WISHER
Glee

Alors que le MI 10, sous la coupelle de Sir Cross, cherche à annihiler le peuple des féériques, Nigel Grant, recueilli par ses derniers, entame un combat personnel contre le djinn qui l’habite.Toutefois, considérant que cette cohabitation est trop incertaine et que la mémoire de ses existences passées a été altérée, il apparaît nécessaire de réveiller les souvenirs du jeune homme. Pour ce faire, Bonne Nuit et Merlin font appel au roi Beholder, allié polonais. Lors de l’arrivée de cet émissaire à l’aéroport d’Heathrow, le MI 10 est déjà présent et ne tarde pas à jeter son dévolu sur les féériques en présence, en les faisant tomber dans un piège. Le roi Beholder pourra-t-il être sauvé de façon à permettre à Nigel de lever les zones d’ombre qui le grèvent et de retrouver son identité de djinn ?
 

Par phibes, le 1 janvier 2001

Publicité

Notre avis sur WISHER #3 – Glee

L’affrontement entre les sbires "melonnés" de Sir Cross et le petit peuple souterrain des féériques tend à se préciser dans cet opus. En effet, alors que Nigel Grant se débat avec son "locataire" ancestral, Merlin et son petit compagnon Glee accompagnés de la belle Eireann partent au feu pour la récupération de la valise réfrigérée contenant celui qui doit ouvrir la mémoire abyssale du "souhaiteur".

Sébastien Latour anime de fort belle manière son récit en nous faisant assister à un double combat. Le premier concerne la symbiose entre Nigel et le Djinn, qui se révèle au travers d’une lutte de domination énergétique. Le second est celui auquel nous sommes préparés depuis le premier tome et qui se déclare dans le piège tendu par le MI 10 à l’aéroport et dans le métro. Aussi, l’action ne manque pas et emballe la lecture d’une manière bien éloquente. Toutefois, contrairement au précédent album, le MI 10 perd de sa superbe et semble donner, malgré leur organisation, des coups de cannes dans l’eau.

Dédié à Glee qui, malheureusement, a été transformé en véritable "cheval de troie", cet opus qui entretient une traîtrise latente, fait durer l’inquiétude jusqu’à évoquer au final, par le biais du petit être, un rebondissement de taille qui secouera et maintiendra en haleine le lecteur jusqu’au prochain tome.

Par ailleurs, Sébastien Latour libère enfin un pan du passé ancestral de son héros en lâchant quelques bribes de souvenirs qui seront certainement complétés plus tard et qui donnent déjà un aperçu de rébellion auréolée d’amour. De même, l’auteur poursuit son tour d’horizon des légendes en utilisant dans son récit le mythe du fameux minotaure et son labyrinthe.

Guilio De Vita, quant à lui, parfait ses graphiques d’une façon extraordinaire en exécutant des plans bien maîtrisés et d’une grande beauté. Les nombreux gros plans donnent un aperçu flagrant de la justesse de son trait qui apparaît sous un réalisme attirant, rehaussé par une colorisation un peu trop vive à mon goût. Par ailleurs, ce dessinateur saisit l’action dans sa juste expression, énergique et furtive et la fait ressentir très agréablement.

Le moment où le "souhaiteur" doit se déclarer au petit peuple des féériques est arrivé. Mais attention, le malheureux Glee n’est pas loin et peut nous réserver des surprises. Un bon suspense fantastique bien tape-à-l’œil !
 

Par Phibes, le 24 avril 2009

Publicité