WESTERN VALLEY
Chicanas

C’est bientôt la fête aux bestiaux et la bourgade de Silvertown se prépare à fêter dignement l’évènement qui a assis sa notoriété et sa richesse. Toutefois, cette année, il semble qu’une bande de tueurs sanguinaires des frères Scott semant la terreur dans la région et signant leurs forfaits d’une pièce d’argent, ait décidé de mettre à mal les réjouissances. Qui plus est, l’arrivée inopportune de Chicanas, tueuse à gages ayant vécu son enfance en ces lieux, n’est pas pour calmer les esprits des villageois et des autorités qui s’interrogent sur la nécessité de maintenir la fameuse fête. Quelles sont les réelles motivations des tueurs ? Pourquoi Chicanas revient-elle au pays après tant de temps si ce n’est pour répondre à l’invitation d’un mystérieux commanditaire ? Et en marge de ces évènements, quelle est la mission du dénommé Lee Cutter qui parcourt les territoires arides de l’Ouest en compagnie d’un équipage bigarré ?

 

Par phibes, le 11 juillet 2011

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Notre avis sur WESTERN VALLEY #1 – Chicanas

Après avoir œuvré entre autres dans des thrillers contemporains (Eden Killer) ou historiques (Bruxelles Métropole, Samouraï), Jean-François Di Giorgio se lance semble-t-il pour la première fois dans la grande aventure de l’Ouest sauvage, celle dans laquelle la poudre a, comme les humains, le droit à la parole.

Pour cela, ce scénariste aguerri a opté pour un récit, certes pour le moins conventionnel. Il met en évidence une jeune femme plutôt blindée et pleine de ressources, une tueuse à gage au passé tortueux, Chicanas, qui va se trouver embringuer dans un complot sanguinaire perpétré par une horde d’assassins déterminés et dont le point de chute est la bourgade de Silvertown.

Avec cet opus, Jean-François Di Giorgio fait un premier tour de table en saucissonnant son histoire en plusieurs tranches de vie (celle des frères Scott, de Lee Cutter, de Chicanas, des habitants de Silvertown). Les articulant avec adresse, susurrant des liens qui ne demandent qu’à être éclaircis, faisant enfler l’intrigue en semant de nombreuses zones d’ombres autour de sa grande palette de personnages et de leurs intentions, l’auteur nous entraîne dans une évocation  volontairement saccadée et bien rythmée. Il va de soi que cet épisode, aux rebondissements avérés, est, avant tout, la mise à plat d’une entreprise aux répercussions que l’on pressent nationale et qui doit animer des acteurs locaux.

De fait, tous les ingrédients du genre sont adroitement utilisés et donnent du corps au récit. Il y a de l’action, du mystère, des méchants vraiment méchants et motivés, des victimes potentielles qui cherchent à se sortir de la menace qui plane sur elles. En parallèle, on trouve un groupe d’individus qui arpente dans un but précis et inavoué les plaines arides et au beau milieu, une héroïne plantureuse et réactive qui n’attend qu’à s’affirmer.

La partie graphique est assurée par Cristina Mormile, une intime au scénariste puisqu’ils ont en commun la saga Eden Killer et Le Journal d’Ambre. Le travail de celle-ci draine un entrain communicatif dû certainement au découpage maîtrisé des planches et à la densité picturale de celles-ci. Ses personnages de l’ouest sauvage sont bien convaincants, charismatiques, en particulier Chicanas dont les atours ont été bien étudiés (hé, c’est l’héroïne !) et évoluent dans un mouvement bien perçu. Les décors, dont certains sur des planches entières, sont soignés et révèlent une générosité dans le détail très appréciable.

Une aventure de l’ouest comme on aime les parcourir, intrigante, classique et animée, et qui devrait trouver sa conclusion dans le prochain épisode.

 

Par Phibes, le 11 juillet 2011

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