VWARS
La reine pourpre

(VWars 1 à 5)
Sous l’effet du réchauffement climatique, les glaces arctique, en fondant, a libéré un virus emprisonné depuis des millénaires, que l’on appelle désormais le virus I1V1. Dès qu’il s’est répandu il a entraîné une mutation génétique transforme ceux qui sont touchés en vampires. Rapidement la population se divise en deux, d’un côté les infectés, appelés les "Bloods" et ceux qui se sentent menacés par cette population potentiellement dangereuse. Les gouvernements dépêchent les forces armées tandis que parmi les vampires, certains se radicalisent et accentuent la tension qui s’installe au fur et à mesure, exacerbant les sentiments xénophobes des uns et des autres… Au milieu de tout cela, le professeur Luther Swann tente d’apaiser les esprits en prônant le dialogue au détriment de la violence. Il a du mal à faire passer son message, d’autant qu’il est affecté au corps de soldats chargés d’intervenir sur les lieux à risque !

Par fredgri, le 11 décembre 2019

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Notre avis sur VWARS #1 – La reine pourpre

Sorti en 2012, le roman de Jonathan Maberry a très vite figuré dans la liste des meilleures ventes. L’adaptation en comics date de 2014, tandis qu’actuellement est diffusée la série télé !

Jusque là spécialisé dans les zombies, l’auteur américain se penche cette fois sur les vampires, mais en sortant des archétypes du genre pour développer un cadre socio-politique plus profond qui met en perspective l’Amérique actuelle, avec sa xénophobie galopante (n’ayant pas le monopole de ce loisir réservé aux esprits étriqués et obtus, malheureusement) et ses effets de masses haineux. Toutefois, le discours n’est pas super opaque, on peut très vite faire le parallèle avec les minorités stigmatisées comme les noirs, les homo ou je ne sais qui… Et de ce point de vue, je trouve que ça manque de finesse, tant il n’y a absolument aucune ambiguïté ! On sent que Maberry n’a pas envie de se compliquer la vie en installant trop les choses, un vague virus inconnu qui transforme les hommes en vampires, jusque là c’était en zombie, au moins il y a du changement !

Mais, malgré cette trame assez grossière, le scénariste/écrivain parle aussi du pouvoir, de ces hommes qui gagnent à voir continuer des conflits, quitte à alimenter la haine, en jouant double jeu ! Et c’est je trouve la véritable force de ce premier volume, ce côté pamphlétaire qui dénonce, qui gratte derrière le vernis, qui montre du doigt les dérapages des deux côtés, les intérêts qui viennent gripper le moindre effort de pourparler, ou qui manipulent les réactions bassement haineuses des deux camps !
Finalement, on perd vite de vue les raisons de cette infection pour ne voir que l’évolution de ce conflit qui nous ramène à notre actualité la plus directe !
Peut-être que le succès de VWars vient de son côté universel, de ce message qui s’adresse à tous, ce miroir posé devant nous…

Et même si le scénario manque de finesse dans son déroulé, il est très efficacement mené et soulève des questions intéressantes. Tandis que graphiquement c’est du bon boulot, sans éclat, mais cela fonctionne parfaitement !

Vivement la suite !

Par FredGri, le 11 décembre 2019

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