WEIRD SCIENCE
Volume 1

(Weird Science 12 à 15 + 5 à 7)
Cette anthologie bi-mensuelle de science fiction est apparue en mai 1950, suivant la numérotation du titre auquel il succède: "Saddle Romances" au numéro 12. Ca n’est qu’au bout de quatre numéros qu’elle reprendra une numérotation normale. Publié par Bill Gaines au sein des EC Comics et édité par Al Feldstein, ce titre va connaître 22 numéros qui vont rapidement entrer dans la légende (en même temps que son titre frère Weird Fantasy avec lequel il va fusionner en 53).
On y retrouve les dessinateurs habituels, ceux qui vont alimenter la renommée du titre et en faire une référence internationale : Wallace Wood, Al Williamson, Joe Orlando, George Evans, Harvey Kurtzman, George Roussos, Feldstein, Kamen…
Les 7 premiers numéros, rassemblés dans cette traduction, vous présentent donc les tout débuts de ce magazine dont l’imagination débridée va influencer de nombreuses générations de lecteurs !

Par fredgri, le 21 octobre 2012

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Notre avis sur WEIRD SCIENCE #1 – Volume 1

S’il y a des titres EC Comics qui restent dans les mémoires, qui ont marqué des générations de lecteurs, Weird Science est certainement l’un de ceux là !
Nombreux sont les auteurs qui s’en sont inspirés. Que ce soit au cinéma (avec la vague de films SF des années 50/60), dans la BD ou même au travers des jeux comme Mars Attack etc. L’impact de ce titre fut considérable. Alors même qu’il se voulait l’héritier de toute une culture pulp SF (avec des personnages comme John Carter, par exemple) il va transcender le genre en lui donnant ses lettres de noblesse et une nouvelle modernité.

Il faut dire que des dessinateurs comme Wallace Wood, Al Williamson, Joe Orlando vont très vite fournir des planches d’une extraordinaire beauté, et que cette "touche" va amplement participer au succès du titre. Car bien plus que les histoires elles même ce sont les ambiances, ce mélange entre Hard SF, horreur et fantastique va dorénavant servir de base. A la même époque, des écrivains comme Ray Bradbury (qui va d’ailleurs participer à plusieurs scénarios dans Weird Science) publient des nouvelles dans tout un tas de magazines, depuis les années 30/40. La SF est dans son âge d’or et Weird Science s’inscrit dans la continuité en mélangeant légèrement les genres. Cette vision reprend donc le principe des "récits courts", des nouvelles, principe qui sera aussi repris ensuite par Twilight Zone (La quatrième dimension, qui va démarrer en 59) et des auteurs comme Richard Matheson etc.

Et c’est ce qui est tout de suite très intéressant, car même si les histoires sont très inégales, elles demeurent vite un viviers d’idées incroyables. Et on trouve bien l’esprit, en effet des Twilight Zone précités, une SF inexorable qui explore les limites du genre en proposant mille et une variantes, qui projette les personnages dans des situations complètement ahurissantes (par exemple, "Perdu dans le microcosme" ou un homme se voit rétrécir indéfiniment découvrant que dans l’atome se cachent des galaxies et que dans ces galaxies existent des planètes habitées par des hommes qui sont eux aussi composés d’atomes qui contiennent la aussi des galaxies etc. Ou encore "Les explorateurs" qui présente l’équipage d’une fusée partie en mission d’exploration, avec à son bord un scientifique qui fait des expériences sur des petits cobaye, jusqu’au jour ou ils sont forcés d’atterrir sur une mystérieuse planète pour servir à leur tour de cobaye…), des situations qui mettent en relief, surtout, l’humanité dans ses contradictions…

Alors bien sur, Weird Science, malgré tout le charme de ces histoires qui ont très bien vieilli, ne mise pas réellement sur l’humour, ou alors un humour noir, cynique, qui pointe du doigts nos faiblesses, mais aussi l’absurdité de notre société moderne.

Pouvant développer leurs histoires en toute liberté, les auteurs n’hésitent à aucun moment à mêler la violence dans leur récit, ainsi qu’une certaines désillusion sur les valeurs humaines. Et c’est certainement ce point qui a le moins plu aux comités de censure qui vont ensuite s’acharner sur ces magazines qui ne sont pas là pour vendre du rêve ou de la simple évasion, mais bel et bien pour faire entrer le lecteur dans des univers variés en adéquation avec la réalité qu’ils vivent !

Avec cette collection qui se complète progressivement Akileos nous offre donc la possibilité de redécouvrir ce titre incroyable et fascinant. Une initiative à encourager sans plus attendre !

Un must à lire sans se poser de question !

Par FredGri, le 21 octobre 2012

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