WELCOME TO THE CHEMISTRY LAB
Tome 2

Plusieurs années après sa séparation d’avec M. Shiba, Kosuke est parvenu à se faire embaucher dans la même entreprise pharmaceutique que lui. Ne trouvant pas son ancien professeur parmi les trop nombreux employés de la société, Kosuke en vint un jour à délaisser ses recherches pour ne plus se consacrer qu’à son travail dans lequel il s’épanouissait. Mais un jour, à la faveur du hasard, il tombera nez à nez avec lui. Lors de ces retrouvailles, Shiba dévoilera la teneur de ses activités professionnelles à son ancien élève et amant ; activités allant complètement à contresens de la philosophie du jeune Kosuke… Cette différence fondamentale allait-elle séparer définitivement les deux hommes ?
 

Par sylvestre, le 1 janvier 2011

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Notre avis sur WELCOME TO THE CHEMISTRY LAB #2 – Tome 2

 
La gêne qu’avait pu susciter aux lecteurs et aux lectrices la différence d’âge entre les deux personnages principaux Kozuke et M. Chiba a perdu du terrain dans ce second tome qui nous les montre avec quelques années de plus chacun. Kozuke travaille, désormais : il n’est donc plus un ado mais un homme.

On l’avait laissé miné par la séparation d’avec son amant, et la promesse d’une suite riche en éléments de scénario autres que purement yaoi attirait vers ce second volume de Welcome to the chemistry lab !, mais c’est avec une certaine surprise teintée de déception qu’on découvrira que ce deuxième tome sonne en fait la fin de l’histoire. Et c’est dommage, parce qu’on est laissé en fin d’ouvrage avec l’impression que ça finit un peu en queue de poisson, comme si la fin avait été précipitée, même si elle se tient quand même, pour peu qu’on en accepte la conclusion ouverte.

Le mystère sur les activités professionnelles discutables de M. Shiba, mystère qui aurait pu emmener le récit dans des considérations plus grand-public, est en effet mis sur la touche au profit d’un simple recentrage sur le côté relationnel entre les deux hommes. Voilà qui desservirait presque l’offre yaoi en la cantonnant à ce qu’elle inspire ; comme si les auteurs et les éditeurs voulaient que ce genre ne reste que de la romance homosexuelle pour un public intéressé alors qu’il y aurait parfois matière à faire aller histoires et héros plus loin. De nombreuses BD n’utilisent-elles pas l’image d’amours sensuelles entre femmes pour mieux se vendre ? A ce compte-là, et l’homosexualité étant de moins en moins un tabou et étant en plus quelque peu bordée par les lois contre l’homophobie, pourquoi ne pas imaginer des histoires "normales" (avec véritables intrigues et tout et tout) mais dont les héros seraient homosexuels ?

Voilà une série qui, après avoir soufflé le chaud et le froid, fait donc office d’invitation à la réflexion sur le genre yaoi et sur le poids qu’il pourrait peser dans la production de bandes dessinées. Mais voilà aussi une série qui malgré ces honorables questionnements aura confirmé que le yaoi peut vouloir rester le jardin privilégié de ceux qui aiment s’y promener…
 

Par Sylvestre, le 1 janvier 2011

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