:[WaZO];

 
Si de l’avis de l’auteur (cf. la quatrième de couverture), la plupart des oiseaux passent leur temps à s’emmerder, il nous en présente cependant un qui, à défaut de s’occuper de manière utile, a adopté une ligne de vie bien particulière, quitte à ne pas faire l’unanimité parmi ses semblables. Reste qu’il n’est qu’un oiseau et que s’il pensait faire toute sa vie durant ce qu’il voulait des autres, il pouvait bien, un jour ou l’autre tomber sur drôle d’oiseau plus gros que lui…
 

Par sylvestre, le 6 septembre 2012

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Notre avis sur :[WaZO];

 
Le titre :[WaZO]; ainsi calligraphié comme s’il s’agissait d’une aide à la juste prononciation du mot, laisse peu de temps planer le doute sur s’il sera question dans la bande dessinée d’un seul oiseau ou de plusieurs. Très vite en effet, on se rend compte que si la plupart des personnages rencontrés sont des oiseaux, il en est un et un seul qui campera le héros de ces planches.

Héros… Ou anti-héros, d’ailleurs. Notre oiseau va, vous le verrez, rapidement se montrer sous un jour assez spécial. Et comme c’est en couleurs que nous sont contées ses aventures, le rouge du sang qu’il fait couler plus que de raison ne vous trompera pas : oui, notre bipède ailé est bel et bien un serial killer, une véritable plaie pour ses pairs !

Contrairement à dans le tome 1 de sa BD Blürp où alternent planches et strips de manière un peu anarchique, l’auteur Coquin propose ici différentes histoires qui certes pourraient être indépendantes, mais qui, mises l’une après l’autre, forment un tout cohérent. On avance donc dans une histoire, dans le portrait de WaZO, sans rebondir simplement d’un gag à un autre.

Au départ, les planches sont muettes et ne nous livrent comme dialogues entre les volatiles que quelques "piou-piou". Ensuite, la parole s’invite et propulse un peu plus WaZO au rang de personnage à part entière, en faisant un protagoniste qui peut communiquer (et pas seulement avec ses semblables) et donc un acteur qui peut se permettre de rêver à un avenir plus long que la seule durée des quarante pages de cet ouvrage de la collection Idioties des éditions Lapin.

Bienvenue donc, WaZO, dans ce monde où il va falloir que tu uses certainement encore un peu de ton bec pour te faire ta place ! (Courage !) Et (mais ça, ce n’est pas de ta faute)… dommage, si j’puis m’permettre, qu’il faille au lecteur débourser tant pour participer à ton envol…
 

Par Sylvestre, le 6 septembre 2012

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