WASHITA
Tome 3

Parti en direction de l’ouest pour connaître l’origine de la pourriture noire qui détruit humains, faune et flore, Equani, le guerrier de la tribu des Ani-Yunwiya, poursuit sa quête initiatique, accompagné, cette fois-ci, par Cheeluh, la petite-fille du chef des Tsitsistas assassiné. Au cours d’une chasse malheureuse dans la forêt, Equani provoque le courroux d’Inadû, le dieu des serpents, et évite d’être tué grâce à l’intervention de ses protecteurs divins, Yânû et Awi-Usdi, qui attendent de leur protégé des résultats probants dans sa quête. C’est ainsi que, bénéficiant d’un répit, Equani et Cheeluh atteignent enfin, au terme d’une avancée pénible et évocatrice d’un mal noir qui sévit insidieusement, le village de la fameuse Washita, la femme dont l’image obsède le guerrier cherokee. Est-ce qu’Equani pourra éviter l’aveuglement d’un bonheur partagé et tenir les engagements qu’il a pris vis-à-vis des siens et des esprits pour endiguer le fléau et rétablir l’harmonie universelle ?

 

Par phibes, le 12 mai 2010

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Notre avis sur WASHITA #3 – Tome 3

Quelques sept mois à peine après le précédent numéro, Equani, le héros cherokee revient dans sa mission pour la sauvegarde de son peuple et de la nature contre les assauts tentaculaires d’une maladie noire.

Force est de constater qu’en plus d’un séquençage éditorial très poussé, le trio constitué par Séverine Gauthier, Thomas Labourot et Christian Lerolle garde le cap de son récit amérindien dans une ferveur très communicative. C’est ainsi qu’Equani qui a maintenant les coudées franches depuis la disparition de ses poursuivants, peut aller de l’avant avec la bénédiction des esprits. Malgré tout, la quête pour l’équilibre universel n’en devient pas pour autant une formalité. En effet, d’autres péripéties sont au programme de cet épisode qui ne ménagera pas la sensibilité du lecteur et qui se révèlera dans un mélange d’aspirations réelles et inspirations divines.

Alors que l’on croit que le cherokee est arrivé au terme de son aventure et qu’il connaît le véritable amour, Séverine Gauthier qui se meut avec facilité dans le culte des mythes amérindiens, torture son héros de façon à lui faire comprendre que sa véritable mission n’est pas remplie. Dosant adroitement les actions, les interventions massives spirituelles et l’affectivité entre les êtres, elle délivre un message initiatique fort attrayant et fortement animé.

Graphiquement, Thomas Labourot a trouvé son style empreint de modernité et en use avec beaucoup de grâce. Sensiblement éloigné de celui qu’il a utilisé dans la saga Troll ou plus récemment dans Les Geek, il nous régale de son trait cassant, très anguleux. Ses personnages ont une expressivité, une sensibilité qui touchent particulièrement, évoluant dans des découpages, parfois sur doubles pages, très audacieux et baignant dans une colorisation adéquate et fluctuante selon les situations.

Un troisième opus qui renforce la quête d’Equani et qui conserve tout son intérêt initiatique au détriment d’un amour possiblement illusoire. La suite (que l’on attend avec impatience) nous le dira !

 

Par Phibes, le 12 mai 2010

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