WASHITA
Tome 1

En Amérique du nord, une terrible maladie marquant physiquement les daims sévit en la forêt proche du camp de la tribu des Ani-Yunwiya. Le dernier animal tué porte des stigmates d’un mal qui semble agir sournoisement et dont l’origine est totalement inconnue. La menace infectieuse étant avérée, le conseil du clan désigne un de ses chasseurs, Equani, pour rencontrer Awi-Usi, le chef de la tribu des daims. L’équilibre entre les deux adversaires pourra-t-il être maintenu, sachant que dans l’ombre, Asgina et sa mère, entretiennent une haine profonde à l’encontre du missionné ?
 

Par phibes, le 1 janvier 2001

Notre avis sur WASHITA #1 – Tome 1

C’est dans l’Amérique du Nord vierge de toute présence conquérante que Séverine Gauthier nous entraîne pour nous présenter une tribu indienne (les Ani-Yunwiya, connus sous l’appellation plus commune les cherokees) dont les péripéties vont s’étaler sur 5 tomes. Fort de ce contexte historique qu’elle maîtrise parfaitement au regard des études réalisées, elle y intègre sa fiction relative à la propagation d’une maladie dont un des autochtones, Equani, va devoir en définir les causes.

Ce premier épisode peut être considéré comme une sorte de mise en bouche permettant d’appréhender la problématique que veut nous faire partager Séverine Gauthier. Plus connue par rapport à son travail sur des recueils de jeunesse tels "Aristide broie du noir", "Team Galaxy", "Mon arbre"…, elle s’engage, cette fois-ci, dans un registre destiné à un lectorat plus âgé. L’auteure nous permet de croiser ses personnages, encrés dans une culture qui prône une coexistence harmonieuse entre les créatures. A ce titre, on fera la connaissance de son héros, Equani, être tout en sagesse et en bravoure, ayant comme antagoniste Asgina, personnage incarnant la jalousie, la médisance. D’autre part, elle évoquera celle qui fait le titre de la série sans pour autant la voir en image, pour l’instant.

Le mystère occupe une grande part du récit, engendré par la fameuse maladie et assure l’intrigue essentielle qui va s’étendre sur la série. Celui-ci sera complété d’une lichette de fantastique qui permet de donner la parole à Dame Nature. On pourra apprécier, à cet égard, le comportement respectueux des deux "camps" qui s’affrontent dans une naturalité très agréable.

Thomas Labourot, familier de la scénariste, excelle dans son travail graphique en faisant naître sous son coup de patte averti, des dessins très anguleux, assez sophistiqués sans pour autant les noyer dans des détails étouffants. Afin de faire passer les sentiments qui s’imposent (pour les réflexions par exemple), il n’hésite pas à faire des gros plans de visages qui, en peu de trait, caractérisent au mieux ces situations émotionnelles. Le charme opère donc facilement et se déguste également grâce à une colorisation utilisée à bon escient, changeant au fur et à mesure des actions.

Ce premier tome de "Washita" a tout pour plaire et saura se faire apprécier des lecteurs qui apprécient les histoires aventureuses basées sur le respect de l’environnement et la quête d’harmonie.
 

Par Phibes, le 10 juillet 2009

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