Malheureusement Raven, le chef de la mégapole, n’a pas apprécié son escapade et s’est lancé à sa poursuite.

De son côté, le romancier John Marshall, à la recherche de sa famille, a acquis la certitude que Garcia, son bailleur, est le loup solitaire qui a tué sa voisine. Après l’avoir suivi toute la journée, il décide d’aller chez lui pour le mettre hors d’état de nuire. L’ayant endormi au moyen d’une seringue, John retrouve sa femme et ses enfants à l’hôpital sains et saufs. Soulagé, il décide de revenir chez Garcia pour le soumettre à un test.

Après avoir fui Philadephia envahie par les loups, Sarah et Jeremy Lester ont échoué dans une maison isolée dans laquelle ils font la connaissance de la troublante Angela. Cette dernière, à l’attitude équivoque, pourrait bien être un loup, ce qui pourrait faire penser que les deux fuyards sont tombés dans un piège.

Par phibes, le 13 novembre 2016

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Notre avis sur WORLD WAR WOLVES #3 – De griffes et de crocs

Reprenant là où il nous avait lâchés abruptement, Jean-Luc Istin nous replonge dans cette invasion de loups qui grève le continent américain. C’est toujours à la faveur de trois courants narratifs parallèles concernant trois lieux différents (la famille Marshall à Las Cruces, Malcolm Spolding à New York et Sarah et Jeremy Lester à Philadelphia) que le récit se poursuit via de nouvelles péripéties ensanglantées et mutantes à sensations.

Encore une fois, les équipées contées se veulent de hautes volées, alternant adroitement sans aucun problème de lecture. A cet égard, l’on pourra s’apercevoir que l’intrigue autour de cette invasion reste toujours opaque et que les trois aventures juxtaposées ne lâchent que peu d’indices à ce sujet. Par contre, ces dernières ont l’avantage d’évoluer à petit pas, permettant ainsi par exemple de résoudre l’énigme du loup solitaire de Las Cruces et de donner un peu plus de poids à chaque protagoniste concerné (Malcolm Spolding, John Marshall, Sarah et Jeremy Lester).

Bien sûr, d’autres mystères autour de la gente féminine qui accompagne les personnages principaux (les Angela par exemple) restent en suspens et devront attendre certainement le prochain opus pour dévoiler leur véritable nature.

Après un passage très remarqué sur les deux précédents volets, Kyko Duarte laisse sa place de dessinateur au serbe Zivorad Radivojevic, artiste que l’on connaît déjà pour l’avoir vu à l’œuvre dans une autre saga du scénariste, Alice Matheson. Le passage de relais se fait sans aucune difficulté et démontre la belle aptitude de l’artiste à se mouvoir dans cet univers apocalyptique. La mise en image est des plus aiguisées via un trait bien réaliste et des niveaux de gris remarquablement utilisés.

Un troisième épisode haletant que l’on croque avec plaisir et qui griffe juste ce qu’il faut pour qu’on en redemande. On attend la suite avec impatience !

Par Phibes, le 13 novembre 2016

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