VOYAGE DES PERES (LE)
Noé - 1/2

Tandis que leur père Noé fait des tests de stabilité de son embarcation sur le fleuve, ses fils, Japhet le « jaune » et Sem le « standard » assistent à son nouvel échec. Pendant ce temps, Cham, leur frère « bronzé », compte fleurette à l’écart, avec Mya, non sans s’interroger sur ce grand projet que son père tente d’élaborer avec peine. Quel est donc ce mystérieux chantier qui lui a été inspiré par Dieu lui-même et qu’elle est sa finalité ? Pour le découvrir, il faut se plonger vingt années auparavant, au moment où Noé et sa petite famille constatent que le monde dans lequel ils vivent ne va pas si bien que ça et que ça pourrait déplaire au Créateur…

Par phibes, le 10 mai 2022

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Notre avis sur VOYAGE DES PERES (LE) #11 – Noé – 1/2

Après avoir l’avoir laissée au repos pendant près de neuf ans, David Ratte revient pour la troisième fois dans sa sympathique saga inspirée des textes bibliques initiée par Le voyage des pères. Cette fois-ci, l’artiste s’attache à narrer le fameux récit se rapportant, comme l’indique le titre, à Noé, ce descendant d’Adam ayant reçu la mission de protéger quelques pairs et toutes les espèces animales d’un déluge provoqué par le Divin.

Comme dans les deux précédents cycles, David Ratte conserve cet humour généreux qui lui est propre et qui lui permet de nous immerger dans un récit léger et auréolé de malice. Par ce biais, le grand projet de Noé se découvre à la faveur d’un cheminement scénaristique maîtrisé à travers les époques distantes d’une vingtaine d’années. Le personnage principal nous apparaît dans ce premier tome dans les prémices de sa mission, au moment où cette dernière lui a été soufflée et qui permet également de découvrir le contexte dans lequel il vit.

Le choix des personnages reste bien plaisant, ces derniers se révélant toujours dans une simplicité confondante, bénéficiant au passage d’une bonhomie (Noé, Mathusalem et qui donne aux péripéties une réelle complaisance. Evidemment, grâce à cette volonté, David Ratte fait une évocation qui se joue sans caricaturer à l’extrême de cet épisode biblique, lui donnant à sa manière en usant de dialogues bien actuels une tonalité amusante et assurément rafraîchissante.

Il en va de même pour le dessin, dans lequel l’artiste fait preuve là-aussi d’une certaine cocasserie. Grâce à un coup de crayon désormais bien aiguisé, il nous offre un univers graphique sans fioriture bien maîtrisé, soigné comme il sait le faire et très bonhomme. Ses personnages ont la particularité de rester bien attachants via des mimiques aux effets comiques bien subtils.

Un premier épisode pour un diptyque qui nous permet de retrouver un autre pan de l’univers biblique vu par un David Ratte bien inspiré, auréolé de générosité et de simplicité.

Par Phibes, le 10 mai 2022

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