WESTERN VALLEY
La culasse du diable

Les notables de la ville de Silvertown sont pour le moins atterrés. En effet, la rançon qu’ils devaient payer par l’intermédiaire de Chicanas a été brûlée volontairement par les malfrats qui les font chanter. Preuve en est donc qu’ils ont d’autres vues, mais lesquelles ? Considérant que la ville peut subir à tout moment d’une attaque, Chicanas initie la défense de celle-ci en la barricadant et en éloignant les femmes et les enfants. De leur côté, la bande à Cole a fait la jonction avec celle des mexicains, et ne tardent pas à lancer l’assaut de la bourgade. Alors que l’échange se veut des plus nourris et bizarrement peu insistant, il devient nécessaire pour les assiégés de demander du renfort. A ce titre, ils dépêchent un émissaire vers Lee Cutter et sa bande qui se trouvent coincés en un lieu isolé surnommé la Culasse du diable. Cette manœuvre semble toutefois avoir été anticipée par les assaillants qui surveillent d’un œil réjoui les pérégrinations de leurs adversaires. N’y aurait-il pas là la mise en application d’un piège démoniaque dont la finalité, qui semble toute autre, ne se trouve pas à Silvertown ? Chicanas aura-t-elle son mot à dire dans cette partie diabolique ?

 

Par phibes, le 7 septembre 2012

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Notre avis sur WESTERN VALLEY #2 – La culasse du diable

Avec son premier opus, Jean-François Di Giorgio posait les bases de son western en déployant d’une manière maîtrisée son intrigue qui laissait entrevoir un complot national. De fait, on pouvait s’interroger (en même temps que la population de Silvertown) sur la venue concomitante de la tueuse à gage Chicanas, de Lee Cutter et son équipage aux abords de la ville, de Cole et ses brigands et enfin, en dernier lieu, d’Abelardo et ses mexicanos, et sur l’implication réelle de tout ce conglomérat de fines gâchettes.

Grâce à ce deuxième volet, qui clôture en quelque sorte un premier cycle, le lecteur va enfin connaître les tenants et aboutissants de cette histoire mystérieuse de complot. Par ce biais, l’on reconnaîtra que le scénariste a su agencer, dès le départ, cette équipée de l’ouest avec une certaine fluidité, bénéfique à la compréhension d’un piège assurément bien monté et venu de loin. S’agissant d’un western, l’action n’est nullement occultée et donne l’occasion d’assister à de nombreuses rixes aux accents classiques. Les surprises sont bien gérées, donnent lieu à quelques rebondissements (le rôle effectif des personnages) qui donnent donc un intérêt non négligeable à cette aventure.

En fin stratège, Jean-François Di Giorgio conserve quelques billes pour alimenter ses épisodes futurs. En effet, si l’intrigue liée à la menace sur les Etats-Unis semble être close, il n’en demeure pas moins que ce dernier ne répond pas à toutes les questions concernant surtout Chicanas et sa quête auprès d’un ténébreux personnage à moustache, Fergusson. La suite sera donc des plus utiles pour en saisir la substance.

De son côté, Cristina Mormile donne corps à cette aventure au travers d’un travail qui se veut bien captivant. Son graphisme dispense une certaine énergie, cadre bien les ambiances de l’Ouest et génère une animation assez profitable. Quelques imprécisions quant à la réalisation des visages sont un tantinet à reprocher mais son ensemble pictural reste dans une générosité évocatrice bien agréable.

Un deuxième épisode bien entreprenant pour un western comme on les aime et qui donne envie de retrouver la belle Chicanas dans de nouvelles aventures.

 

Par Phibes, le 7 septembre 2012

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