W.E.S.T.
Intégrale

(Rassemble les volumes 1 à 6 de la série W.E.S.T.)
Richard Clayton est l’ancien chef de la sécurité du gouvernement Roosevelt, quand il entend parler d’un étrange accident de train il devine une affaire bien plus compliquée qui l’oblige à créer une force spéciale regroupant des agents hors du commun autour du mystérieux Morton Chapel. Mais leurs méthodes ne plaisent pas à tout le monde, d’autant qu’ils s’attaquent à des hommes extrêmement puissants. Toutefois, une fois l’affaire bouclée, Roosevelt accepte d’officialiser cette agence secrète qui prend le nom de W.E.S.T.
Un peu plus tard, ils sont envoyés à Cuba pour éliminer un révolutionnaire qui gène l’expansion de certaines grosses entreprises américaine. Mais sur place, les cartes semblent moins nettes et les hommes de Clayton se demandent si les intérêts américains ne viendraient pas fausser leur vision de la réalité… Cette hésitation et le revirement de certains membres de l’équipe va finir par les faire désavouer par leur pays.
Mais soudain, l’histoire personnelle de Chapel éclate au grand jour, sa fille qui est cloitrée dans un institut psychiatrique se révèle habitée par une entité démoniaque portant le nom de Seth qui confère à son hôtesse des pouvoirs effrayants. Chapel et ses hommes, contre l’avis de Clayton, et donc du gouvernement, se lancent donc à la poursuite de la jeune fille qui vient de s’échapper… S’engage alors une véritable course contre la montre, jonchée de corps et de débris divers !

Par fredgri, le 21 août 2016

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Notre avis sur W.E.S.T. #Int. – Intégrale

Cela fait 5 ans que cette série est terminée (à priori aucun nouvel arc d’annoncé) et ce volumineux Intégrale de 360 pages nous permet de redécouvrir cet incroyable titre mené de mains de maître par le duo de scénaristes Fabien Nury et Xavier Dorison, accompagné par Christian Rossi aux dessins et à la couleur ! Ce dernier se révélant progressivement extrêmement inspiré, nous offrant des planches d’une extraordinaire beauté, entre classicisme à la Giraud et modernité dans le traitement graphique, les planches sont littéralement des pépites !

Semblant mêler western et fantastique les scénarios de W.E.S.T. nous entraînent dans les pas d’un groupe d’agents qui enquête avec des techniques assez contreversées sur des affaires ou pointent systématiquement des reflets fantastiques (possession démoniaque, vaudou, pacte avec le diable…). Toutefois, le cadre est réaliste et bien ancré dans une histoire de l’Amérique très précise, celle de la fin du XIX ème siècle, début du XX ième. Les méandres du pouvoir sont encore flous, les intérêts des grands industriels et riches notables venant souvent se substituer à ceux du pays lui même ! Il est donc difficile de mener des enquêtes efficaces dans ce cadre !

Malgré tout, les deux scénaristes mènent leur barque avec beaucoup d’efficacité, c’est passionnant, et finalement très bien aéré. Peut-être ne prends on pas assez le temps de développer les différentes caractérisations (qui verront dans le dernier arc l’occasion de prendre véritablement leur élan !), mais cela reste du thriller qui fonctionne parfaitement.
Il faut dire que la structure narrative, sur l’ensemble des numéros, est particulièrement bien construite. On sent que les personnages prennent d’une part davantage de place, s’affranchissant à la fois de leur simple rôle d’agents, retrouvant petit à petit leur véritable nature, mais aussi de leur pays un peu trop dirigiste à leur gout ! D’autre part, plus on avance plus on se rapproche d’eux, on les découvre, ils prennent davantage d’initiative et donc de vie à nos yeux, et le fameux dernier arc est très caractéristique à ce niveau là !

En lisant tout d’un bloc, comme ça, W.E.S.T. gagne en puissance et en structure, c’est une excellente série que je vous conseille vivement de redécouvrir, ne serait-ce que pour vous replonger dans les planches de Rossi !!!

Par FredGri, le 21 août 2016

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