WALKYRIE
Froid comme la mort

Le monde des hommes du Nord est en grand péril, alors qu’un froid sibérien s’est abattu sur toutes les contrées, un terrible fléau décime les villages, dévore et mutile les habitants. Les dieux ne répondent plus aux prières et le désespoir gagne les tribus.
Un jeune Prince décide alors de se rendre à Asgard pour plaider la cause des vikings. Ce sera un voyage périlleux vers une destinée qu’aucune devineresse n’aurait pu même imaginer, parti en ambassade, Alrik va se retrouver au beau milieu d’une guerre sans merci où les hommes et les dieux luttent pour leur survie.

Par olivier, le 4 septembre 2012

Notre avis sur WALKYRIE #1 – Froid comme la mort

En ces temps lointains, où les hommes et les dieux sont si proches, le prince Alrik, jeune et fougueux Viking prompt à la bagarre, chasseur farouche et guerrier émérite assiste à un acte divin. La foudre s’abat sur terre, abandonnant au fond d’un cratère une superbe Walkyrie et un colosse gigantesque.
Gunhild, la jeune Walkyrie s’est retrouvée bannie par Odin pour avoir offert sa virginité à un de ses fils, Hermöd, exilé lui aussi avec la jeune femme.
Lorsque les chefs des tribus, face à l’extinction qui menace Midgard et devant le silence assourdissant des dieux, acceptent de confier à Alrik la mission de se rendre auprès d’Odin, c’est tout naturellement vers eux que se tourne le viking. Aucun humain ne s’est jamais rendu à Asgard, domaine des Dieux. Le chemin en est caché, il a grand besoin du fils d’Odin et de la belle guerrière comme guides.
Des choix devront être faits car le chemin vers Asgard sera mortellement difficile et la petite compagnie de guerriers aura bien besoin de la force et des pouvoirs du dieu, même déchu, et de la vaillance et de la maitrise des arts du combat de la Walkyrie.

Un scénario qui de planche en planche surprend par la direction que prend l’aventure. Alors que le lecteur pourrait s’attendre à une énième saga nordique, où les Dieux sont fâchés et boudent les hommes qui doivent réussir une mission d’éclat pour revenir en grâce, l’aventure va réellement l’entrainer dans un développement surprenant.
Je n’en dirai pas plus de peur de spoiler le plaisir de lecture.
Sylvain Cordurié dont nous avons beaucoup apprécié le très récent Vorpalers, confirme son talent mais certainement aussi tout le plaisir qu’il retire à scénariser des récits d’action.

Drazen Kovacevic s’éclate dans les grands espaces que lui offre son scénariste. Sans rechercher la finesse du détail dans le décor, il sait imposer au lecteur le drame qui se joue des contrées du nord au royaume des Dieux. Ses personnages, qu’ils soient humains ou Dieux sont convaincants, ses bêtes abominables pourraient faire reculer et fuir le plus farouche des vikings.
Les couleurs de Simon Champelovier, exacerbent l’intrigue, enveloppant les acteurs d’un froid si dense qu’il en est bleuté, ou puisant dans les tons rouges les signes avant coureurs de la démence d’une guerre funeste.

Un premier tome très homogène, au scénario inattendu et au dessin énergique.

Par Olivier, le 4 septembre 2012

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