VOOGLE
Force et dollars

Martin Ternaitte vient d’être sélectionné pour passer un entretien chez Voogle, la succursale française d’une nouvelle entreprise de pointe américaine. Au terme d’une batterie de tests pour le moins éprouvants et surprenants, le jeune homme est retenu et intègre donc l’agence soit dit en passant aux usages peu communs. En effet, pour qu’il soit un véritable « voogler », Martin doit commencer à subir un bizutage des plus singuliers et apprendre la devise des lieux « force et dollars ». Il finit par découvrir son environnement professionnel au sein duquel il fait la connaissance de ses collègues de travail tels Ney et Johanna. Autant dire que les surprises vont continuer à s’enchaîner et démontrer que Voogle est une boîte très atypique, socialement tournée vers ses agents, où il ferait presque bon travailler…

Par phibes, le 19 mars 2023

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Notre avis sur VOOGLE #1 – Force et dollars

Sous le couvert des vieilles éditions Vaillant, à l’origine de la parution récente de La face cachée de Waterloo, de l’hors-série collectif Hiver, de Tempête sur la planète, Pif et Hercule et des Cronoccums, une nouvelle série prend son envol, pilotée par Olivier Andrieu, scénariste actuel d’Iznogood, et par Grégory Lange, créateur d’Ernest, esprit explosif. Ensemble, ils animent leur sympathique personnage Martin Ternaitte, appelé à arpenter les couloirs d’une entreprise moderne ô combien étonnante.

C’est ainsi qu’à l’appui d’une succession de strips d’une planche, les auteurs nous entraînent dans une immersion intra-muros sympathique ponctuée de petits gags qui ont le privilège de caricaturer ces fameuses plateformes numériques du Web, les GAFAM. Le recrutement de Martin permet donc de découvrir la très curieuse organisation d’une succursale française, dans des situations à la tonalité rigolote. Pour cela, Olivier Andrieu n’hésite pas à jouer sur les mots, sur les patronymes de ses personnages (Martin Ternaitte par exemple) et à les associer à une conception bien spéciale du management. L’humour qui en découle est certes plutôt conventionnel mais sympa tout de même, sans aucune ambition réelle si ce n’est distraire le lecteur.

L’humour ambiant est conforté par la mise en images de Grégory Lange qui ne cache absolument pas ses inspirations à l’univers de Franquin et de son personnage de prédilection Gaston (au point même de lui faire faire un passage éclair dans l’un des strips). Son trait semi-réaliste se veut donc maîtrisé, soigné, offrant une vision parodique appréciable par tous.

Une première introspection parodique d’un des géants du web qui, à coup sûr, en appelle d’autres Pour cela, adoptons sa devise : Force et dollars !

Par Phibes, le 19 mars 2023

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