VOYAGE DE RYU (LE)
Tome 5

 
Avec l’avion des ressortissants de "l’île du Japon", Ryu et Condor partent pour ce territoire, bien décidés à en percer les secrets et à y combattre un ennemi dont ils ne savent encore rien. Or, leur avion va se heurter à une sorte d’infranchissable dôme transparent englobant la fameuse île.

Grâce à ses dons de télépathe, Ryu va communiquer avec le pilote d’un vaisseau qui, avant d’accepter finalement de les conduire sur l’île et donc de les aider à franchir la paroi du dôme, leur aura tout d’abord tiré dessus pour les tuer ! Ryu et Condor vont alors être entendus par une assemblée locale mais leur discours humaniste ne séduira pas. L’assemblée qui les avait entendus prévoyait de les tuer mais la situation finit par tourner à leur avantage : des microbes qu’ils avaient sans doute introduits sous le dôme lors de leur arrivée allaient être à l’origine d’une épidémie qui s’avérera mortelle pour leurs machiavéliques hôtes !

Sur le chemin du retour, Ryu et Condor s’écraseront près du sommet d’une montagne où un chien doté lui aussi du don de télépathie défiera Ryu en l’assurant que la future race maîtresse du monde serait la race canine ! Ryu s’appliquera à sortir vainqueur de ce duel avant de s’approcher d’un objet étrange au contact duquel il vivra une expérience extraordinaire et source de grandes révélations…
 

Par sylvestre, le 12 décembre 2011

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Notre avis sur VOYAGE DE RYU (LE) #5 – Tome 5

 
Ce dernier volume de la série Le voyage de Ryu commence en prenant son temps avec une véritable ode à la nature ainsi qu’avec de très nombreuses vignettes montrant sous toutes les coutures l’avion que prennent le jeune héros et son accompagnateur pour se rendre à "l’île du Japon". Cette entrée en matière donne un rythme quelque peu lent au début du récit quand dans les volumes précédents, le scénario a su se montrer beaucoup plus expéditif. Mais c’est pour repartir de plus belle ensuite et renouer avec ce dynamisme qui a prévalu jusque là quand les choses sérieuses vont commencer à proximité de ce dôme que Ryu devra franchir pour aller vers la suite de ses aventures !

Dans ce tome 5, il est question de l’avenir de la Terre et de la race à qui reviendrait le mérite de régner dessus. Les prétendants seront peu nombreux (finalement) puisque Ryu n’aura que des "extra-terrestres" et un chien à affronter, et ils seront ma foi assez peu coriaces aussi puisque des bactéries auront raison des premiers et que notre héros viendra vite à bout du second, son rival de race canine.

Avec le temps, on a fini par s’identifier quelque peu à Ryu dont l’apparence est humaine. Et ce malgré des attitudes qu’il a montrées et qui n’ont pas été très politiquement correctes (tout au début de la série, il a usé d’armes pour décimer des ennemis, par exemple. Il n’a pas non plus été toujours très "comme il faut" avec Maria…) Et on a fini par oublier son don de télépathie et donc qu’en d’autres termes, il est ce qu’on appellerait maintenant un X-Man !!!

Mais c’est ainsi, et on sera resté proche de lui tout du long, l’accompagnant dans cet ultime opus de la saga jusqu’à une divine rencontre dont je ne vous dirai pas grand chose pour ne pas vous ôter le plaisir de la découverte si ce n’est qu’elle donne lieu à des traitements graphique et narratif originaux ; d’autant plus que la série n’est pas toute jeune même si ce n’est qu’en 2011 que les francophones y ont accès !

Véritable bijou alliant science-fiction et profondes réflexions sur les conditions de l’humain et de la Terre, Le voyage de Ryu en VF aura fleuré bon les années 50 sur toute la ligne, que ce soit au niveau de l’agréable et très lisible coup de crayon du mangaka Shotaro Ishinomori ou au niveau de l’esprit de l’aventure. Mais comme tous les autres titres de cet auteur, c’est une saga qu’enfin on a pu découvrir de notre côté de la planète et dont il faut essayer d’imaginer ce qu’elle a pu représenter à l’époque de sa sortie au Japon.

Une BD patrimoniale loin d’être barbante, en tout cas. Une bande dessinée qui parlera autant aux plus jeunes (qui se régaleront du spectaculaire) qu’aux moins jeunes qui sauront eux y lire entre les lignes.
 

Par Sylvestre, le 12 décembre 2011

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